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Rentrée pour le Bureau des gouverneurs ; ce qu’il faut retenir

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30 septembre 2020

Crédit visuel : Archives

Par Aïcha Ducharme-Leblanc – Journaliste

Le 28 septembre a eu lieu la première réunion virtuelle du Bureau des gouverneurs de l’Université d’Ottawa (U d’O). L’agenda s’est centré, notamment, sur l’état des finances de l’Université, la question des frais de scolarité, le retour sur le campus et l’épineux dossier de la santé mentale. 

Le recteur et vice-chancelier Jacques Frémont et la provost et vice-rectrice aux affaires académiques de l’U d’O Jill Scott ont d’abord pris la parole pour féliciter les efforts et la collaboration dont ils ont été témoins depuis la rentrée.

Tous deux ont reconnu la difficulté de la situation. Si Frémont se disait particulièrement attentif à la pression supplémentaire ressentie par les étudiant.e.s et le personnel, Scott a centré son discours sur la réintégration sur le campus. Elle a notamment mentionné les 123 cours donnés en personne, contre les 4000 autres offerts en ligne. 

Claude Lagüe, professeur de la Faculté de génie et responsable du dossier de la réintégration sur le campus, a mentionné l’aménagement de près de 1000 espaces connectés au Wi-Fi sur le campus.

Il a également pris le temps d’aborder les cas de non-respect des normes de distanciation et sécurité physique qui ont été rapportés, mais a assuré que des mesures avaient été prises pour y remédier.

Un budget serré ?

Le choc de la pandémie n’a pas été facile pour les finances de l’U d’O, qui estiment avoir perdu près de 24 millions de dollars. Le budget de l’Université, élaboré au printemps 2020, fait l’objet d’un suivi et sera ainsi révisé en octobre. 

Denis Desautels, membre du Comité des finances et de trésorerie, soutient que l’Université dispose de liquidités suffisantes pour faire face aux défis financiers, dans le cas où ses revenus baisseraient et que ses dépenses augmenteraient. 

Des inégalités marquées ?

Conformément aux décisions prises par le gouvernement provincial, les étudiant.e.s disposant de la citoyenneté canadienne bénéficient déjà cette année d’une réduction de dix pour cent sur leurs frais de scolarité. Afin de compenser les pertes, l’Université a augmenté les droits de scolarité des étudiant.e.s internationaux.ales non francophones. 

Des accusations de traitement préférentiel pour les francophones ont été mises en avant, l’écart entre leurs frais respectifs et ceux des non francophones étant conséquents. Mais celle-ci a expliqué tenter de rivaliser avec les universités québécoises, jouissant des frais d’inscription les plus abordables du pays en ce qui concerne les étudiant.e.s francophones.

Si l’Université a annoncé  avoir lancé un processus de réforme et de révision de calcul des frais de scolarité, des mesures concrètes sont toujours attendues.

Mise au point sur la santé mentale

L’un des sujets phares de cette réunion concernait la santé mentale sur le campus. Elizabeth Kristjansson, professeure en psychologie à l’U d’O, a parcouru les recommandations issues du Rapport sur la santé mentale et le mieux-être de 2020 afin d’expliquer ce qui a été réalisé, et ce qui doit être prochainement assuré. Sur douze recommandations, Kristjansson a souligné la situation urgente de trois d’entre elles.

Elle considère qu’une meilleure communication avec les étudiant.e.s est essentielle, ces dernier.ère.s devant être mis.e.s au courant des services offerts, ou non, par l’université.

La professeure a ensuite insisté sur la nécessité d’une communication personnalisée de la part du personnel et de l’administration, rappelant aux participant.e.s de la réunion que « les étudiant.e.s savent quand on s’intéresse à eux, et ils y répondent très bien. »

Finalement, elle a misé sur la formation et l’éducation du personnel et des professeur.e.s quant au sujet de la santé mentale, celles et ceux-ci étant le plus de contact avec les étudiant.e.s. Elle a cependant souligné qu’avec la majorité des cours en ligne, l’efficience de cette recommandation reste incertaine. 

La mise en place d’un centre virtuel de bien-être revêt également une importance primordiale pour Kristjansson ; un tel projet pourrait apporter un soutien très effectif aux étudiant.e.s, particulièrement dans le contexte actuel. Elle a notamment mentionné le progrès de la revitalisation du site internet du centre virtuel de bien-être, qui semble entre en bonne voie. 

Si le nombre de sujets abordés est conséquent, il ne fait que souligner la nécessité d’une telle mise au point en ce début d’année scolaire. Beaucoup de projets et d’innovations ont été annoncés, il reste désormais à observer quelles mesures concrètes en résulteront.

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