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Élections générales du SÉUO – Entrevue avec Ethan Coudenys et Nouria Sawadogo pour le poste de Commissaire aux opérations

Malek Ben Amar
5 mars 2022

Crédit visuel : Courtoisie – Ethan Coudenys et Courtoisie – Nouria Sawadogo

Entrevues réalisées par Malek Ben Amar – Journaliste

La période de campagne des élections générales du Syndicat étudiant de l’Université d’Ottawa (SÉUO) est en cours depuis le 27 février et prendra fin le 7 mars prochain. Candidat.e.s pour le poste de commissaire à aux opérations, Ethan Coudenys et Nouria Sawadogo présentent leurs motivations pour occuper ce rôle et dévoilent les mesures qu’ils.elles souhaiteraient mettre en place lors de leur potentiel futur mandat.

La Rotonde (LR) : Pouvez-vous commencer par vous présenter ?

Ethan Coudenys (EC) : Je m’appelle Ethan Coudenys, j’utilise les pronoms il ou iel et je suis étudiant en histoire et en sciences politiques dans ma troisième année. J’ai été vice-président aux finances et co-président de l’Association des étudiant.e.s en histoire. J’ai 20 ans. J’aime mes chiens, le hockey ainsi que le rugby.

Nouria Sawadogo (NS) : Je m’appelle Nouria Sawadogo. J’ai 21 ans et je suis étudiante en quatrième année en économie et sciences politiques. Je suis actuellement Commissaire aux opérations au SÉUO et je me présente pour un second mandat.

LR : Pouvez-vous expliquer en quoi consiste le poste de Commissaire aux opérations ?

EC : Le rôle de Commissaire consiste en de nombreuses tâches qui assurent le bon fonctionnement du Syndicat, comme la gestion des finances de l’organisation, par la présentation des budgets annuels, l’établissement de rapports mensuels sur les dépenses et la supervision de l’audit annuel.

Il supervise également la gestion interne de l’organisation dans son ensemble, comme la gestion de l’aspect ressources humaines de l’organisation, la supervision du directeur général du Syndicat, etc. Cependant, à mon avis, la partie la plus importante du poste est le maintien de la transparence financière de l’organisation.

NS : Le poste de Commissaire aux opérations est un poste de gestion des relations internes d’une façon générale. Il consiste à diagnostiquer et à proposer des solutions efficaces aux différents défis rencontrés.

Le.la Commissaire aux opérations est chargé.e de travailler avec le.la directeur.ice des ressources humaines afin de manager les questions liées au personnel, et est aussi est en étroite collaboration avec le.la directeur.ice des finances pour l’établissement du budget du SÉUO, du maintien des finances, du processus de soumission audits, de l’approbation des paiements, etc.

Le.la Commissaire aux opérations est un.e signataire autorisé.e et avec le.la président.e, il.elle supervise le.la directeur.rice général.e. Le.la Commissaire aux opérations est aussi à la tête du comité des finances et siège dans plusieurs autres comités au sein du Syndicat. Il.elle est chargé.e des différents business de l’union et est également responsable de programmer et de tenir les tables rondes monétaires avec les gouvernements étudiants.

LR : Pourquoi avez-vous décidé de vous présenter à ce poste ?

EC : J’ai choisi de me présenter à ce poste parce que je suis d’avis que les étudiant.e.s de l’Université d’Ottawa ont le droit à la transparence à tous les niveaux du Syndicat. Bien qu’il y ait eu de nombreuses tentatives pour améliorer la transparence au cours des derniers mois, je crois que le système doit être réparé encore davantage.

Le système actuel permet seulement à ceux.celles qui sont directement impliqué.e.s, notamment la presse étudiante, le comité exécutif et le conseil d’administration, d’être pleinement conscient.e.s de tous les événements du SÉUO. Je pense que plus d’étudiant.e.s devraient être mis.e.s au courant de ce qui se passe dans le Syndicat.

De plus, une autre question principale que j’aborde dans mon programme électoral est la nécessité de s’assurer que les audits financiers et les rapports sur les dépenses soient effectués avec succès, comme l’exigent la constitution, les politiques et d’autres documents de gouvernance du Syndicat.

NS : J’ai décidé de me présenter pour ce poste car je pense que ma mission envers la communauté étudiante n’est pas encore terminée. Le SÉUO est une organisation assez jeune qui dispose d’une croissance exponentielle. Afin d’effectuer les changements nécessaires dont l’union a besoin, mais aussi pour pouvoir maintenir une certaine stabilité dans le processus de croissance de cette organisation, un second mandat serait envisageable.

En tant qu’étudiante engagée dans les clubs et associations de l’Université depuis ma première année d’études, je trouve aussi que les étudiant.e.s ont besoin d’une personne expérimentée et passionnée pour faire entendre leur voix.

LR : Selon vous, quelles sont les qualités d’un.e bon.ne Commissaire aux opérations ?

EC : À mon avis, un.e bon.ne Commissaire aux opérations est une personne dévouée, travailleuse et orientée vers les étudiant.e.s ainsi que leurs succès. Il.elle doit avoir des compétences en gestion du personnel, en gestion de grandes organisations, et une compréhension sérieuse de l’impact de son travail.

NS : Le poste de Commissaire aux opérations est très important pour le Syndicat puisqu’il s’occupe des ressources humaines et financières, qui sont des piliers de chaque organisation. Il.elle faut donc être très objectif.ve, responsable et fiable. Il faut également avoir de bonnes qualités interpersonnelles afin de gérer le personnel et maintenir un bon environnement de travail.

De plus, connaître des bases en finances et en gestion est un atout, car c’est un travail qui fait appel à de grandes responsabilités. Enfin, il faut être rigoureux.se, mais aussi passionné.e des chiffres car on en a beaucoup besoin au cours du mandat.

LR : Comment comptez-vous rendre les finances du SÉUO plus transparentes ?

EC : Avant tout, j’insisterai sur un meilleur système de rapports financiers afin que nous puissions rester au courant des transactions financières du Syndicat. Cela permettrait de publier des rapports mensuels sur les dépenses et d’exercer une surveillance claire au niveau du Conseil d’administration.

De plus, je crois en la responsabilité générale, je plaiderai donc pour que ces rapports soient publiés à un endroit accessible au public afin que tou.te.s les étudiant.e.s puissent voir où leur argent est dépensé.

Deuxièmement, je veillerai à ce que les audits soient réalisés dans les délais impartis et que, si un événement sans précédent se produisait, comme une pandémie par exemple, l’organisation soit préparée à des périodes prolongées d’absence du bureau. Cela permettrait une gestion plus continue des finances du Syndicat et permettrait d’effectuer les audits indépendamment des influences extérieures.

NS : Rendre les finances du SÉUO encore plus transparentes est un objectif qui me tient à cœur et c’est même l’une des raisons pour laquelle je me représente à ce poste. En ce qui concerne le budget du SÉUO, je compte instaurer encore plus de contrôle et de débat à propos des lignes du budget aux comités des finances et des exécutifs en général.

Je ferai aussi en sorte que le budget soit plus facile à lire et à comprendre pour les étudiant.e.s qui aimeraient le consulter.  En ce qui concerne l’audit, le département des finances du Syndicat a pris du retard dans l’entrée de données car malheureusement il n’avait pas accès à certaines infrastructures techniques. Quand je suis rentrée en fonction, mon but principal était de rattraper tous ces retards. Durant mon mandat, nous avons présenté un audit fin juillet, plus un deuxième qui sera présenté à la prochaine rencontre du Bureau des directeurs, ce qui marque donc le fait que le SÉUO sera à jour dans tous ses audits.

Je m’assurerai que le Syndicat continue de remplir son devoir de transparence, que les politiques financières soient entièrement suivies et que chaque paiement qui passe par le compte en banque du SÉUO soit vérifié par le département et approuvé par au moins deux tiers des signataires autorisé.e.s.

En ce qui concerne les vérifications mensuelles, en plus des rapports qui seront présentés au comité des finances en mars et avril 2022, je m’assurerai que les vérifications mensuelles aient vraiment lieu à partir d’août 2022, comme prévu par le département des finances. 

LR : Si vous êtes élu.e, qu’entreprendriez-vous pour appuyer votre mandat ?

EC : Je pense qu’un gros problème avec les politicien.ne.s est leur manque d’achèvement lorsqu’il s’agit de leur programme. De nombreuses personnes qui se présentent aux élections, pas nécessairement lors de cette élection mais plus généralement, promettent des choses pour s’assurer d’être élues et ne travaillent jamais réellement sur les choses qu’elles ont promises.

Honnêtement, je ne suis pas ce genre de personne. Je crois qu’il faut rester fidèle à ses idées et s’assurer que les personnes que l’on représente sont effectivement représentées. Ainsi, les promesses que j’ai faites dans mon programme ne sont pas des promesses vides. Ce sont des objectifs pour lesquels je travaillerai sans relâche si je suis élu.

NS : Si je suis élue, afin d’appuyer mon mandat, j’aimerais continuer à produire des ateliers de littérature financière pour les étudiant.e.s afin de leur permettre de mieux gérer leurs ressources et encore mûrir l’idée de la clinique de taxe pour les étudiant.e.s. Ensuite, étant une avocate de la santé mentale, j’aimerais travailler à mettre en place des services qui permettent aux étudiant.e.s d’avoir accès à de meilleurs ressources et soins à travers nos différents partenariats.

Le prochain objectif serait de travailler à mettre en place une université plus équitable, car notre campus est très diversifié et tout le monde doit pouvoir avoir accès à une bonne expérience universitaire. Je travaillerai donc avec mes différent.e.s collègues afin de mener à bien cette mission. J’aiderai aussi à mettre en place des bourses afin d’aider les étudiant.e.s dans le besoin.

Par la suite, j’apporterai tout mon soutien aux clubs et associations afin de leur fournir les ressources nécessaires à leurs activités. Enfin, je m’assurerai de la bonne gestion du business du Syndicat, PIVIK, et que les étudiant.e.s puissent y trouver ce dont ils.elles ont besoin.

LR : Avez-vous un message final à faire passer aux étudiant.e.s ?

EC : Que vous soyez impliqué.e.s ou intéressé.e.s par la politique étudiante ou non, celle-ci vous concerne toujours, vous-mêmes et votre argent également. Je crois sincèrement que les personnes qui vous représentent, représentent aussi vos besoins. Alors s’il vous plaît, votez le 9, 10 et 11 mars, car les questions de cette élection vous concernent en tant qu’étudiant.e.s et en tant que membres du Syndicat étudiant.

NS : J’aimerais inciter les étudiant.e.s à s’engager dans leur Syndicat. Les élections, les référendums et les Assemblées générales sont des moyens pour eux.elles de faire valoir leurs avis et de maintenir une bonne démocratie. Je les invite donc à voter massivement aux élections du 9 au 11 mars.

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