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Sports et bien-être

Des médaillées qui ont du caractère

Dawson Couture
25 mars 2019

Par Pascal Vachon, journaliste

Médaillée de bronze au niveau canadien, championne de la saison régulière, finaliste de la Coupe Critelli, les honneurs n’ont pas cessé de pleuvoir cette année pour l’équipe féminine de basket-ball des Gee-Gees. La Rotonde s’est entretenue avec l’entraîneur-chef Andy Sparks pour faire le portrait de la saison 2018-2019.

La Rotonde (LR) : Qu’est-ce qui vous a permis de revenir lors de la petite finale malgré un si grand écart de 19 points ?

Andy Sparks (AS) : De la croyance en nous-mêmes, de la confiance, du leadership et on n’avait pas peur. Toutes ces choses-là ont rendu le retour possible. À la mi-temps, on s’est dit : on perd seulement par 14 et non par 40 ; c’est faisable. Saskatchewan sont rentrées et on inscrit, tout de suite, un tir de trois points en rentrant, mais après ça, on est parti sur une lancée de 21 à 3, alors c’était un gros signe de caractère de revenir dans le match. Normalement, si tu te mets dans une situation comme celle de perdre par 19, les remontées viennent très très rarement, mais de revenir contre un club du calibre de celui de l’Université de la Saskatchewan était une étape majeure dans le match.

LR : Vous avez perdu un match très serré en demi-finale face à Laval pour finalement aller remporter la médaille de bronze. Êtes-vous fier de la performance de votre club lors du match ?

AS : Oui, certainement. Il y a de nombreuses choses qui auraient pu aller dans notre sens contre Laval. Après notre partie et le lendemain, d’anciennes Gee-Gees sont venues nous parler de leur expérience d’avoir remporté une médaille de bronze au niveau national et [ont raconté] qu’elles se sentaient comme si elles avaient gagné l’or en remportant leur dernier match. Je dirais que les anciennes ont fait un travail remarquable avec nos filles en leur parlant et en les motivant.

LR : Vous avez perdu deux matchs crève-cœur en fin de saison. Est-ce que le caractère de votre équipe a fait la différence dans les derniers instants de votre saison ?

AS : Ah, oui. Je ne pourrais pas compter le nombre de personnes qui m’ont dit : « Ton équipe a tellement de caractère et de passion ». Ils me demandaient tous d’où ça venait. Ça vient de joueuses jouant pour les bonnes raisons, soit pour leurs coéquipières ou pour les gens autour d’elles et non pour elles-mêmes. Pour les gens de l’extérieur, c’était une évidence que cette équipe avait ce quelque chose de spécial.

LR : Vous avez remporté le trophée remis à l’entraîneur-chef de l’année, êtes-vous content d’avoir reçu cet honneur ?

AS : Je vais être honnête avec vous, je crois que ça reflète à 100 % le caractère des gens qu’on a dans notre programme. C’est un honneur de recevoir ça, mais la réalité est que ce trophée en est un d’équipe. C’est un signe d’un bon groupe d’entraîneurs, de bons joueurs et de bon recrutement.

LR : Vous allez perdre quatre joueuses l’an prochain, dont Sarah Besselink et Amélie Hachey. De quelle façon croyez-vous pouvoir colmater ces départs ?

AS : La perte de quelqu’un est une opportunité pour quelqu’un d’autre. On croit fermement qu’on a mis en place un système qui va permettre à nos joueuses d’exceller de la même façon qu’elles l’ont fait cette année. On est excité pour nos joueuses qui seront de retour, et en plus on a deux joueuses qui se sont engagées à venir ici l’an prochain. 

LR : À quoi peut-on s’attendre de la part de votre équipe l’année prochaine ?

AS : Je crois qu’on peut s’attendre à voir une équipe qui sera excitante à voir jouer. Elles étaient comme ça toute l’année la dernière saison. J’aimerais qu’on commence l’an prochain comme on a fini l’an dernier, d’un point de vue du support de notre communauté, car je crois que tout le monde va avoir du plaisir à voir aller ces femmes l’an prochain.

LR : Les championnats nationaux se tiendront à Ottawa l’an prochain. Comment allez-vous préparer la prochaine saison, qui sera différente ?

AS : On veut atteindre notre sommet de la fin mars de cette année et construire l’an prochain autour de ça. On n’est pas l’équipe qualifiée automatiquement, c’est Carleton, mais on va faire tout en notre possible pour construire notre équipe dans le but d’être à notre meilleur en séries.

LR : Votre équipe commencera son camp d’entraînement en Italie, expliquez-nous un peu ce voyage en Europe.

AS : Le tout va commencer avec notre tournée présaison en Italie entre le 31 juillet et le 7 août où l’on va jouer contre huit équipes américaines de première division. Ça va vraiment nous permettre de voir à quel niveau nous allons être pour l’année prochaine.

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