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Portrait : Babacar Faye à la tête du SEUO

Rédaction
28 mai 2020

Crédit visuel : Babacar Faye

Par Noémie Calderon Tremblay – Journaliste

Élu lors des élections générales du 27 mars dernier, La Rotonde a rencontré cette semaine le premier président du Syndicat étudiant de l’Université d’Ottawa (SEUO) Babacar Faye. Son mandat, qui a débuté le 1er mai 2020, s’achèvera le 30 avril 2021.

La Rotonde (LR) : Pouvez-vous nous parler de votre cheminement ?

Babacar Faye (BF) : J’ai commencé mes études en 2017 en Science politique à l’Université d’Ottawa (U d’O), dans le programme bi-disciplinaire de science politique et de Common Law. Je me suis d’abord impliqué avec Amnistie Internationale uOttawa.

Durant l’été de ma première année, j’ai fait un stage au Sénat. L’année suivante, je me suis impliqué dans mon association étudiante, l’Association étudiante des études internationales et politiques (AÉÉIP).

J’ai également été co-président du uOttawa Pre-Law Society et guide lors de la semaine 101. Frustré par ce qui était arrivé avec l’ancien syndicat, j’ai décidé de me présenter aux premières élections Générales du SÉUO en tant que représentant de la Faculté des Sciences Sociales.

Durant cet été, j’ai participé à la mise en oeuvre de la formation des guides pour notre première semaine 101. Je viens de terminer ma première année en Common Law.

LR : Quel est votre mandat au sein du SEUO ?

BF : Mon rôle au sein du Syndicat est d’être porte-parole du SÉUO, en travaillant avec l’administration centrale, de représenter le SÉUO dans ses relations avec les gouvernements étudiants reconnus et d’assurer la mise en oeuvre de son mandat, en tant que représentant des étudiant.e.s du premier cycle de l’U d’O, et en offrant des services aux étudiant.e.s.

À l’interne, je partage également un rôle avec la commissaire aux opérations et la directrice générale, dans la gestion des ressources humaines et des opérations du syndicat. Cette année, ce sera un peu différent, car notre objectif premier sera de s’assurer que les étudiant.e.s sont suffisamment représentés au sein de l’Université, qu’ils ont accès à toutes les ressources à leur disposition soit d’un point de vue financier, avec, par exemple, l’accès à un logement abordable et accessible ou le paiement des frais de scolarité, mais aussi à un appui académique et aux soins et aux services de santé mentale.

LR : Quelles sont les qualités d’un bon président ?

BF : Principalement, je dirais la présence, la participation et l’écoute. J’ajouterais la capacité de prendre des décisions difficiles lorsqu’elles se présentent à nous, ainsi que d’être prêt à sortir de sa zone de confort dans l’objectif de bien représenter les étudiant.e.s, le syndicat et son mandat.

LR : Selon vous, quels sont les principes pour communiquer adéquatement ?

BF : Il faut être ouvert et transparent. Ce que je veux dire par transparent, c’est qu’il ne faut pas cacher quand tu fais des erreurs et quand tu as des difficultés, il faut être franc et en parler avec tes collègues. Et ce que je veux dire par ouverture, c’est un peu comme l’empathie, c’est notre aptitude à collaborer avec les autres et à être l’écoute de leurs situations afin de mieux cibler ce dont ils ont besoin.

LR : Quels sont les projets du SEUO pour cette année ?

BF : D’abord, nous nous concentrons à répondre aux besoins urgents des étudiant.e.s engendrés par la crise actuelle. Ensuite, puisque nous savons que la perte du dernier syndicat a laissé un vide dans la mémoire institutionnelle du mouvement étudiant sur le campus, nous cherchons à ancrer le SÉUO dans le paysage universitaire en créant, entre autres, des liens forts avec la communauté et les associations étudiantes.

Avec bientôt sept commissaires, nous aurons toutes les têtes pour nous concentrer sur chacun des éléments du mandat du SÉUO. Nous espérons aussi être plus présents et actifs en militant pour les intérêts de nos pairs. Une autre de nos priorités cette année est la santé mentale ; le commissaire à la revendication et moi, nous nous concentrerons sur les points soulevés dans le rapport sur la santé mentale et le mieux-être 2020.

LR : Quel est l’impact du confinement sur votre rôle de président ?

BF : C’est un peu étrange d’exercer ses fonctions dans un contexte de pandémie mondiale. D’abord, j’ai dû faire ma campagne en ligne. J’ai été élu au début du confinement, j’ai donc dû endosser ce nouveau rôle de président et en même temps de gérer le passage au virtuel de la communauté universitaire.

Ça été un peu un choc ! Je me suis demandé par où j’allais commencer. Les rencontres ne pouvant plus avoir lieu en présence physique, il a fallu rapidement trouver une solution de remplacement, soit d’effectuer des rencontres virtuelles.

Je dirais qu’il faut surtout être vigilant et s’assurer d’être tout de même présent. Ce n’est pas toujours facile de garder sa concentration lorsqu’on travaille avec un écran et d’être encabané dans la même pièce à longueur de journée. La situation affecte certainement mon travail, je dois faire preuve de beaucoup plus de discipline et de concentration pour arriver à réaliser toutes mes tâches.

LR : Comment gardez-vous la tête froide en cette période difficile ?

BF : Je tente d’avoir un bon équilibre, par exemple, j’essaie de prendre une pause le soir. C’est difficile, il faut être discipliné et se mettre des limites. C’est sûr que le rôle de président est un poste qui demande de travailler à des heures hors de l’ordinaire et même parfois d’être disponible 24 heures, 7 jours par semaine.

Je tente tout de même d’attendre le lendemain pour répondre à certains courriels que je reçois le soir. J’essaie aussi de prendre un ou deux jours par semaine où je ne fais rien, pour me créer un weekend en quelque sorte. Je reste conscient que oui, j’ai des tâches et des responsabilités envers le SEUO, mais que j’ai aussi des responsabilités envers ma santé mentale et physique.

LR : Comment se passe la communication entre le SEUO et l’Université d’Ottawa ?

BF : Le dialogue avec l’Université commence assez doucement. L’administration, je sais que c’est une question peu mitigée, mais je trouve personnellement qu’elle se montre ouverte à la conversation. Je souhaiterais organiser des réunions régulières avec le Recteur. 

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