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Sports et bien-être

Avoir les bons outils pour trouver la bonne thérapie

Dawson Couture
16 mars 2021

Crédit visuel : Nisrine Nail – Directrice artistique

Article rédigé par Anna Meurot – Journaliste

L’Association Canadienne pour la Santé Mentale (ACSM) de l’Ontario a animé le mardi 9 mars la vidéo-conférence Au-delà du bain moussant. Afin de sensibiliser à l’importance du bien-être, cette initiative propose un programme qui offre un ensemble de solutions pour appendre à mieux gérer son stress. 

Mireille Huneault, des services francophones de l’ACSM de Durham en Ontario, accompagnée par Angele D’Alession, spécialiste bilingue de l’engagement et des communications du service Retrouver son entrain se sont chargées de l’événement. Ce service, aussi appelé BounceBack en anglais, tend à offrir à tou.te.s les bons outils pour se sentir bien au quotidien. 

Enjeux d’urgence

Huneault a débuté par rappeler la définition d’une bonne santé mentale comme « un état de bien-être physique, mental et social complet ». Insistant sur le fait qu’il ne s’agisse pas simplement de l’absence de maladie, elle a poursuivi en identifiant la pandémie comme un facteur ayant eu un effet important sur le bien-être général des Canadien.ne.s.

Selon elle, une hausse de près de 10 % des pensées suicidaires a été recensée depuis l’année dernière ; une nette augmentation de la consommation de substances comme l’alcool, les drogues ou encore le tabac est également à souligner à travers le pays. D’Alessio a également ajouté que 74 % des Ontarien.ne.s estiment avoir été affecté.e.s par la pandémie au niveau de leur santé mentale.

La première moitié de la séance a donc été consacrée à des conseils sur la gestion personnelle du stress et de l’anxiété. Pour Huneault, il est nécessaire de savoir distinguer le stress positif qui pourrait « aider à accomplir des objectifs » du stress négatif, qui serait issu d’un épuisement sur le long terme. L’intervenante a donc souligné l’importance de chercher à identifier la source de son inconfort, afin de trouver les solutions adaptées pour le combattre. Il s’agirait alors selon elle de commencer par changer sa perspective sur un problème, puis de s’assurer de préserver équilibre entre « travail, jeu et détente », pour finalement opérer des changements dans sa routine afin de sortir de l’ordinaire.

Manque de ressources

Les deux intervenantes se sont cependant accordées pour dire que les techniques de gestion autonome du stress sont tout de même très individuelles et ont leurs limites. Huneault a mentionné une potentielle frustration de certain.e.s face à des listes de solutions abstraites, ne sachant pas par où commencer ni quoi prioriser. C’est là que les bénéfices de la thérapie entrent en jeu selon cette dernière, d’où l’intérêt de la conférence pour des actions au-delà de celle de prendre un bain moussant.

D’Alessio a alors souligné l’importance d’offrir à tou.te.s de nouvelles solutions et plateformes pour faire face au mal-être psychologique. Elle a insisté sur le manque de services offerts par la province, et que le peu d’entre eux qui existent ont généralement des temps d’attentes allant de trois mois à deux ans ce qui constitue un délai inacceptable selon elle. 

Assistance guidée

La spécialiste des communications a alors présenté le programme Retrouver son entrain, gratuit et accessible à toute personne âgée de plus de quinze ans. Pour une période de trois à six mois, ce service tend à assister les individu.es qui se diagnostiquent des « symptômes légers d’anxiété ou de dépression » ou en prévention de ceux-ci. Il écarte cependant les individu.es en situation de crise. 

Disponible en quinze langues, le projet repose sur un programme de thérapie élaboré par le médecin et psychiatre Chris Williams avec l’aide de près de 70 accompagnateur.rice.s de la province, a expliqué D’Alessio. Deux options sont disponibles pour les intéressé.e.s, l’une étant basée sur des séances téléphoniques, et l’autre sur des vidéos en ligne. Dans les deux cas, les inscriptions sont, d’après l’animatrice, traitées sous 20 jours après la demande. 

D’Alessio souhaite que tout le monde en Ontario puisse accéder à ce type de service, qu’elle estime être une alternative solide à la thérapie classique. Cela permet, selon elle, de se bâtir de bon outils pour faire face, de manière préventive, aux épisodes complexes de la vie. 

Elle invite d’ailleurs à signer la pétition qui demande une augmentation des subventions à des plateformes pour la santé mentale en Ontario, et la réduction des temps d’attente dans le processus d’accès à ces soins. Pour celles et ceux qui désirent davantage d’informations, la conférence aura lieu à nouveau le 23 mars prochain à 10h30 en français, et il n’est pas trop tard pour s’y inscrire. 

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