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Arts et culture

Le français, une langue repère

Contribution
14 mars 2023

Crédit visuel : Marie-Ève Duguay – Rédactrice en chef   

Chronique rédigée par Robin Pasquier – Contributeur 

Dans le cadre du Mois de la francophonie, j’ai décidé de faire un retour sur mon parcours en tant qu’étudiant international francophone à l’Université d’Ottawa (U d’O). 

J’ai grandi dans un pays où le français est la langue officielle. J’ai été élevé dans une famille qui valorise la culture française. Lorsqu’est venu le moment pour moi de commencer mes études, je voulais découvrir le monde et changer de pays. C’est donc tout naturellement que j’ai choisi l’U d’O pour poursuivre mes études universitaires.

Lorsque je me suis fait accepter à l’Université, l’expérience me paraissait passionnante, mais aussi intimidante. Le site de l’Université présente le campus comme étant bilingue et parfaitement adapté pour les francophones, mais, l’appréhension était quand même présente jusqu’à mon arrivée au pays.

La langue comme ancrage

En commençant à l’U d’O, j’avais peur de ne pas réussir à suivre des cours ou même simplement à communiquer avec les autres étudiant.e.s. Si mon niveau d’anglais à ce moment-là me permettait théoriquement de pouvoir réussir, il s’agissait tout de même d’un pas vers l’inconnu pour moi. Je doutais donc de mes capacités. 

Pourtant, en découvrant le campus, je me suis vite rendu compte que les étudiant.e.s francophones sont bien encadré.e.s. La langue française est omniprésente sur le campus. L’université est immense, et j’ai eu du mal à me repérer au début, mais cela m’a permis de découvrir, lorsque je me perdais dans chaque passage des longs couloirs des bâtiments, que la langue française est présente sur chaque panneau, chaque affiche et chaque brochure de l’U d’O. 

Au moment de l’inscription aux cours, j’ai remarqué que l’U d’O nous fait bénéficier d’un large choix de cours en français. J’ai donc pu heureusement commencer mes études dans ma langue maternelle : c’était très important pour moi, car j’avais besoin de cette langue pour mieux comprendre les concepts et les théories que j’étudiais.

C’était également ma première année d’études supérieures, dans un pays où je n’avais jamais été, dans un système scolaire que je ne connaissais pas. J’ai été chanceux de ne pas avoir eu à subir encore plus de pressions en raison de la langue.

Français ou anglais ? Telle est la question 

Malgré l’accessibilité du français, je trouvais dommage de ne pas profiter de l’expérience que propose l’Université par son caractère bilingue. J’ai donc décidé de suivre un cours en anglais dans l’espoir d’améliorer mes compétences linguistiques dans cette deuxième langue. 

Encore une fois, la pression liée à la réussite me pesait sur les épaules. J’ai cependant été rapidement rassuré car, en effet, l’U d’O a mis en place des mesures pour aider les étudiant.e.s internationaux.ales francophones à réussir cette transition. 

Elle offre par exemple le droit de rendre tous ses travaux en français, même si le cours est donné en anglais. J’ai donc pu étudier dans ma langue maternelle, tout en bénéficiant des avantages d’une université bilingue en suivant un cours par session en anglais. J’ai eu la chance d’améliorer mon niveau d’anglais, tout en profitant de la sécurité du français. Les professeur.e.s que j’ai rencontré.e.s ont toujours été très patient.e.s et j’ai pu m’adapter rapidement grâce à eux.elles.

Expérience minoritaire

Si j’avais originalement peur de me sentir marginalisé en tant que francophone, j’ai été heureux de voir que la langue française est très présente sur le campus, bien que l’anglais soit la langue principale. 

En arrivant à l’U d’O, j’ai pu me réjouir de la diversité culturelle de l’Université, qui accueille des étudiant.e.s venant de toutes les régions du monde. J’ai donc eu l’occasion de faire de nombreuses rencontres très enrichissantes avec ces personnes venant de nombreux pays francophones. J’en ai beaucoup appris quant aux différences culturelles. Cela m’a permis de sortir de ma zone de confort et de m’ouvrir à de nouvelles perspectives.

Dans l’ensemble, l’expérience d’un.e francophone à l’Université d’Ottawa peut être à la fois stimulante et culturellement enrichissante, même si difficile. J’ai dû m’adapter à un environnement bilingue, tout en apprenant à naviguer dans un système universitaire anglophone. Cependant, avec le soutien de l’Université et une volonté de réussir, ces années d’études peuvent être des belles expériences pour tou.te.s les francophones qui cherchent à améliorer leurs compétences en anglais, et ce, tout en préservant leur culture et leur langue maternelle.

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