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Sports et bien-être

Après 13 saisons, le coach Andy Sparks annonce sa démission

Rédaction
29 juin 2021

Crédit visuel :  Université d’Ottawa – Courtoisie

Entrevue réalisée par Emmanuelle Gingras – Journaliste

Andy Sparks annonçait en début juin sa démission comme coach pour les Gee-gees dans la catégorie de basketball féminin après 13 saisons. Le coach le plus côté du programme donne sa place à Rose-Anne Joly, qui commence officiellement son mandat le 28 juin. La Rotonde s’entretient avec Sparks sur son parcours et les raisons de son départ. 

La Rotonde (LR) : Qu’est-ce qui a motivé votre décision de prendre votre retraite ? 

Andy Sparks (AS) : Il y a plusieurs facteurs. D’abord, je suis un homme de 62 ans [sic] qui coach une équipe de sport féminine. Je crois que les temps ont changé et qu’il est temps de laisser les femmes occuper ce rôle aussi. Je crois fermement qu’elles devraient être plus présentes en tant que coachs. C’est une très bonne chose que Rose-Anne Joly prenne ma place pour l’année prochaine. 

J’aurai toujours une grande passion pour le coaching ! Qui sait ? Peut-être j’aurais la chance d’encore en faire un jour. Toutefois, à l’âge que j’ai, une combinaison de priorités s’impose à moi ; être un parent, un grand-père, un fils, et un mari sont autant de rôles qui me passionnent ! Sans compter qu’être coach implique beaucoup de gestion et sincèrement, ce volet du métier ne m’intéresse plus vraiment. 

LR : Vous êtes le coach en chef ayant apporté le plus de succès dans l’histoire du basketball féminin des Gee-Gees. Quel est votre secret? 

AS : Je suppose que l’un des secrets est de s’entourer des bonnes personnes. J’ai eu la chance de m’entourer d’une équipe consistante depuis mes débuts à l’Université d’Ottawa (l’U d’O) en plus d’avoir travaillé avec d’excellent.e.s coachs assistant.e.s. L’autre chose très importante est bien sûr la sélection des joueuses ! Tu ne te rends pas aux championnats si tu n’as pas une équipe dévouée et passionnée. J’ai la chance de pouvoir dire que toutes mes équipes l’ont été. 

Enfin, je pense que l’U d’O nous (au programme de basketball) accorde un appui incomparable. Notre priorité commune a toujours été que les étudiant.e.s vivent la meilleure expérience possible, tout en visant l’excellence. Ces facteurs ont contribué à ce que presque toutes nos joueuses aient une carrière athlétique redoutable pendant leur parcours ici.

LR : Quelle saison a été la plus mémorable pour vous ? Pourquoi ? 

AS : Ça a commencé à partir de la première saison. J’ai vraiment aimé prendre les rênes, en compagnie de mes deux coachs assistants, d’un programme qui avait, à mon avis, besoin de travail et de soutien. Je pense que c’est vraiment l’encouragement et le désir d’une nouvelle direction pour le programme de la part des services de soutien qui nous ont permis de faire de nous (le basketball féminin) des concurrents. 

Je pourrais certainement mentionner les championnats de la ligue, les Ontario University Athletics, les championnats provinciaux, les nationaux, les médailles et le fait que nous nous sommes rendu.e.s aux championnats internationaux cinq fois. Par contre, j’évalue le tout dans une perspective plus globale; il s’agit, avant tout, de 13 ans de plaisir et d’aventures mémorables. Certaines années ont eu plus d’exploits que d’autres, mais il y a toujours eu des moments spéciaux. 

LR : Vous avez reçu en 2018 le United Community Builder Award comme défenseur de la santé mentale dans le sport. Pourquoi pensez-vous qu’elle est importante et comment avez-vous appliqué vos idéologies dans votre parcours ? 

AS : Honnêtement, ce sont les joueuses qui ont changé ma perspective sur le sujet de la santé mentale et qui m’ont aidées à grandir. Quand j’ai commencé à être coach, l’approche n’était pas du tout la même qu’aujourd’hui. J’ai dû apprendre à m’adapter avec le temps. 

Nous jouons un rôle déterminant dans le développement des jeunes athlètes. Elles vont rencontrer des difficultés qu’il ne faut pas omettre de considérer ! Il ne faut pas oublier qu’elles essaient de jongler avec une vie sociale et familiale tout en étant des athlètes et de bonnes étudiantes ! M’assurer que mes joueuses aient un équilibre entre tous ces volets dans leur vie a été l’une de mes priorités, particulièrement dans les dernières années. J’ai dû apprendre à faire sortir le meilleur de toutes les athlètes, avec une approche adaptée à leur degré de santé mentale. 

LR : Le 24 juin dernier, on annonçait que Rose-Anne Joly allait prendre votre place. Que pensez-vous de cette annonce et qu’est-ce que vous lui souhaiteriez ? 

AS : J’ai toujours souhaité laisser le programme dans un meilleur état qu’il l’a été avant que je ne commence. Je crois que Rose-Anne a la formation nécessaire ainsi qu’un bon entourage pour la supporter. L’équipe connaît bien Rose-Anne et Sarah (entraîneuse adjointe), elles ont déjà été à nos côtés auparavant. C’est très important pour moi que la transition se fasse fluidement après mon départ, et je suis convaincu que mon objectif sera atteint avec elles. Je ne peux pas imaginer un autre duo pour prendre en main l’équipe pour les huit mois à venir.

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