– Par Roxanne Bourque –

Maude Lévesque-Ryan, la nouvelle gardienne de l’équipe de hockey féminin des Gee-Gees de l’Université d’Ottawa, a rencontré La Rotonde pour faire le point sur son expérience en tant que recrue de l’équipe et de sa première année universitaire.

Parcours d’une passionnée

L’athlète a toujours démontré une passion pour ce sport et son parcours le démontre bien. « Je ne me souviens pas comment la passion du hockey m’est venue, seulement que j’ai tanné mes parents pendant six ans pour qu’ils acceptent de m’y inscrire et, même si je ne savais pas patiner au départ et que ça me causait du retard par rapport aux autres jeunes de mon âge, il m’était impossible de renoncer au hockey une fois que j’y avais goûté », se rappelle la gardienne.

Malgré le fait qu’elle ne se souvient pas d’où cette passion est sortie, la gardienne sait que son enthousiasme pour ce sport est très présent en ce moment.

« J’ai adoré chacune des 30 heures hebdomadaires consacrées aux pratiques, aux entraînements hors glace, aux rencontres d’équipe et aux parties, puisque ce sont de très bonnes personnes qui font partie de ce groupe, nous avons du plaisir à travailler ensemble et je suis choyée de pouvoir me consacrer à ce point à ma passion. De plus, l’écoute et le positivisme de l’entraîneur des gardiens [Jean-Roch Thibert] ainsi que la bonne interaction entre celui-ci, Philippe Bergeron et Yanick Evola [entraineur-adjoint et entraineur-chef des Gee-Gees] sont des facteurs clés dans mon apprentissage d’une plus grande implication derrière mon filet et d’une meilleure communication en zone défensive. Après 10 saisons de hockey à Rimouski, j’avais hâte de me joindre aux Gee-Gees car je voulais arrêter les meilleurs lancers, les joueuses les plus habiles et vaincre les meilleures équipes. C’est au sein de notre division [Réseau des sports étudiants du Québec] que la compétition est la plus féroce », confie l’athlète.

Lévesque-Ryan en est à sa première année à l’Université d’Ottawa et elle adore l’ambiance depuis son arrivée. L’esthétique et la proximité des pavillons à l’aréna lui permettent de se déplacer facilement. Elle aime aussi le mélange culturel présent sur le campus. Par contre, c’est le hockey et les études qui occupent son temps, et donc, qui lui procurent la joie d’être ici. Elle constate aussi qu’elle doit bien préparer son temps puisque combiner la réussite scolaire et la pratique d’un sport est un défi : « Il s’agit d’un objectif réalisable si l’on s’y consacre entièrement ». À part le hockey, la recrue aime bien faire d’autres activités, malgré le peu de temps que lui laissent sa passion et son éducation. « Le hockey demande beaucoup de temps et de ressources. J’ai délaissé, il y a longtemps, les autres sports que j’appréciais comme le ski, le basketball et le soccer, mais je fais de la planche à neige ou du ski pratiquement une fois chaque Noël et j’ai joué quelques parties de soccer de façon récréative l’été passé. Par ailleurs, j’aime à peu près tous les styles de littérature, mais je ne réussis à consacrer que très peu de temps à la lecture », explique-t-elle.

Le Gris et Grenat, un choix facile

La progression du programme lors des deux dernières saisons a convaincu la gardienne de choisir le Gris et Grenat. Elle croit qu’elle aura « l’opportunité de gagner à Ottawa ». Elle avait aussi retenu des entretiens avec l’entraîneur-chef, son esprit de compétition et la possibilité d’avoir des heures de pratique supplémentaires grâce aux nombreuses heures de glace auxquelles elles ont droit.

Néanmoins, la fin de la saison lui inspire une grande déception, car l’élimination face aux Martlets de McGill a détruit ses objectifs de remporter les titres provincial et national. Elle doit maintenant faire le deuil. « Je n’étais vraiment pas prête à m’éloigner de la patinoire pendant que certaines équipes vivent les moments les plus excitants d’une saison, mais d’un autre côté, nous devons tourner la page et apprendre de l’équipe qui nous a battues, car elle mérite d’être classée première au pays ».

Tout de même, la gardienne croit que des victoires que l’équipe a connues face aux Carabins de l’Université de Montréal et aux Mustangs de l’Université Western, classées respectivement deuxièmes et troisièmes au Canada à la fin de la saison régulière, sont un bon indicateur de leur talent. Avec l’ajout de recrues prometteuses l’an prochain, personne dans le vestiaire des Gee-Gees ne sera complexée, peu importe l’adversaire. Malgré le tout, la recrue est prête pour la prochaine saison. D’ailleurs, en septembre, ce ne sera plus elle la « petite nouvelle ».