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Arts et culture

Entrevue : « Un espace de jeu pour les artistes et les graffeurs »

Web-Rotonde
4 mars 2013

– Par Lina Maret –

La Rotonde a rencontré Robbie Lariviere, propriétaire de la galerie d’art urbain alternative Fall Down et également artiste. La galerie va fêter ses deux ans d’activité dans deux mois.

La Rotonde : Pouvez-vous décrire et expliquer le concept de la galerie Fall Down ?

Robbie Lariviere : On mélange la galerie d’art et la vente. [Notre galerie] a l’aspect lieu de soirées et d’exposition et on vend aussi nos propres [vêtements] en plus d’autres marques de vêtement et de skate. Cette association [de la vente de l’exposition] a toujours été présente depuis notre ouverture. [Toutefois], ça nous a pris un certain temps avant d’obtenir les marques de vêtements que nous voulions avoir. Dans le sous-sol on fait des soirées où des groupes [de musique] ou des DJ viennent jouer et on organise des soirées de planche à roulettes. On [demeure] un espace ouvert pour pouvoir accueillir plus de monde, mais c’est aussi un espace de jeux pour les artistes et les graffeurs. On leur offre un espace de création à l’intérieur. On utilise aussi [la galerie] comme espace d’exposition pour les œuvres que l’on n’expose plus pour que les gens puissent consulter notre travail plus ancien.

LR : Est-ce que vous travaillez avec des étudiants de l’Université d’Ottawa (U d’O) ?

RL : On a eu quelques expositions exclusives d’étudiants à l’U d’O. Ce sont des artistes qui ont organisé des expositions dans le cadre de leur programme [universitaire] avec les œuvres qu’ils ont développé. On expose de l’art local aussi, ça inclut forcément des gens de l’U d’O et de Carleton.

LR : Pourquoi ne vous êtes-vous pas installés à Montréal, où la scène alternative et underground est plus active et plus riche qu’à Ottawa ?

RL : Un environnement de grande ville ? J’ai été à Toronto pendant un temps, mais Ottawa a un bon potentiel. Et puis, en vivant longtemps dans cette ville, on a construit un réseau avec tout ce monde, on a des liens de confiance avec la communauté. C’est ça qui m’a fait m’installer ici. Le marché est aussi très ouvert, il n’y a presque pas de compétition justement.

LR : Quelle est votre vision de la scène artistique d’Ottawa par rapport à ce qu’elle était et ce qu’elle est maintenant ? Et qu’envisagez-vous pour le futur ?

RL : Je ne suis pas [originaire] d’Ottawa, donc je ne suis pas sûr d’avoir une vision pertinente, mais je crois que [la scène artistique] est en pleine expansion ! Des galeries apparaissent dans tous les coins. Des jeunes ont ouvert Abnorm Gallery sur Wellington, dans le même esprit que Fall Down. On a besoin de nouveaux artistes chaque jour pour exposer, mais il y a une production énorme dans la ville! On reçoit des œuvres chaque jour, [puisque] de nouveaux artistes apparaissent et ils produisent beaucoup. Certains artistes qui ont atteint une renommée ici, partent dans des villes plus importantes comme à Montréal ou à Toronto. Pour chacun [de ceux qui partent] on a deux ou trois jeunes qui commencent à faire des choses fascinantes [ici] et qui apprennent à dessiner et à graffer. C’est la relève de la nouvelle génération !

LR : Est-ce que vous avez un artiste émergent « coup de cœur », que vous trouvez se démarque particulièrement ?

RL : Il y a ce groupe d’artistes graffeurs originaires d’Ottawa, mais basés à Montréal, le Wizards Gang. Le groupe est composé de  Lindsay Campbell, une artiste vraiment talentueuse, Whining Cryote et IamRuik. Ils ont récemment publié des photos d’une œuvre murale vraiment folle qui est en cours. On peut voir leur progression, c’est fascinant !

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