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Arts et culture

Découvrez le meilleur de la musique en français !

Culture
2 mars 2021

Crédit visuel: Nisrine Nail – Directrice artistique

Article rédigé par Marie-Ève Duguay – Journaliste

L’Association des étudiants du département de français (AÉDF) de l’Université d’Ottawa (U d’O) organise depuis quelques mois le projet du mardi musique. Cette initiative virtuelle, qui s’inscrit également dans le contexte du mois de la francophonie célébré en mars, vise à faire la promotion chaque semaine sur Instagram d’artistes francophones, et de partager leurs talents avec la communauté uottavienne. 

Tous les mardis, l’AÉDF publie en story du contenu musical selon des catégories différentes, explique Alyssia de Pauw, étudiante en lettre française à l’U d’O et vice-présidente aux communications de l’Association. Cette variété de chansons, qui font parfois danser, qui motivent, mais qui peuvent aussi bouleverser reflètent, selon elle, la richesse de la scène artistique francophone. Comme le souligne Zackari Gosselin, étudiant en théâtre à l’U d’O et membre actif de la communauté franco-ontarienne, il est important de promouvoir la musique en français au sein de la région. 

Identité culturelle 

De Pauw souligne que l’idée du mardi musique lui est venue en pleine pandémie, alors que plusieurs défis étaient très populaires sur les réseaux sociaux. C’est en s’inspirant du mouvement sur Instagram qui consistait à découvrir des chansons tous les jours selon un thème spécifique qu’elle a eu l’idée de créer le projet. En présentant des artistes comme Pomme, Angèle, Les Trois Accords ou Geneviève Corrigan, étudiante à l’U d’O, l’initiative vise à faire découvrir aux étudiant.e.s du département de français de nouveaux.elles artistes et  chansons dans leur langue d’étude. 

Le fait reste selon De Pauw que la musique francophone n’occupe pas une place assez importante au sein de la communauté universitaire. Gosselin la rejoint pour dire que la musique anglophone semble prend le dessus sur le campus, car elle est plus facilement accessible et bien plus populaire. 

Membre de la Ligue d’improvisation étudiante universitaire, l’étudiant Franco-Ontarien illustre ce constat avec l’exemple de la musique utilisée lors des joutes d’improvisation à l’U d’O. « Même si les rencontres se déroulent en français avec des joueur.euse.s et une audience francophones, la musique qu’on fait jouer est majoritairement anglophone », explique-t-il. D’après lui, c’est comme s’il était impossible de passer à côté de l’anglais dans n’importe quel événement, et ce bien que le contexte soit ici dit propice à célébrer la francophonie.

La musique francophone  est donc, pour De Pauw et Gosselin, primordiale pour développer une identité culturelle, surtout en milieu minoritaire comme à l’U d’O. La vice-présidente aux communications rappelle que c’est une partie importante de la culture qui devrait être partagée et célébrée sur le campus de la plus grande université bilingue français-anglais du monde.

Encourager la participation

Bien que les étudiant.e.s soient plus que jamais sur les médias sociaux en raison de la pandémie, De Pauw souligne que les participant.e.s au mardi musique sont peu nombreux.euses, et que les suggestions de chansons viennent le plus souvent des membres de l’AÉDF eux.elles-mêmes. Elle justifie ce manque d’engagement dans le projet par le manque de visibilité de la culture francophone sur le campus, l’insécurité linguistique de certain.e.s étudiant.e.s francophones, mais aussi la charge de travail en ligne trop élevée dont souffrent les jeunes qui restreint leur capacité à participer.

De Pauw espère qu’avec le mardi musique, les étudiant.e.s pourront découvrir et explorer cet univers musical, et développer une nouvelle appréciation pour les artistes qui y sont présenté.e.s. Une liste des chansons offertes chaque semaine est accessible sur le compte Spotify de l’AÉDF. Elle espère que le projet pourra s’étendre dans d’autres départements et rejoindre davantage d’élèves de l’U d’O à célébrer la francophonie en musique.

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