Inscrire un terme

Retour
Défi politique publique
Actualités

Trouver des solutions à des enjeux : le défi de politique publique

Nisrine Nail
12 février 2024

Crédit visuel : Courtoisie — Maya Sinclair

Article rédigé par Nisrine Nail — Cheffe du pupitre Actualités

L’Association étudiante des études internationales et politiques (AÉÉIP) et le comité de l’administration publique (PAP) de l’Université d’Ottawa (U d’O) ont tenu le 3 février dernier le défi de politique publique. Cet évènement s’est déroulé au pavillon Morisset. Sept équipes ont profité de l’occasion afin de démontrer leurs compétences de recherche et d’analyse critique en présentant des solutions à des enjeux sociopolitiques et socioéconomiques.

Le défi de politique publique est une compétition annuelle, lancée pour la première fois en 2021 et organisée par le comité PAP, a expliqué Sudipta Verma, vice-présidente aux affaires académiques de l’AÉÉIP et étudiante de quatrième année en administration publique et science politique. À son avis, ce défi était un moment opportun pour développer de l’expérience en résolution de problèmes dans un environnement « accueillant et compétitif tout en s’amusant ».

Elle a ajouté que chaque équipe était composée de trois à quatre étudiant.e.s de premier cycle. Cette année, leur objectif était de développer trois solutions à trois problématiques concernant l’intégration des personnes immigrantes au marché de l’emploi au Canada en deux heures, a souligné Verma.

Le défi de l’immigration et le marché du travail

L’évènement a débuté, selon la vice-présidente aux affaires académiques, avec des explications de l’enjeu et la contextualisation de ce dernier. L’étudiante de quatrième année a énuméré les trois problèmes à résoudre dans le cadre de ce défi : les barrières linguistiques, la transférabilité des qualifications et la crise du logement. Selon Mélissa Valbrun, directrice du bilinguisme au comité PAP et étudiante en troisième année en administration publique et en gestion, ces facteurs sont des obstacles à l’intégration des communautés immigrantes.

S’était ensuivie une période de deux heures de recherche et d’innovation. « C’est peu de temps, mais c’est l’intention », a assuré Verma. Elle a fait remarquer que le défi supplémentaire était que les compétiteurs.rice.s devaient développer des stratégies qui incluaient un travail collaboratif entre les départements d’Immigration, réfugiés et citoyenneté Canada ainsi qu’Emploi et développement social Canada.

La vice-présidente aux affaires académiques de l’AÉÉIP a notifié que les sept groupes avaient chacun 15 minutes pour présenter leurs idées et leurs raisonnements, et devaient ensuite répondre aux questions des juges. Myriam Mekni, directrice générale du Centre catholique pour immigrants à Ottawa, Claire Joseph, parajuriste spécialisée en immigration ainsi qu’Eric Nelson, professeur à temps partiel en science politique à l’U d’O, étaient chargés d’évaluer les présentations.

Après quelque temps de délibération, les juges s’étaient prononcé.e.s pour désigner l’équipe gagnante : le groupe composé d’Amita Chahal, Matthew Edginton, Megan Betsworth Macneil et Ty Bradley. « Cette équipe avait surpris les juges avec leurs réponses et la créativité de leurs solutions », a établi Valbrun. Elle a indiqué que ces étudiant.e.s ont reçu une prime de 800 $ au total.

L’évolution de la compétition

En 2021 et en 2022, la compétition s’est déroulée en ligne en raison de la pandémie et des mesures sanitaires, a confirmé l’étudiante en quatrième année. Elle a convenu que le nombre de participant.e.s a augmenté « grâce aux efforts du comité ». Valbrun a énoncé que l’ambiance était plaisante et que le cadre « récréatif » de cette compétition a permis aux participant.e.s de socialiser et de faire connaissance.

Verma a témoigné que le niveau du bilinguisme et le nombre de participant.e.s francophones s’est aussi développé. « Nous avons eu deux présentations en français et une présentation bilingue. J’étais très contente […]. Auparavant, c’était beaucoup plus anglophone », a concédé la vice-présidente aux affaires académiques.

La directrice du bilinguisme du comité PAP a relaté que les étudiant.e.s francophones à l’U d’O se retiennent de participer davantage au défi en raison de la supposition que les juges ainsi que la majorité des étudiant.e.s à l’évènement seraient anglophones. « Je pense qu’ils se disent que ce ne sera probablement pas équitable », a estimé Valbrun. L’étudiante en troisième année a détaillé que la promotion de la compétition, l’activité en elle-même et les juges sont bilingues, et que les francophones sont « sur un même pied d’égalité » que les anglophones et les participant.e.s bilingues.

En ce qui concerne le jury, Verma a constaté la diversification des juges de cette compétition. « Au début, c’était surtout des professeurs de la Faculté des sciences sociales. Maintenant, nous avons des fonctionnaires, des travailleurs du secteur privé et communautaire », a renchéri l’étudiante en quatrième année. Cette variété au niveau de l’expertise du jury en plus de la complexité des enjeux a fait en sorte que cette compétition a été un défi « intense », selon elle.

L’AÉÉIP présentera le 12 février prochain une foire de bénévolat nommée « Unité dans notre communauté » pour partager aux étudiant.e.s de l’U d’O des postes de bénévoles dans diverses organisations locales à but non lucratif.

Inscrivez-vous à La Rotonde gratuitement !

S'inscrire