Crédit visuel : Courtoisie
Entrevue réalisée par Emily Zaragoza — Journaliste
Après avoir suivi des modules sur Brightspace et envoyé de nombreux courriels, Anna Macfarlane est finalement arrivée à Glasgow, en Écosse. Étudiante en troisième année à l’Université d’Ottawa (U d’O), elle suit un semestre à l’Université de Glasgow. La Rotonde s’est entretenue avec cette étudiante en échange afin d’en savoir plus sur ses motivations, ses craintes et ses difficultés.
La Rotonde (LR) : Pourquoi as-tu décidé de partir en échange ?
Anna MacFarlane (AM) : J’avais envie de voyager. Faire un semestre en tant qu’étudiante en échange me semblait être une excellente chance de vivre à l’étranger et d’explorer un nouveau pays. Je voulais sortir de ma zone de confort et rencontrer de nouvelles personnes. S’initier à vivre dans un lieu où l’on n’a jamais mis les pieds permet d’en apprendre beaucoup sur les autres, sur soi, et d’avoir une expérience inoubliable.
LR : Comment as-tu fait ton choix d’université ?
AM : Au moment de décider, il faut principalement tenir compte du lieu, de l’école, de l’argent et de la langue du pays. Je savais que je voulais être en Europe, car voyager là-bas est abordable et pratique. Glasgow me semblait être une bonne ville et j’avais aussi l’impression qu’il y avait beaucoup à découvrir. Elle est connue pour être plutôt sûre et elle a la réputation d’être très conviviale.
Lors de mes recherches sur différentes écoles, j’ai apprécié le fait que l’Université de Glasgow offrait de bonnes options de logement, qu’elle était prestigieuse sur le plan académique et qu’elle proposait des cours qui me semblaient intéressants. Je suis élève à l’École de gestion Telfer, alors je vais suivre des cours en gestion.
Les coûts étaient également un facteur important, car les frais de subsistance varient beaucoup d’un endroit à l’autre. Je voulais être dans un pays qui parle l’anglais, pour pouvoir communiquer avec les gens sans me soucier de la barrière langagière.
LR : Quels sont les inconvénients de partir à l’étranger ?
AM : Le principal inconvénient serait sur le plan financier, car voyager coûte très cher. Il faut économiser de l’argent avant de partir et budgétiser ses dépenses une fois sur place. J’ai remarqué que je dépensais plus ici que chez moi au quotidien, car c’est tentant de tester de nouveaux magasins et restaurants. Si partir à l’étranger est envisageable financièrement, je pense que cela en vaut vraiment la peine.
Un autre inconvénient est le temps passé loin de la famille et des ami.e.s. C’est triste de savoir que je manque cinq mois à leurs côtés, mais je fais de mon mieux pour rattraper le temps perdu grâce à des appels FaceTime réguliers et en leur envoyant des photos.
LR : Quelles sont les difficultés que tu as rencontrées en faisant ton échange ?
AM : J’ai dû abandonner le programme coopératif (coop). Un trimestre de coop était en même temps que le semestre où je voulais étudier à l’étranger. Je n’avais pas prévu de quitter le programme coopératif lorsque j’ai postulé pour mon échange. Ce fut une décision difficile.
J’ai trouvé que la partie la plus compliquée du dispositif de candidature était l’inscription aux cours. L’U d’O était très stricte quant au type de cours que j’étais autorisée à suivre, ce qui rendait le processus plus difficile. L’Université de Glasgow était chargée de m’inscrire aux cours, alors je n’avais pas la garantie d’accéder à ceux pour lesquels j’avais postulé. Le processus a été très retardé, car la majorité des étudiant.e.s en échange ne s’inscrivent aux cours qu’après avoir commencé leur semestre.
LR : Qu’auriez-vous aimé savoir avant de partir ? Quels conseils donneriez-vous ?
AM : J’aurais aimé être plus organisée pendant le processus de candidature. Il y a tellement d’étapes et de délais que cela peut devenir insupportable très rapidement. Si vous le pouvez, je vous recommande de rencontrer un.e conseiller.ère. Assurez-vous de prendre des initiatives et de contacter les gens pour vous garantir que tout se passera comme prévu, car il est courant que les universités commettent des erreurs. Par exemple, l’U d’O a donné à l’Université de Glasgow le mauvais courriel pour me contacter.
Je recommande de faire des recherches sur la ville et l’école choisies. C’est bien de connaître les petites différences culturelles auxquelles on n’a peut-être pas pensé. Vérifiez également si vous avez droit à des réductions pour les étudiant.e.s dans les restaurants, les magasins et les transports en commun. Je vous conseille également d’aller à des activités et de rencontrer de nouvelles personnes. Il y a tellement de gens qui cherchent également à se faire des ami.e.s.
LR : Que diriez-vous à quelqu’un qui hésite à partir étudier à l’étranger ?
AM : Il y a certainement de nombreux facteurs à prendre en compte avant de décider d’être étudiant.e en échange. C’est une décision assez importante. Si vous avez la possibilité de partir et que cela vous intéresse, alors je vous recommande vivement d’y aller. Cela peut être effrayant, mais c’est sûrement une chance unique dans une vie, et vous ne le regretterez pas !
Il reste jusqu’au 24 février pour candidater à un échange à l’international pour l’année 2024-2025.