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Arts et culture

Silence, moteur, action!

Rédaction
25 septembre 2019

Chronique par Caroline Fabre – Directrice de production

Feuilles aux couleurs automnales éparpillées sur le sol, banderole de fin de course accrochée entre deux poteaux, caméras à l’épaule, ou encore perches à son tendues en l’air, aucun doute n’est possible, je suis bien sur le set de Turkey Drop, la nouvelle production de Muse Entertainment.

De passage en Ontario, le film a offert l’une des rues de la petite ville d’Arnprior comme décor naturel à quelques-unes de ses scènes. Après avoir trouvé un groupe de figuration via un réseau social, j’ai eu l’occasion de participer au tournage, le lundi 16 septembre dernier.

Coup d’envoi

Suite à un réveil plutôt matinal, j’ai rejoint un stationnement sur lequel était garée la navette faisant la liaison entre Ottawa et Arnprior.

Une fois sur place, j’ai dû remplir toutes sortes de papiers. Après être passée au clothing check, une maquilleuse, puis une coiffeuse se sont relayées afin de s’assurer que mon apparence était en adéquation avec le thème du film. Nous nous sommes ensuite réunis en groupe à l’extérieur, et avons marché jusqu’au set, dans le centre-ville d’Arnprior.

Ça tourne

C’est ainsi qu’a débuté la matinée de tournage, rythmée par les « rolling », « action », «cut » et autres termes du jargon cinématographique.

Entre deux prises, j’ai pu échanger avec les autres figurants. Curieux de voir à quoi ressemble un tournage, acteurs en devenir, membre de la famille, les motifs de présence furent divers et variés. Mais toujours, cette même passion du cinéma, celle qui, une fois qu’elle vous a attrapé, ne vous lâche plus. Enfants, adolescents, adultes, et mêmes retraités étaient regroupés ce lundi pour partager une expérience humaine avant tout enrichissante.

Le soleil s’est levé au fil des heures, dévoilant une ville jusqu’à présent plongée dans l’obscurité, et avec cela, la bonne humeur du grand groupe que nous étions. La tant attendue pause du midi nous a permis d’enfin nous asseoir, nous réchauffer, et nous revigorer. De façon similaire au déroulement de la matinée, l’après-midi a défilé. Et, c’est à 19h30 qu’a retenti le wrap final, pour le plus grand bonheur de mes jambes.

Réalité brutale

Me rendre sur un set de film m’a fait me rendre compte d’un bon nombre de choses, mais surtout concernant mon avenir professionnel.

Passionnée par le cinéma depuis toujours, j’ai eu dernièrement quelques doutes concernant ma vie, et plus particulièrement le « après l’Université d’Ottawa ». Me voici rassurée. J’ai vraiment l’impression d’avoir trouvé ma « voie », pour mon plus grand plaisir.

Pouvoir observer et vivre l’action dans son coeur même a été une opportunité incroyable, dont je me souviendrai probablement pour le restant de ma vie. J’ai adoré observer les équipes techniques en pleine action, voir les problèmes se créer, puis se résoudre. Être confrontée à des acteurs reconnus m’a permis de désacraliser la personne en elle-même: oui, Olivia Holt a beau être une célèbre actrice, elle aussi était épuisée et mal en point à la fin de la journée.

J’éprouve cependant encore plus de respect pour ces acteurs qui gardent leur calme, restent professionnels et agréables toute la journée, malgré que ce soit déjà la dixième prise d’une même scène.

Bien que silence et stoïcisme soient les mots d’ordre concernant le rôle de figurant, l’opportunité que représente le travail de backgrounder permet de se confronter à la réalité d’un tournage. Avant d’être une étonnante expérience, la figuration est avant tout un apprentissage que je recommande vivement aux passionnés de cinéma.

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