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Dernière heure : Vers un lock-out des professeur.e.s à temps partiel ?

Johan Savoy
11 août 2022

Crédit visuel : Archives

Une dernière heure rédigée par Johan Savoy – Co-rédacteur en chef

L’Université d’Ottawa (U d’O) annonçait par voie de communiqué, le 12 août en soirée, la poursuite des négociations avec l’Association des professeur.e.s à temps partiel de l’U d’O (APTPUO) concernant les conditions de travail. L’institution a rappelé que l’échec des échanges pourrait mener à un lock-out.  

Les négociations entre les deux parties ont été entamées au mois de mai dernier et concernent la révision de la convention collective des professeur.e.s à temps partiel, celle-ci arrivant à échéance en ce mois d’août 2022. 

Comme Luc Angers, vice-président de l’APTPUO et professeur à la Faculté d’éducation, le confiait à La Rotonde en juin dernier, les enseignant.e.s réclament de meilleures conditions de travail. Leurs revendications comprennent notamment l’instauration de primes selon l’expérience, leur inclusion au Sénat et au Bureau des gouverneurs, l’évaluation des étudiant.e.s, ou encore l’instauration de dates d’affichages fixes des cours afin d’en améliorer la préparation. 

Une rentrée chamboulée ?

Si l’APTPUO avait procédé à un vote de grève du 18 au 22 juin dernier afin de faire pression sur l’administration, les négociations se trouvent toujours dans une impasse, l’U d’O restant campée sur ses positions. Plus encore, l’établissement menace maintenant la communauté universitaire de l’instauration d’un lock-out visant les professeur.e.s à temps partiel. En effet, le droit de lock-out permet à l’employeur de cesser de fournir du travail à ses salariés durant les négociations, afin de forcer la décision. 

L’U d’O prétend vouloir « négocier une entente qui reconnaît le rôle important de ses professeures et professeurs à temps partiel […], [tout en respectant] la limite d’augmentation de la rémunération annuelle totale imposée aux universités […] par le gouvernement de l’Ontario […] ». Si l’administration affirme que le processus de négociation suit son cours, elle informe tout de même que « la remise d’un avis de non-constitution d’une commission permet la tenue d’une grève légale à partir du 11 août 2022 à minuit une ». L’établissement souligne également avoir accepté de « repousser la date limite de déclenchement d’un arrêt de travail et confie que l’échec éventuel des négociations mènera à la médiation d’une tierce partie le 28 août prochain.  

Le Syndicat étudiant de l’U d’O (SÉUO) rappelle de son côté que les professeur.e.s à temps partiel « enseignent près de 60 % des cours de premier cycle » et s’estime « déçu de voir que l’Université [les] force de considérer l’option d’une grève due au manque de respect et d’équité ». 

Le SÉUO soutient que « ce conflit de travail menace l’environnement de travail [des] professeur.e.s, et, par conséquent, l’environnement d’apprentissage des étudiant.e.s. Il déplore également le fait que ce durcissement des positions de la part de l’établissement intervienne si prêt de la reprise des activités académiques, celle-ci étant prévue pour le 7 septembre prochain. L’U d’O a en effet déclaré n’avoir aucune intention de modifier les conditions de travail des membres de l’APTPUO dans l’immédiat.      

 

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