Inscrire un terme

Retour
Sports et bien-être

Secourisme 101 avec La Rotonde

Hai Huong Le Vu
8 décembre 2023

Crédit visuel : Nisrine Abou Abdellah — Directrice Artistique

Article rédigé par Hai Huong Le Vu — Journaliste

Quiconque, quel que soit son âge, peut subir un arrêt cardiaque. 35 000 cas surviennent annuellement au Canada, provoquant le décès d’au moins neuf sur dix individus qui meurent avant l’arrivée à l’hôpital. En cas d’urgence, l’Université d’Ottawa (U d’O) dispose d’outils et de ressources afin de faciliter l’adoption des gestes de premiers secours.

Robert Paiement, coordinateur du Service de la protection (SP) de l’U d’O, définit le secourisme comme un ensemble d’actions « nécessaires » à l’intervention en attendant l’arrivée de l’aide paramédicale. Selon l’ouvrage Larousse Médical, les secouristes n’occupent pas nécessairement une profession de santé, mais disposent d’une formation pour intervenir. C’est le cas de l’organisme la Croix-Rouge, en outre habilitée pour venir en aide aux victimes d’accidents.

Première leçon : les bases de secours

Sécuriser le lieu de l’accident et les individus présent.e.s est le premier réflexe à détenir, selon la Croix-Rouge. Cette dernière suggère d’évaluer les conditions de sécurité, tout en restant « attentif à son environnement », précise Paiement. La Croix-Rouge rejoint cette idée, en insistant sur la vérification de « toute source de danger supplémentaire » sur les lieux, tels que la présence du feu ou de l’électricité aux alentours, afin de garantir la sécurité de toutes les personnes présentes, y compris les victimes.

« Si la situation est dangereuse et si vous ne pouvez agir sans prendre de risque, alertez les services d’urgence », affirme l’organisation caritative. Le coordinateur de SP recommande, si l’incident a lieu sur le campus, de communiquer avec les pairs, les superviseur.euse.s ou les professeur.e.s pour contacter les secours. Il poursuit avec l’importance de toujours disposer d’un appareil de communication chargé avec soi.

Si l’environnement ne comporte pas de danger imminent, la Croix-Rouge encourage la personne portant secours à calmement se présenter à la victime et à expliquer le plan d’action qui va suivre. Paiement souligne l’importance de ne pas se décourager ni paniquer face à ce type de situation et d’essayer de rassurer le plus possible la victime. L’organisation de premiers secours poursuit en proposant de vérifier que l’individu mis en danger est bien conscient et respire « normalement ». Selon celle-ci, il existe plusieurs scénarios exigeant des gestes de premiers secours spécifiques, dont l’étouffement, l’hémorragie, l’arrêt cardiaque et l’inconscience.

Quand une personne subit un arrêt cardiaque, la Croix-Rouge évoque l’utilisation d’un défibrillateur externe automatisé (DEA). Hannah Aufragne, coordinatrice bilingue de l’Équipe bénévole d’intervention de crise (ÉBIC), explique que ce dernier est « facile » à utiliser. Elle informe que le DEA permet d’analyser le rythme cardiaque et d’essayer de le faire revenir à la normale en administrant une décharge électrique, si telle est la recommandation des services d’urgence.

« Une fois allumé, l’utilisateur peut suivre les instructions verbales émises par l’appareil », mentionne Aufragne. Elle poursuit en évoquant que deux électrodes autocollantes doivent être placées sur la poitrine de la personne victime d’un arrêt cardiaque, ces dernières permettant de transmettre des informations sur le battement du cœur de la personne au processeur du DEA. « Ces instruments peuvent être trouvés autour du campus », révèle-t-elle.

Deuxième leçon : les services offerts à l’Université

Paiement informe que le SP à l’U d’O peut fournir du soutien de secourisme. « Nous sommes en service 24/7 pour répondre à tout appel médical sur le campus et dans les résidences », affirme-t-il. D’après leur page, tous les membres de la SP sont formé.e.s à fournir de premiers soins, entreprendre une réanimation cardio-respiratoire, et savent utiliser le DEA.

Le coordinateur évoque l’existence d’un autre service : l’ÉBIC. D’après la description publiée sur le Linktree de ce dernier, il s’agit d’un groupe « géré par des étudiants qui répondent aux urgences médicales et aux premiers soins sur le campus ». À l’exception des semaines de relâche et le congé des fêtes, il ajoute que ces étudiant.e.s « sont en service jusqu’au dernier examen de la session d’hiver », y compris les fins de semaine.

Aufragne et Paiement confirment que l’ÉBIC et le SP travaillent « étroitement » ensemble afin de garantir la sécurité et le bien-être sur le campus. Cette collaboration, selon Aufragne, « est essentielle pour une réponse rapide et efficace en cas d’urgence, contribuant ainsi à la sécurité globale de la communauté universitaire ».

Aufragne informe que l’ÉBIC dispose d’un bureau au rez-de-chaussée dans le Centre universitaire Jock-Turcot. En cas d’urgence médicale, la coordinatrice suggère à toutes les personnes nécessitant une assistance médicale de communiquer avec le SP au 613-562-5411. Paiement rappelle qu’un service d’urgence pour les étudiant.e.s est également offert auprès de la ligne d’assistance 911.

« Il est également recommandé d’utiliser les stations d’urgence ainsi que les téléphones d’urgence », aborde Aufragne, pour les étudiant.e.s n’ayant pas accès à un téléphone sur le campus. Le coordinateur de SP suggère aussi l’utilisation des boutons de panique. Selon lui, plus de 180 téléphones d’urgence sont situés partout sur le campus, portant une lumière bleue comme signe distinctif.

Aufragne annonce que l’ÉBIC prévoit d’organiser plus d’évènements et des cours de premiers soins standards afin de sensibiliser les étudiant.e.s à être au courant des gestes de ces derniers. Elle ajoute que son équipe va recruter plus de membres au cours de la session d’hiver 2024.

Inscrivez-vous à La Rotonde gratuitement !

S'inscrire