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Éditorial

Être un manifestant informé et responsable

Rédaction
30 septembre 2019

Crédit visuel; Andrey Gosse- directeur artistique

Par Emmanuelle Gingras – Rédactrice en chef

« Comment osez-vous? » s’écriait, les larmes aux yeux, Greta Thunberg, à l’Organisation des Nations unies la semaine dernière. On pourrait croire que les mots de la jeune activiste ont servi de gaz au feu des manifestant.e.s qui s’activèrent à travers le monde cette semaine. 

À l’international, 6.6 millions de participant.e.s ont manifesté pour la cause. C’est au Canada, à Montréal, que le plus haut montant de manifestant.e.s ont marché en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique avec environ la moitié d’un million de revendicateurs.

Localement, Ottawa a su réunir un montant plus impressionnant que sa dernière manifestation contre le climat. Le groupe de manifestant.e.s, partant de Tabaret pour se rendre à la colline du Parlement, comptait environ entre dix et quinze mille personnes, si l’on inclut ceux du côté du Gatineau qui se sont se sont ajouté.e.s.

Quelles sont les solutions?

 À ce point-ci, l’on devrait connaître les grandes lignes des raisons du réchauffement climatique. Et malgré tout le pessimisme et les mentions d’efforts plus radicaux qu’il faudrait entreprendre pour un changement,  il existe des organismes qui ont espoir. 

L’un d’eux; le projet Drawdown. Dans son discours devant la foule de Montréal, vendredi dernier, Greta mentionnait le taux exorbitant d’émission de CO2. Ce taux est « la cause principale du réchauffement climatique provoqué par les êtres humains et des changements climatiques connexes » tel qu’indiqué sur le site du Gouvernement du Canada. Le projet Drawdown élabore la liste d’actions en ordre d’importance pour les réduire. Commençant, à grande surprise, par mentionner en premier lieu les fluides frigorigènes. C’est-à-dire, ce qui conserve nos aliments dans nos frigos. 

Des organismes travaillent présentement à modifier ce fluide, mais en attendant, laisser son frigo sur le bord de la rue et mal le recycler est des plus nuisibles pour notre planète.

Ce qui essaie d’être prouvé ici, c’est de, oui, être sensible aux évidences dont on entend si communément parler comme réduire le plastique, mais aussi aller faire des recherches approfondies sur le sujet. Rester informé.e de façon indépendante et responsable est nécessaire puisque nous sommes les maîtres de ce que nous savons et, en ricochet, de nos actions. 

Le poids de manifester

Si l’on se fie à ce que Greta a énoncé dans son discours du 27 septembre, il s’agirait de « l’une des plus grandes démonstrations de l’histoire ». On ne peut donc pas s’inquiéter quant au montant de gens qui sont concernés par le changement climatique. Il est inspirant de constater un positionnement aussi général et fort.

« […] la manifestation, l’occupation de l’espace public sont le moteur de changements constitutionnels importants, et ce partout dans le monde ». 

Tels sont les paroles déclarées dans le colloque international, « La liberté de manifestation dans l’espace public », organisé par Aurélie Duffy-Meunier et Thomas Perroud.

Il n’y a pas à dire;  manifester a un poids. Pensons ici aux grandes mobilisations qui ont changé l’histoire, comme mai 1968, alors que le traditionalisme de Charles De Gaulle a été violemment remis en question. Ou encore la marche pour les droits civiques de 1963, revendiquant les idées et politiques inégalitaires. Ou encore la révolution chantante de 1987 à 1991. Ou encore, ou encore, ou encore…

Malgré les enjeux divergents de ces interventions publiques, celles-ci démontrent que manifester apporte un changement de par le simple fait qu’une discussion et une réflexion sont imposées face à un enjeu. La solidarité à grande échelle impose un certain moyen de pression tant au niveau politique, mais aussi socialement.

Que demandent les gens? Trouver des moyens de restreindre et d’interdire ce qui contribue au réchauffement climatique. Toutefois, pour cette cause, nous avons un accès direct au changement et le pouvoir. Il n’est pas question d’impuissance de notre part; au contraire, nos actes sont le résultat de ce qui nous entoure. 

Alors, il est bien beau de se fâcher pour un changement, asseyons-nous maintenant pour discuter des plus grands émetteurs à CO2. Plusieurs des causes sont, pour la plupart, à la portée de nos mains.

L’accessibilité au changement

Dans un vidéo de sensibilisation mettant en vedette Thunberg et Georges Monbiot, la jeune activiste mentionne trois solutions à l’enjeu; financer, restaurer et protéger. Sans pour autant spécifier les actions concrètes. 

Nombreux furent les médias qui se sont révoltés face à son manque de propositions élaborées, toutefois, c’est à nous de faire les recherches adaptées à nos réalités d’après le changement clair qu’il se doit d’être fait. Car la question se pose; les changements radicaux sont-ils accessibles à tous?

Une chose est certaine; l’information est accessible à tous. Le plus important dans tout cela est de se détacher des idées préconçues et d’accéder à ce qui nous ai déjà à portée de main.

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