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Arts et culture

Confidences d’une ballerine

Culture
25 septembre 2017

Arts & Culture 

Par: Camille Boily-Lavoie- Contributrice 

L’art s’exprime sous de différentes façons: un tableau de peinture blanche immaculé, par exemple, ou une calligraphie sur grain de riz… Mais quand on réside dans une région éloignée du Québec, l’art n’est pas la tasse de thé de tous les habitants. Ils préfèrent de loin aller pêcher la poisson ou chasser l’orignal, que d’apprécier des œuvres d’art qu’ils ne peuvent même pas voir à l’oeil nu. Il était donc plus acceptable pour mes parents de nous encourager, mes soeurs et moi, à faire de l’art que l’on peut au moins voir. Le choix s’est arrêté sur le ballet, j’ai alors passé 15 ans de ma vie à perfectionner cet art (ou du moins, je crois).

De grandes ambitions

Plusieurs artistes comme Misty Copeland et Guillaume Côté se sont épanouis en réussissant à percer dans le domaine. Moi, qui poursuis mes études en communication à l’Université d’Ottawa,  je suis loin d’avoir réussi à devenir première danseuse. Mais les milliers d’heures de pratique n’ont pas fait du ballet un investissement perdu, et cette chronique vous en convaincra:

Les quelques bienfaits du ballet

  1. Je suis maintenant capable de monter un meuble Ikea sans avoir trop mal le lendemain. Lors de la fabrication de la base de lit de ma colocataire, Ikea n’avait pas mentionné que les Tylenols n’étaient pas inclus dans la boîte. Merci à mes nombreuses séances d’étirement qui m’ont évité la douleur.
  2. Je connais la trame sonore du Casse-Noisette par coeur (à la mesure près). Chez moi, c’est justement la musique qu’on utilise pour faire nos bonshommes de pain d’épices à Noël.
  3. J’ai des gros mollets. (Ok, j’exagère, mais ils sont tout de même hyper musclés.)
  4. Je peux me joindre au club de danse récréative de l’Université d’Ottawa sans trop avoir honte de mes capacités en danse.
  5. Je peux impressionner la gent masculine avec ma capacité à faire le grand écart.
  6. Je suis capable de compter jusqu’à 16 en boucle. Moi qui n’étais pas très bonne avec les chiffres, ça m’a grandement aidé à passer ma deuxième année du primaire.
  7. J’ai eu la chance d’aller à Toronto six fois pour des compétitions de danse et ainsi, de voir six fois la tour du CN. Le seul problème, c’est que ma peur des hauteurs m’a enlevé les quelques plaisirs de ces escapades touristiques.

Pour moi, la danse a aidé à explorer autre chose que ma petite région québécoise. Ça m’a permis de voyager et de me sortir de mon quotidien. Je me moquais plus tôt des formes d’art presque invisibles, comme la peinture blanche ou la calligraphie sur grain de riz, mais à vrai dire, je vous conseille à tous de faire ce qui vous passionne. Même si les gens ne comprennent pas ou n’apprécient pas votre art, assurez-vous que c’est pour vous-mêmes que vous le faîtes, et non pour les autres.

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