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Matinée-conférence : Les chercheurs de demain s’attaquent à la francophonie

– Boni Guy-Roland Kadio –

Dans le cadre du Mois de la francophonie, l’Association des étudiant.e.s diplômé.e.s en éducation (EGSA-AÉDÉ), en collaboration avec le Service de vie communautaire (SVC), a organisé, le mercredi 23 mars, une matinée-conférence sur la francophonie. Sept conférenciers, des étudiants à la maitrise ou au doctorat, ont pu présenter leurs recherches.

Vers une francophonie canadienne

Les premières oratrices se sont penchées sur les défis de la constitution d’une véritable francophonie pancanadienne forte. Marlyse Ekassi, étudiante à la maitrise en éducation, s’est intéressée à la mise en valeur de l’école de langue française en Ontario, un domaine qu’elle juge « peu exploré ». Elle a exposé les stratégies de markéting scolaire et a proposé des stratégies afin de valoriser les études en langue française auprès de clients potentiels.

Par la suite, Lisa Savoie Ferron, étudiante à la maitrise en sociologie, a exposé le concept d’« imaginaire linguistique » chez les étudiants francophones à l’université. Elle a expliqué : « Il existe une certaine animosité entre francophones majoritaire et minoritaire. » Selon elle, le taux d’insécurité linguistique serait plus élevé chez les femmes et les Acadiens; du fait de rapports de force anciens, et du faible niveau de conscientisation d’endogroupe.

Brigitte Murray a, pour sa part, travaillé sur la relation à l’écrit chez les étudiants universitaires francophones issus de communautés minoritaires, dans le but de faire « un diagnostic de l’abandon des études postsecondaires ». Elle a relevé dans son groupe de participants que l’insécurité linguistique est en grande partie liée à une connaissance insuffisante du vocabulaire et de la grammaire, malgré le fait que ceux-ci ont conscience de l’avantage d’être bilingue sur le marché du travail, et font des efforts pour se sentir plus à l’aise avec leur langue.

Mina Zeroual, étudiante à la maitrise en éducation, a finalement présenté sa recherche sur les pratiques de formation en médecine dans le programme de langue française à l’université au Canada.

Vers une francophonie internationale

Les autres présentations touchaient plutôt à la francophonie internationale. Sara-Ève Valiquette-Tessier, étudiante à la maitrise en sociologie, a parlé des apports internationaux de la vision de l’ancien ministre québécois de l’Éducation Paul Gérin-Lajoie pour la francophonie. La doctrine qu’il a énoncée dans les années 1960 a guidé les engagements internationaux du Québec dans les décennies qui ont suivi. Valiquette-Tessier a souligné la pertinence de cette approche encore de nos jours.

Les deux derniers intervenants, Alexandre Lillo et Djamel Chihk, tous deux étudiants au doctorat en philosophie, se sont penchés sur des problèmes connexes des pays francophones. Lillo a parlé de la gestion de l’eau en France comme au Québec et de comment aborder une transition pour que la gestion de l’eau se fasse en fonction des contextes particuliers. Chikh a quant à lui énoncé les conséquences de la colonisation française à l’égard de la question de la langue amazighe en Algérie.

En tout, une trentaine de personnes se sont rassemblées ce matin-là, étudiants pour la plupart. L’archiviste en chef de l’U d’O, Michel Prévost, était également présent. Selon l’organisatrice Brigitte Murray, cette première édition fut un franc succès.

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