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Arts et culture

Donner libre cours à sa créativité avec les blocs Lego

Jessica Malutama
30 janvier 2024

Crédit visuel : Jürgen Hoth — Photographe

Article rédigé par Jessica Malutama — Journaliste

Le 23 janvier dernier s’est tenue la Journée LEGO dans les prémisses du terminus du Centre universitaire (UCU) de l’Université d’Ottawa (U d’O). À l’occasion de la Semaine du mieux-être, les étudiant.e.s étaient au rendez-vous pour édifier des structures aux formes et thèmes divers dans un cadre récréatif. La Rotonde est partie à la rencontre de ces dernier.ère.s afin de s’enquérir de leurs œuvres de plastique rigide aux couleurs multiples.

Emma Coquelin (étudiante en journalisme numérique) : Celle « qui possède son propre kit de blocs Lego dans sa chambre » a expliqué que l’agencement de ses pièces représentait une œuvre hellénique en cours d’élaboration : « Ma structure ressemble déjà à quelque chose, un peu dans un style “temple grec” si on veut, mais on n’a pas forcément toutes les pièces ». L’étudiante internationale originaire de France n’a pas eu de mal à admettre le caractère évolutif de sa création, où chaque geste s’insérait dans un processus. « On crée un truc, on tente, puis on verra après », a souligné Coquelin, qui piochait à sa guise dans le bac de blocs LEGO.

Charlie Correia (étudiante en journalisme numérique) : Correia, qui a « un trouble déficitaire de l’attention », a affirmé que « son cerveau aime tout ce qui comporte des étapes » et qui aboutit à un résultat. Pour elle, le jeu Lego lui permet « d’exploiter [son] potentiel créatif » et de canaliser son attention. « Je suis partie dans un délire de cambriolage au jardin d’Éden », a raconté l’artiste qui se propose de revisiter le récit de la Genèse. « On peut voir un squelette qui représente peut-être un gardien décédé. Des voleurs en pleine action et qui descendent en rappel. Je viens de me réveiller, donc mon cerveau est parti très loin », a partagé Correia, qui a décidé d’accompagner son amie Coquelin à l’activité après un réveil forcé.

Mehdi Boudjemline (étudiant en génie mécanique) : Boudjemline a exprimé qu’il n’entendait pas initialement représenter quoique ce soit en particulier, mais simplement de se laisser guider par l’inspiration du moment. « Quand je suis arrivé sur place avec mes amis, je suis tombé sur une figurine de requin. Je me suis dit : “Pourquoi ne pas construire quelque chose à partir de ça ?” », a révélé Boudjemline. Il a poursuit en expliquant que sa forteresse pour requins a été érigée afin de complimenter la pièce de son ami Jade Rempel-Facey, qui se trouvait en face de lui.

Jade Rempel-Facey (étudiant en physique) : Rempel-Facey, ami de longue date de Boudjemline, s’est présenté comme un « Lego Master Builder [maître des Lego] ». Il a expliqué que sa construction et celle de Boudjemline formaient une sorte de co-création où les récits s’enchevêtraient : « J’ai décidé de créer un guerrier qui peut soit attaquer sa forteresse, soit la défendre ». Selon lui, la multiplicité des possibilités narratives invite celui.celle qui contemple l’œuvre à l’interpréter librement. « Les blocs LEGO sont synonymes de créativité. C’est une activité amusante, mais c’est surtout une distraction pour ne pas avoir à étudier, surtout en ce moment », a émis Rempel-Facey.

Matthew Nywening (étudiant en physique) : Le vaisseau spatial bleu de Nywening incluait des mécanismes de pivot et un capitaine à bord, a fait savoir ce dernier. Il a confié que la conception de son engin spatial était encore en chantier : « Je dois trouver plus de blocs. J’ai l’intention de fabriquer un poste de pilotage pour le pilote à la belle allure. Il faut juste trouver les bonnes pièces. » Nywening, qui étudie dans le même programme d’études que son camarade Rempel-Facey, a indiqué que sa passion pour les vaisseaux spatiaux et la science-fiction lui ont servi de sources d’inspiration pour son projet.

Sinclaire Craig (étudiante de Telfer) : Craig, qui a affirmé que « son seul trait de personnalité est d’aimer les Lego », souhaitait recréer sa propre version du campus universitaire. « Ce n’est pas évident de faire quelque chose de réaliste, surtout avec le matériel à notre disposition ! Nous essayons d’être interprétatifs », a déclaré l’étudiante. Cette dernière qui entame une licence en commerce s’est réjouie de pouvoir créer dans un contexte artistique qui se distingue de la quotidienneté de son programme d’études.

Pierre Georges (étudiant en génie informatique) : Dans la même thématique que celle de son amie Craig, qui cherchait à reproduire un bâtiment de l’U d’O, Georges a informé qu’il était question pour lui d’ériger le complexe STEM. Pour mener à bien son entreprise, Georges s’est appuyé sur une image de l’édifice trouvée en ligne. Il a exprimé qu’il se considère plutôt comme un amateur en matière de blocs Lego : « Je ne dirais pas que je suis autant passionné que Sinclaire au point de vouloir jouer aux Lego tout seul dans ma chambre. Je suis surtout venu à l’évènement pour m’amuser avec mes amis. »

Le 31 janvier, le Centre de santé et mieux-être étudiant de l’U d’O tiendra un groupe de soutien pour les étudiant.e.s internationaux.ales.

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