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Sports et bien-être

Julia Francki : petit gabarit, énorme talent

Web-Rotonde
5 novembre 2013

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– Par Ghassen Athmni –

Si les Gee-Gees de soccer ont été éliminées contre toute attente avant les finales, l’excellent rendement de leur milieu de terrain, Julia Francki, a tout de même été récompensé. La récipiendaire du prix de meilleure joueuse de la division Est du Sport universitaire Ontarien (SUO) s’est entretenue avec La Rotonde de son jeu caractéristique, de professionnalisme et de la saison prochaine.

La Rotonde : Qu’est ce qui t’as amenée au soccer et quel a été ton parcours?

Julia Francki : J’ai commencé à jouer à l’âge de cinq ans, à Kingston. À l’époque, mon frère et ma sœur jouaient aussi. J’ai joué pendant dix ans pour les Cobras de Cumberland, au niveau régional. Puis, lors d’un match d’exhibition, j’ai été repérée par Steve Johnson (l’entraîneur-chef de l’équipe de soccer de l’U d’O) et j’ai donc atterri chez les Gee-Gees.

LR : Tu montres beaucoup d’engagement physique sur le terrain, alors que tu n’es pas très corpulente, comment l’expliques-tu?

JF : Je n’ai pas un grand gabarit et je n’ai jamais été ultra-technique comme joueuse. J’ai donc dû me battre et avoir beaucoup de présence physique pour justifier ma place sur le terrain.

LR : Tu sembles occuper une position de milieu box-to-box, ce qui est rare dans le soccer féminin, surtout à ce niveau. As-tu toujours occupé une telle position?

JF : Au milieu, on change souvent de position. Quand je suis arrivée à l’U d’O, j’étais aussi ailière, par exemple. J’aime jouer en milieu centrale et je peux remplir les tâches de milieu défensive. C’est vrai que je participe à la fois à l’attaque et à la défense et que ça me demande d’aller d’un bout du terrain à un autre.

LR : Cette année, tu as pris plus les devants que l’année dernière, veux-tu rajouter plus de dimensions offensives à ton jeu?

JF : L’année dernière, je jouais le plus souvent avec Christine Hardie et Corina Jarrett, qui étaient plus offensives que moi, je devais donc couvrir derrière. Cette année, Chantal McFetridge est la plus défensive au milieu, ce qui effectivement me permet d’aller plus souvent en attaque.

LR : Pourquoi penses-tu qu’on t’a accordé le prix de meilleure joueuse de la division?

JF : Honnêtement, j’ai été très surprise. Je ne sais pas. On ne sait jamais comment ils choisissent pour ce genre de prix, et il y a beaucoup de bonnes joueuses. Je me sens simplement honorée.

LR : Une semaine et demie après l’élimination, la déception est-elle encore là?

JF : Je pense que cela a été une de nos meilleures saisons. Tout le monde a très bien joué contre Queen’s. Les tirs de barrage sont toujours très durs. Je sens que nous ne pouvions pas faire mieux.

LR : Quels sont, selon toi, les postes auxquels l’équipe doit recruter?

JF : Nous allons voir certaines vétéranes partir. Cette année, les recrues ont été très convaincantes, Steve (Johnson) fait toujours un bon recrutement. L’année prochaine nous aurons aussi le retour de Lili (Wong).

LR : Penses-tu à passer professionnelle après ton cursus universitaire?

JF : Cela va dépendre de là où j’en serai au niveau universitaire et au niveau de l’emploi. Je crois que le sport féminin ne présente pas beaucoup d’opportunités de carrière. Ceci dit, cela pourrait être une bonne expérience.

LR : Quels sont les joueurs ou joueuses qui constituent des modèles à suivre pour toi?

JF : Honnêtement, cela peut sembler étrange, mais je ne suis pas vraiment le soccer, ni les sports en général. Je dirais quand même Christine Sinclair (équipe nationale du Canada), et Alex Morgan (équipe nationale des États-Unis).

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