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Arts et culture

Pause Kit-Kat Twilight: préjugés, stéréotypes et valeurs conservatrices

Web-Rotonde
28 janvier 2013

– Par Katherine Sullivan – 

J’ai passé les étés de ma jeunesse à lire sous un arbre, en grignotant des bleuets sauvages fraîchement cueillis et en repoussant les fourmis tenaces. J’ai ainsi savouré une panoplie de romans: Le Petit Prince, quelques incontournables d’Agatha Christie, plusieurs séries de romans de fiction historique, Quatre filles et un jean, tous les livres de Jane Austen, ainsi que Harry Potter. Ces livres, en plus de développer mon imagination, m’ont aussi appris quelques valeurs essentielles, telles que l’amitié, la loyauté et le courage.

À présent, les librairies ottaviennes bombardent les lecteurs de livres à la 50 Shades of Grey et Twilight. J’ai beau savourer un roman romantique de temps en temps, j’aime tout de même les bouquins de qualité et au contenu riche. C’est ainsi que les stéréotypes, les valeurs conservatrices et les préjugés véhiculés par l’auteur de Twilight sont devenu le sujet d’un débat enflammé entre collègues de classe.

Tout d’abord, Bella, le personnage principal, manque cruellement de personnalité et souffre d’une dépendance affective aiguë. Celle-ci devient évidente lorsqu’elle rencontre son admirateur pas si secret, Edward, le vampire principal. Celui-ci se faufile dans sa chambre la nuit afin de l’observer dormir, alimente sa dépendance affective et est un jaloux terrible. Bella, pour sa part, l’admire, l’adore et devient amorphe suite à son départ, forçant Jacob, le loup-garou, à la ramasser à la petite cuillère.

Melissa Burkley, Ph. D., a passé quelque temps à étudier les préjugés de ces romans. Son article, Is Twilight Prejudiced? (Est-ce que Twilight porte préjudice ?), démontre le racisme véhiculé par l’auteur. D’une part, les vampires sont pâles, à la peau parfaite et scintillent au soleil, tout comme le diadème d’une petite princesse. De l’autre, les loups-garous, membres des Premières nations, ont la peau plus foncée, se promènent torse nu, et le nom de famille de certains personnages est « Black ».

Enfin, outre la césarienne violente démontrant les valeurs pro-vie de l’auteur, la petite créature née de l’union de l’humaine sans personnalité et de la boule disco ambulante, a un amoureux dès sa naissance. Jacob sera un jour le sugar daddy de cette bambine. Disons que je lui souhaite une adolescence rebelle afin de pouvoir explorer les autres possibilités amoureuses. Qui sait, elle préfère peut-être les Yétis.

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