– Par Philippe Marceau-Loranger –

Les Gee-Gees ont prolongé à quatre leur séquence de victoires en terrassant les Mustangs de Western, 4 à 2, et les Gryphons de Guelph, 8 à 3, la fin de semaine dernière.

Tels deux pugilistes qui s’étudient, les Gee-Gees et les Gryphons de Guelph y sont tour à tour allés de vaines percées en territoire ennemi en début de rencontre. Ce fut toutefois un avantage numérique qui permit aux Gryphons de s’inscrire en premier au tableau, par l’entremise de Nicklas Huard. Quelques minutes plus tard, ce fut la machine offensive des locaux qui se mit au boulot. Larocque-Marcoux, positionné derrière le filet, remit à Ouellette, qui contourna subitement la cage des Gryphons pour battre le portier Andrew Loverock de vitesse, dans l’infime espace entre le poteau et son patin. Alors que le Gris et Grenat voguait vers une égalité pour terminer le premier tiers, Guelph les prit de court, en attaquant à deux contre un dans la dernière minute de jeu. L’attaquant Philip Teri déborda le défenseur ottavien pour s’amener devant Shymko et le battre entre les jambières. Le Double G entreprit le deuxième vingt sur les chapeaux de roues, alors que Ouellette récidiva sur un retour de tir qui a heurté la tige du filet de Loverock. Celui-ci, bénéficiant d’une telle offrande, inscrit son deuxième du match et de la présente campagne. Par la suite, les unités spéciales de l’U d’O se mirent en marche quand son meilleur franc-tireur, Alexandre Touchette, bondit sur le retour du lancer de Guillaume Donovan. Mais l’avance acquise en fut une éphémère, car moins d’une minute plus tard, l’attaquant Cale Jefferies fit vibrer les cordages d’un tir sur réception entre les jambes de Shymko. La marque étant d’une parité de trois à trois, le dernier tiers s’annonçait chaudement disputé. Rien ne pouvait s’avérer plus faux, alors que les Gee-Gees explosèrent littéralement avec cinq buts. Mathieu Guertin partit le bal, dès la première minute, puis Touchette enfila son deuxième du match. Si les Gryphons entretenaient l’espoir de remonter la pente, celui-ci fut anéanti lorsqu’en désavantage numérique, Matt White s’amena à deux contre un et choisit le tir bas du côté du gant. La troupe de Guelph ayant hissé le drapeau blanc, elle concéda deux autres filets avant de plier bagages de la capitale, dont un particulièrement spécial pour Andrew Creppin, son premier dans l’uniforme gris et grenat. « Nous savions qu’ils avaient fait un long voyage et qu’ils seraient plutôt fatigués en fin de match. Le quatrième but allait accorder un avantage évident », relate l’entraîneur-chef de Gee-Gees, Réal Paiement. « On a été chanceux de pouvoir l’inscrire dès le début de la période, car ça nous a mis le vent dans les voiles. »

Soirée faste pour Ouellette

Après la rencontre, l’attaquant Mathieu Ouellette arborait un sourire, et pour cause, il venait de tourner la page sur son début de saison qui, à l’image de celui de l’équipe, était laborieux. En récoltant pas moins de deux buts et de deux mentions d’aide, il venait de tripler sont total de points de la saison, lui qui, l’an dernier à sa saison recrue, n’avait pas peiné à remplir le filet (25 points en 28 matchs). « C’était facile de jouer avec Marcoux et Régimbald ce soir car ils sont habiles », explique-t-il. « Ça m’enlève pas mal de pression sur les épaules de pouvoir contribuer. J’ai eu un début de saison difficile, mais je sentais depuis environ trois matchs que j’avais plus de chances de marquer. » Ce triomphe permettait au Double G de renouer avec la barre psychologique des .500, ce que ne manqua pas de souligner Ouellette : « On a eu un gros week-end. On a commencé la saison avec une fiche de 1-5-0, et l’ambiance dans le vestiaire était négative. Mais là, on a remporté nos quatre derniers matchs, et on est beaucoup plus confiants. »

Les Gee-Gees disputeront deux matchs sur la route les 15 et 16 novembre, respectivement contre les Universités de York et de Brock.