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Éditorial

Plus qu’un simple journal étudiant

Rédaction
9 avril 2018

Éditorial

Par Mathieu Tovar-Poitras – Rédacteur en chef

Et voilà, une autre année de complétée. Huit mois après la première publication de l’année, l’équipe de La Rotonde signe cette 23e édition avec fierté. C’est le mandat de cette institution et son rôle dans la communauté qui font en sorte que les gens produisant ce journal le font avec une motivation incroyable.

La Rotonde a pour mission d’informer en français la population uottavienne sur des sujets portant de près ou de loin ladite population, tout en offrant aux étudiant.e.s des opportunités d’acquérir de l’expérience en journalisme. Les objectifs du journal, tels qu’exprimés dans la constitution, sont de promouvoir les intérêts du corps étudiant de l’Université d’Ottawa (l’U d’O) par l’entremise de ses positions éditoriales et en couvrant une multitude d’événements et d’enjeux.

En tant que journal indépendant, La Rotonde s’est dotée d’une plume rebelle qui, au fil des années, lui a valu une réputation de rebelle. En 1956, suite à des confrontations entre le journal et l’administration de l’U d’O, La Rotonde est déclarée comme étant le journal le plus censuré au Canada.

Étant « le porte-voix francophone », le plus ancien journal francophone universitaire canadien à l’extérieur du Québec défend ardemment le fait français en Ontario par le biais de ses positions revendicatrices et qui en fait un membre omniprésent au sein de la communauté.

Ces objectifs sont les piliers guidant ceux et celles au poste de rédaction en chef, ou, comme un ancien rédacteur en chef de La Rotonde les a surnommés, des brasseurs de marde.

Toutefois, ce qui fait réellement de La Rotonde ce qu’elle est n’est pas : le nombre de pages dans le journal, le nombre de menaces de poursuites par année qu’elle reçoit ou l’identité du brasseur de marde élu par ses pairs.

Non, ce qui donne à La Rotonde son identité, ce qu’elle est, ce sont les membres de son équipe. Ce sont les chefs de section qui n’ont pas peur de se casser la gueule en osant. Ce sont les journalistes qui travaillent d’arrache-pied à mener leurs dossiers jusqu’au bout. Ce sont les secrétaires de rédaction et les correcteurs qui travaillent dans les coulisses, mais sans qui le journal ne serait pas ce qu’il est.

Ce sont les photographes, les vidéastes et les chefs web qui permettent au journal de se dépasser et de présenter de nouvelles perspectives. Ce sont les directeurs de production qui passent leurs fins de semaine à mettre sur pied le journal et ce, malgré tous les changements au niveau de la production. Ce sont les coordinateurs des bénévoles, ainsi que ces derniers, qui permettent à La Rotonde de maintenir sa philosophie de porte ouverte. Ce sont les livreurs et la direction générale qui s’assurent de la distribution du journal aux quatre coins du campus.

Ce sont les directeurs artistiques, comme Andrey Gosse cette année, qui donnent à La Rotonde une image nouvelle et unique à chaque année. Après plusieurs années au sein de ce journal, Andrey tire sa révérence avec cette dernière édition, obrigado por tudo o que fazes Andrey !

Ces individus pourraient très bien se trouver un emploi ailleurs qu’au 109, rue Osgoode et ses charmants divans rouges. Mais c’est leur volonté de faire chaque édition meilleure que la précédente, de défendre les principes de La Rotonde et de revendiquer les intérêts étudiants qui animent leur engouement à contribuer à cette institution.

C’est en 1932 que des membres de la Société étudiante de débats français de l’Université d’Ottawa (SEDFUO) ont décidé de fonder une petite publication de quatre pages, en français, qu’ils surnommeront La Rotonde.

En 2018, le journal se tient fermement debout. Malgré des relations encore parsemées de soubresauts avec d’autres acteurs de la communauté, La Rotonde persévère et accomplit son devoir de média sérieux sur le campus uottavien.

Ce n’est pas pour rien que depuis 1932, jusqu’en 2018, ce journal ne fait que prendre du galon. C’est grâce aux équipes qui se sont passées le relais, mais aussi à la population étudiante sans qui La Rotonde ne serait qu’une illusion.

14 ans avant que cette institution ne fête le 100e anniversaire de sa première publication, du 21 novembre 1932, elle se doit de repousser ses limites et continuer d’afficher fièrement son indépendance.

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