– Par Vincent Rioux –

Certes petite organisation politique, le parti a pourtant de grandes ambitions. Le parti marxiste-léniniste du Québec (PMLQ) a pour raison d’être de donner une voix aux travailleurs et travailleuses du Québec. Selon le candidat marxiste-léniniste dans Hull, Gabriel Girard-Bernier, la classe ouvrière n’est pas représentée à l’Assemblée nationale et elle aurait beaucoup à apporter au Québec.

 D’abord, en économie, le PMLQ croit que le gouvernement doit être beaucoup plus à l’écoute des travailleurs.

 « Fondamentalement, si on veut parler d’économie comme les libéraux, on parle seulement de création d’emplois. Qu’est-ce que ces nouveaux emplois là signifient et quel genre d’emploi créons-nous ? Le problème fondamental, c’est que nous ne contrôlons ni l’économie, ni les ressources. Par exemple, en Outaouais, le secteur forestier et le secteur des pâtes et papiers a beaucoup souffert de la crise économique et de l’inaction des gouvernements », rappelle le candidat hullois.

 La nationalisation des ressources naturelles du Québec est bien sûr au cœur des revendications marxistes-léninistes.

 « Les ressources appartiennent à l’ensemble des Québécois. On devrait créer l’expertise pour exploiter ces ressources. Il y a une contradiction majeure dans le discours des libéraux : ils disent qu’ils veulent exploiter nos ressources naturelles ici pour créer de la richesse là, mais on refuse de s’engager dans le système d’éducation pour créer l’expertise nécessaire », soupire le militant.

 La position des marxistes-léninistes sur la question de la souveraineté diffère beaucoup de celle du Parti québécois. Bien que le parti se dise souverainiste, le PMLQ perçoit la souveraineté du Québec comme quelque chose qui serait bénéfique autant pour le Québec que pour le Canada.

 « La question nationale au Québec est très large. Pour nous, la question du droit à l’autodétermination est fondamentale et nous allons toujours appuyer autant les Premières nations que la nation québécoise dans ce processus », explique M. Girard-Bernier.