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Dernière heure : L’Université d’Ottawa abandonne sa proposition d’augmentation des frais de scolarité

Rédaction
31 mai 2021

Crédit visuel : Archives

Dernière heure rédigée par Aïcha Ducharme-LeBlanc et Miléna Frachebois  – Co-rédactrices en chef

Le samedi 29 mai, le Syndicat étudiant de l’Université d’Ottawa (SÉUO) a publié sur les réseaux sociaux la proposition de l’Université d’Ottawa (U d’O) d’une augmentation de 3 % des frais de scolarité pour les étudiant.e.s canadien.ne.s résidant à l’extérieur de l’Ontario. Après de nombreuses contestations, l’Université d’Ottawa a décidé de retirer sa proposition.

Ce projet faisait partie de la présentation du budget 2021-2022 de la réunion du Bureau des gouverneurs du 31 mai 2021. La hausse n’a pas fait l’unanimité et l’annonce du SÉUO sur ses réseaux sociaux a suscité la vive réaction de la communauté étudiante. Rapidement, 19 associations étudiantes et représentant.e.s des étudiant.e.s du premier cycle au Sénat et au Bureau des gouverneurs dénoncent l’augmentation prévue des frais. 

Ce même samedi, le corps étudiant partage sa consternation par l’intermédiaire d’une campagne de lettres adressées au Recteur, Jacques Frémont, la vice-rectrice aux affaires académiques, Jill Scott et les membres du Bureau des gouverneurs. Dans ces plus de 1 800 lettres, les étudiant.e.s leur demandent de « voter contre ces hausses de frais de scolarité, car elles auront des répercussions extrêmement négatives sur notre corps étudiant pendant la pire crise économique, de santé mentale, de santé publique et d’apprentissage de notre vie ».

La goutte d’eau qui fait déborder le vase

Dans un communiqué de presse, le syndicat relie la tentative d’augmentation des frais de scolarité des étudiant.e.s canadien.ne.s hors province à celle des étudiant.e.s francophones internationaux.alesDe plus, le SÉUO mentionne ne pas avoir été consulté, à l’instar de ce que l’Université d’Ottawa voudrait faire croire. « L’université dit qu’il y a eu des consultations, mais nous n’avons pas été consulté.e.s. Cette nouvelle est très décevante, nous l’avons su à la dernière minute » a affirmé le président du SÉUO Tim Gulliver. L’incompréhension s’impose, alors que le communiqué de presse affiche une prévision de surplus de 13,8 millions de dollars dans le budget opérationnel de l’U d’O. 

Finalement, lors de la réunion du Bureau des gouverneurs, Marcel Mérette, Provost associé, planification et budgets académiques de l’U d’O annonce un changement fait ce matin concernant la proposition d’augmentation des frais de scolarité. Il précise que l’institution « n’imposera pas les 3 % » aux étudiant.e.s résident.e.s des autres provinces canadiennes. 

Jill Scott poursuit la discussion sur ce changement en citant les raisons pour lesquelles l’université a préféré supprimer la hausse proposée des frais de scolarité. Scott a souligné que le gouvernement provincial, qui a autorisé cette flexibilité en termes des frais de scolarité des étudiant.e.s hors province, n’a pas répondu aux questions techniques de l’U d’O à ce sujet permettant d’implémenter ces changements. De plus, Scott évoque la conception des systèmes d’information et de gestion de l’institution qui complique l’identification des étudiant.e.s provenant d’autres provinces. Finalement, la vice-rectrice aux affaires académiques reconnaît « qu’en période de pandémie, ce n’est pas le bon moment pour faire ce genre de changement ». 

Toutefois, comme l’a remarqué Scott lors de la réunion, une augmentation des frais de scolarité est inévitable et à prévoir dans les prochaines années. 

La Rotonde vous infor­mera graduel­le­ment des mises à jour s’il y a lieu.

 

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