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Arts et culture

Pause Kit-Kath : Confession d’une Québécoise en Ontario

Web-Rotonde
4 février 2013

– Par Katherine Sullivan –

La musique est un médium d’expression qui ne cesse de me surprendre. Elle me calme les nerfs pendant une session d’étude assez tendue, me réveille le matin et sait toujours exprimer certaines émotions que je ne saurais décrire. De plus, la musique réussit même à franchir les frontières linguistiques, tant que l’on s’entend sur une tonalité et sur un tempo commun. Bien qu’on n’ait pas toujours besoin de mots afin de se faire comprendre en musique, c’est tout de même plaisant de pouvoir discuter et déblatérer au sujet des arts en français.

Étant Québécoise, je dois avouer avoir traversé la rivière avec quelques préjugés en tête. Mon expérience du côté de l’Ontario avant l’université se résume en plusieurs samedi matins passés à répéter au sein de l’Orchestre des Jeunes d’Ottawa. C’est ainsi que j’ai appris tous les termes musicaux en anglais. Par la suite, j’ai été choquée du manque de français sur le campus de l’Université d’Ottawa (U d’O), des traductions atroces et des lacunes du côté des tests de bilinguisme de la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO).

Lorsque j’ai commencé à m’impliquer au sein des arts ottaviens, j’ai tout doucement découvert une communauté artistique francophone. L’APCM, l’Association des professionnels de la musique et de la chanson, offre une vitrine pour les artistes de la région, le Gala des prix Trille Or et quelques festivals tels que Quand ça nous chante.. Il y a également le MIFO, le Mouvement d’implication francophone d’Orléans, qui vise à promouvoir la culture francophone et à répondre aux besoins artistiques, culturels, socio-communautaires et éducatifs de la communauté.

Il y a quelques semaines, j’ai eu le plaisir d’assister à la représentation d’une version condensée de l’Écho d’un peuple à l’école élémentaire catholique St-François d’Assise. Des élèves de sixième année avaient été invités à prendre part au spectacle, portant les costumes de la production et redonnant vie à quelques moments-clés de l’histoire franco-ontarienne: la lutte afin de sauver l’hôpital Montfort, la Guerre des Épingles, la création du drapeau franco-ontarien et j’en passe! La représentation s’est terminée par des applaudissements assourdissants, des yeux humides et une fierté débordante.

C’est ainsi que j’ai compris que j’avais eu tort. Bien que l’U d’O ait des lacunes au niveau du bilinguisme, la ville mène une chaude bataille afin d’offrir des services, des arts et une culture bien francophones.

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