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Éditorial

Hacker, merci de donner raison aux médias étudiants

Rédaction
4 juillet 2019

Par Emmanuelle Gingras

Pirater un journal, c’est enfreindre la liberté d’expression. Surtout quand le discours de ce journal est de rester le plus sincère possible. Matt Gergyek, rédacteur en chef du journal The Fulcrum, recevait dimanche soir ce qu’on peut considérer comme un désir de faire taire… ou une vengeance?

Idéal moment pour parler du poids d’un journal étudiant. The Fulcrum, comme La Rotonde, est un journal indépendant et ne se soumettra qu’à la vérité, aussi total et crue soit-elle.

Pour ceux qui ont suivi les journaux étudiants de l’Université d’Ottawa l’année dernière, le mot «scandale» vous sonnera peut-être une cloche.

Entre les dénonciations frauduleuses et de mauvaises dynamiques de travail à la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa et l’annonce  de rendre nos journaux comme tarif facultatif pour les étudiants, c’est toute une année qui attend le Fulcrum et La Rotonde. Un désir de faire taire est nécessairement dans l’air et un désir de s’élever de notre part le sera d’autant plus.

https://twitter.com/anchalsharma_/status/1145307600927543297

Merci, hacker

Heureusement, The Fulcrum a pu republier des articles effacés. Cet évènement n’aura servi qu’à «rendre plus fort le journal», comme élaboré par Matt Gergyek en entrevue avec La Rotonde.

Souhaiter faire taire, beau signe de faiblesse. Merci, «She who must not be named». Il serait surprenant que ces actes ne fussent pas emplis d’orgueil. Sinon, c’est humblement que tu aurais tout supprimé sans signer. Sans que nous soyons «unis», pour ne reprendre que tes mots, laisse-nous t’unir à la vérité;

Les médias étudiants ne cesseront pas d’aborder les coins raboteux pour ses lecteurs; nous avons à coeur le bien public. Nous ne sommes pas corrompus, nous. 

Ne t’inquiète pas, celle qui n’assumera pas ses actes, ça en prendra bien plus pour nous rabaisser. Il y a plus de cinquante ans que les deux journaux existent et qu’ils voient clair dans les jeux et qu’ils ouvrent la gueule.

Croire en la liberté d’expression, c’est croire en celle des autres aussi. Personne n’empêche de parler, telle est la devise. Alors quiconque s’étant défoulé, reconsidère la discussion. Nous ne sommes peut-être pas «unis», mais peut-être le serions nous si la transparence et la communication avaient été mises en premier plan.

Nous sommes là

Il s’agit ici aussi d’un bon moment pour dire à The Fulcrum que La Rotonde n’est pas neutre à la situation et que nous les supportons entièrement.

Malgré les différends et la rivalité occasionnelle du Fulcrum et La Rotonde, la devise est la même; ne pas se taire et informer sur la VÉRITÉ. Nous n’avons pas qu’un doigt,  comme ta réponse facile, nous avons cinq doigts pour vous défendre et nous écrirons. 

Un rappel que c’est l’histoire de l’Université que «She who must not be named» a tenté d’effacer. Ce n’était pas qu’une attaque envers le journal, c’était une attaque contre une communauté complète. Et nous espérons que cette communauté, aussi grande soit-elle,  portera un regard critique sur la situation et saura reconnaître qu’un acte comme celui-ci ne fait que prouver l’importance de ce qui est dit dans les médias étudiants.

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