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Sports et bien-être

Assurance maladie universitaire : le RAMU répond-il aux besoins des étudiant.e.s internationaux.ales ?

Crédit visuel : Camille Cottais — Rédactrice en chef

Article rédigé par Hai Huong Lê Vu — Journaliste

Fondé en 1994, le Régime d’assurance maladie universitaire (RAMU) couvre certaines dépenses médicales des étudiant.e.s internationaux.ales au Canada. L’Université d’Ottawa (U d’O), en particulier uOInternational, fait partie des fournisseurs de cette couverture de soins de santé de base. Mais les client.e.s uottavien.ne.s sont-ils.elles satisfait.e.s de ce service ?

Selon le site de l’U d’O, s’inscrire au RAMU est une exigence pour les étudiant.e.s internationaux.ales. Autrement dit, ces dernier.ère.s ne peuvent pas refuser l’assurance, même s’ils.elles quittent temporairement le Canada. Il existe néanmoins des exemptions si les étudiant.e.s possèdent une assurance alternative.

Une assurance universitaire indispensable…

Landry Wamba Talom, étudiant en quatrième année en gestion des technologies d’affaires, pense que le RAMU est une assurance relativement flexible, et qui accorde un accès facile aux services médicaux de la province.

Un étudiant en troisième année en psychologie qui souhaite rester anonyme, met en lumière que ce service couvre des cas prévus, comme les soins liés à la grossesse, et tous les traitements à l’Hôpital d’Ottawa. Il est d’avis que cette couverture est nécessaire pour que les étudiant.e.s internationaux.ales ne « marchent [pas] sur des oeufs » et ne soient pas en faillite médicale.

L’étudiant anonyme poursuit en dévoilant que le RAMU a couvert complètement son séjour à l’hôpital de trois nuits en 2023, qui aurait coûté plus de 10 000 dollars sans l’assurance. Il confesse que, sans cette couverture, il aurait des dettes, puisqu’il s’agit de la somme d’argent qu’il gagne en une année complète.

… mais imparfaite

L’étudiant anonyme déplore néanmoins que les utilisateur.ice.s du RAMU font face à un manque d’accessibilité aux spécialistes et à plusieurs cliniques. Il raconte par exemple avoir dû attendre des mois pour être inscrit sur la liste d’attente d’un psychiatre au Centre de santé de l’U d’O.

Wamba Talom expose que certains médicaments et procédures ne sont pas non plus couverts par cette assurance. Par exemple, l’étudiant anonyme affirme que seule la possession de la carte de santé ontarienne permet aux client.e.s d’accéder aux résultats d’une prise de sang réalisée par un service comme Dynacare.

L’étudiant en psychologie continue en se demandant pourquoi les étudiant.e.s venant de l’international ne peuvent pas profiter de l’assurance-santé de l’Ontario (OHIP). D’après lui, c’est le cas en Colombie-Britannique, et ainsi les étudiant.e.s étranger.ère.s peuvent se rendre à toutes les cliniques et à tous les hôpitaux de cette province. 

Vers l’amélioration du RAMU

« Une amélioration continue est nécessaire pour répondre aux besoins changeants des étudiant.e.s internationaux.ales », insiste Wamba Talom. Ce dernier propose aux fournisseurs du RAMU d’ajouter plus de traitements et médicaments afin que les étudiant.e.s internationaux.ales bénéficient d’un meilleur accès au système de soins de santé canadien.

Wamba Talom poursuit en souhaitant une diminution du temps que le RAMU prend pour rembourser ses utilisateur.ice.s, car il y a selon lui des délais. Il renchérit en suggérant aux fournisseurs du RAMU d’offrir davantage de soutien virtuel et d’informations sur leur site afin que les étudiant.e.s internationaux.ales comprennent mieux leur couverture.

L’étudiant anonyme invite quant à lui le RAMU à suivre le modèle d’OHIP, c’est-à-dire à couvrir les coûts de toutes les cliniques et hôpitaux ontariens pour les étudiant.e.s internationaux.ales. 

L’étudiant en psychologie ajoute que cette assurance devrait couvrir le coût de tous les vaccins, notamment pour les populations vulnérables comme les individus appartenant à la communauté 2SLGBTQIA+, dont certains sont davantage exposés au papillomavirus, une infection sexuellement transmissible.

Présentement, le RAMU ne couvre pas adéquatement les frais de certain.e.s étudiant.e.s ayant une maladie chronique, selon l’étudiant anonyme. Pour lui, il reste beaucoup de problèmes systémiques à résoudre, mais « nous continuerons à lutter », affirme-t-il.

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