Passionnée dès un jeune âge : entrevue avec Catherine Archambault
Crédit visuel : Laetitia Lemieux — Photographe
Article réalisé par Daphnée-Maude Larose — Journaliste
Catherine Archambault partage son temps entre ses études en communication à l’Université d’Ottawa et sa forte passion pour la photographie. À l’âge de 12 ans, son parcours professionnel a été lancé par le blogue FrancoMusique, qu’elle co-produisait avec son père. Actuellement, elle travaille pour la Nouvelle Scène Gilles Desjardins où elle prend des photos de premières tous les soirs. Elle est également coordinatrice de spectacles de musique populaire au Centre national des Arts (CNA).
La Rotonde (LR) : Pouvez-vous raconter l’histoire de FrancoMusique et pourquoi est ce que cela c’est terminé ?
Catherine Archambault (CA) : Mon père et moi assistions à beaucoup de spectacles de musique francophone dans la région d’Ottawa-Gatineau. Une année, au Festival franco-ontarien, il m’a prêté son appareil photo et nous avons commencé à documenter l’évènement. Il m’a lancé cette idée de débuter un blogue. Peu de temps après, on effectuait des entrevues avec des artistes de la région et de partout au Canada.
FrancoMusique s’est terminé autour de la pandémie. Évidemment, il n’y avait plus de spectacles à ce moment, donc on n’avait plus de contenu à faire. Parfois, on faisait des entretiens par courriel ou par Zoom. En revanche, je me suis éloignée de tout cela parce que mon travail consistait à filmer et à prendre des photos.
Le blogue est encore actif. On fait quelques publications parfois, mais on ne pense pas reprendre, parce que j’ai commencé mes études à l’Université et mon père a un emploi. C’était beaucoup de travail et on n’a plus le temps.
LR : Comment trouvez-vous l’expérience de pouvoir travailler si étroitement avec votre père dans la milieu artistique ?
CA : C’était un saut dans le monde adulte assez rapide pour moi. Je pense que cela a forgé la personne que je suis aujourd’hui, et que c’est grâce à cela que j’ai autant de possibilités qui s’offrent à moi actuellement. Dans le milieu artistique d’Ottawa, ils me connaissent depuis que je suis toute petite. C’est beau d’y avoir grandi. C’était aussi l’activité parfaite pour nous aider à nous rapprocher, mon père et moi.
LR : Qu’est-ce qui vous attire de la scène culturelle ottavienne ?
CA : Les artistes d’ici ne sont pas assez connus. J’ai eu un coup de cœur pour la scène d’ici parce qu’elle est vraiment riche, surtout la scène musicale, il y a des artistes de tous les genres. Je suis tombé en amour avec la passion des artistes.
LR : Selon vous, qu’est-ce qui caractérise une excellente photographie ?
CA : Je pense que c’est le fait que la personne qui regarde la photo puisse ressentir l’émotion de l’artiste à travers la photo. J’ai souvent eu des commentaires selon lesquels j’étais assez bonne pour faire cela. C’est ce qui est vraiment important, à mon avis.
LR : De quelles photographies êtes-vous le plus fière ?
CA : J’ai travaillé pour Contact ontarois, qui est un évènement de musique en Ontario pour les diffuseurs. Ils m’ont engagée pour prendre des photos pour trois soirs. Cela a été un grand défi pour moi, parce que c’était beaucoup de photos à prendre de tellement d’artistes !
C’est la deuxième fois que j’ai l’occasion d’y travailler et je me suis beaucoup améliorée dans tout cela. J’ai appris à trouver mon style de photo et j’ai eu de bons retours. Je suis très fière du résultat que cela a donné.
LR : Quelles sont vos aspirations pour le futur ?
CA : J’aime beaucoup mon travail au CNA en ce moment, mais j’aimerais devenir productrice de spectacles. Mes tâches consisteraient donc à faire ma propre programmation et à inviter les artistes que j’apprécie. Sinon, j’ai toujours rêvé d’être animatrice d’une émission culturelle comme En direct de l’univers, où l’on invite des artistes pour faire de la musique.
LR : Pouvez-vous nous partager un moment particulier qui vous est arrivé lors de votre parcours ?
CA : Avec FrancoMusique, on a eu la chance de rencontrer énormément d’artistes. Mon père a pu rencontrer ses idoles et moi aussi. Quand j’avais 15 ans, je me rappelle qu’on avait fait une entrevue avec Marie-Mai, qui était mon idole de jeunesse. J’étais stressée, parce que je ne savais pas trop à quoi m’attendre venant d’elle. Finalement, cela a été une des plus belles rencontres de ma vie. Elle était tellement gentille avec moi. C’est devenu un de mes plus beaux souvenirs d’enfance.