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Élections générales du SÉUO – Entrevue avec Daphnée Veilleux-Michaud pour le poste de Commissaire à l’équité

Camille Cottais
7 mars 2022

Crédit visuel : Courtoisie – Daphnée Veilleux-Michaud

Entrevue réalisée par Malek Ben Amar – Journaliste

La période de campagne des élections générales du Syndicat étudiant de l’Université d’Ottawa (SÉUO)est en cours depuis le 27 février et prendra fin le 7 mars prochain. Candidate pour le poste de Commissaire à l’équité, Daphnée Veilleux-Michaud présente ses motivations pour occuper ce rôle et dévoile les mesures qu’elle souhaiterait mettre en place lors de son potentiel futur mandat.

La Rotonde (LR) : Pouvez-vous commencer par vous présenter ? 

Daphnée Veilleux-Michaud (DVM) : Je m’appelle Daphnée Veilleux-Michaud et je suis candidate pour le poste de Commissaire à l’équité. Je suis en troisième année en études de conflits et de droits humains. Je suis Franco-Ontarienne, j’ai grandi en Ontario et je suis francophone.

Depuis mes années au secondaire, j’ai été très active dans ma communauté et j’ai travaillé sur beaucoup de projets dans la société, notamment dans les groupes francophones ainsi que d’autres groupes minoritaires comme les groupes LGBTQ+, les groupes autochtones, etc.

J’ai également participé dans la vie associative à ma deuxième année universitaire. Cet engagement dans la vie sociale m’a permis de faire des rencontres, de nouer plusieurs relations, et d’être au courant de toute affaire dans les différentes communautés francophones à travers le Canada. 

LR : Pouvez-vous expliquer en quoi consiste le poste de Commissaire à l’équité, et notamment d’en quoi il diffère de celui de Commissaire à la revendication ?

DVM : Je dirais que vraiment, c’est à peu près le même poste et que c’est juste une question de division faisant la petite différence entre les deux. Pour le poste de Commissaire à l’équité, la division est interne, c’est-à-dire qu’on va parler directement avec les étudiant.e.s, avec les différents groupes qui sont reliés au Syndicat et à l’Université. Alors que le.la Commissaire à la revendication s’occupe du groupe externe et en dehors du campus, par exemple c’est lui.elle qui parle avec les radios nationales, ainsi que toute autre institution qui ne fait pas partie de l’Université d’Ottawa.

Il y aura plusieurs projets sur lesquels nous allons travailler ensemble. Nous travaillerons en collaboration pour que les intérêts des étudiant.e.s soient bien représentés dans et en dehors du campus.

LR : Pourquoi avez-vous décidé de vous présenter à ce poste ?

DVM : Je suis en troisième année donc ça fait un certain temps que je me forge une certaine expertise. J’ai pris le temps nécessaire pour apprendre comment la tâche fonctionne, comment les choses se font, et le plus important, comment écouter attentivement les gens parler, parce qu’il faut bien comprendre ce que ceux.celles-ci veulent transmettre. Je voulais aussi m’assurer d’avoir l’expérience suffisante pour me présenter au poste.

Finalement, lors de ma présentation à l’Assemblée générale, j’ai remarqué que les gens se plaignent plus ou moins des mêmes contraintes, que certaines personnes n’acceptent pas les critiques et se contentent souvent de donner des excuses. Moi, je veux amener ça à un autre niveau en acceptant qu’il y ait des embûches, de faire de mon mieux pour les surmonter et les résoudre.

LR : Selon vous, quelles sont les qualités d’un.e bon.ne Commissaire à l’équité ?

DVM : La qualité fondamentale c’est l’écoute active. Puisque l’on est supposé.e représenter les intérêts des étudiant.e.s qui sont parfois marginalisé.e.s, il faut bien apprendre à connaître de quoi ils.elles se plaignent et ce qu’ils.elles visent exactement. Pour bien les représenter, il faut les écouter. Puis, le deuxième pas est d’agir pour les aider et les soutenir.

LR : Quelles sont les causes qui vous tiennent le plus à cœur ?

DVM : L’affaire qui me tient vraiment à cœur est la francophonie. Je suis très fière d’être Franco-Ontarienne. En effet, notre bilinguisme n’est pas une excuse pour accepter le fait d’avoir un manque de services francophones. De plus, en tant que Commissaire à l’équité, dans ce mandat, ce que j’aimerais vraiment valoriser et mettre en exergue réellement et amplement, c’est la diversité de nos étudiant.e.s.

LR : Quelles stratégies emploierez-vous pour faire valoir les intérêts des étudiant.e.s ?

DVM : Une des stratégies est de dresser un plan en trois étapes : écoute active, accessibilité et transparence. Je veux premièrement être une porte-parole pour la communauté étudiante, je veux que les personnes faisant partie des minorités aient la chance de parler. Je les mettrai en avant pour faire entendre leurs voix.

La deuxième étape est l’accessibilité, je ferai de mon mieux pour être accessible afin que les étudiant.e.s puissent me parler de quoi que ce soit. Je veux également renforcer l’existence du pronom iel, notamment sur notre site web et nos documents officiels. Il faut considérer le fait qu’il y a des personnes qui ne s’identifient ni en tant qu’hommes ni en tant que femmes. Il ne faut pas qu’iels se sentent exclu.e.s de ces conversations.

Concernant les personnes ayant un handicap ou une limitation, je vise à ce que tous nos documents leur soient clairement accessibles. Le site web qu’on a maintenant n’est pas vraiment compréhensible pour tout le monde.

Enfin, la transparence est quelque chose de très important. Il y a un mauvais passé concernant la transparence avant l’existence du Syndicat. Je pense que ça doit être une leçon pour nous, et que nous devons mettre la transparence en tête de liste.

LR : Si vous êtes élue, qu’entreprendriez-vous pour appuyer votre mandat ?

DVM : Si jamais je suis élue, je ferai tout pour que le monde sache tout ce qui se passe dans mon mandat. Je veux que tout soit exprimé honnêtement et publiquement, que rien ne soit caché aux étudiant.e.s . Si je fais quelque chose de mal, j’accepterai les critiques. Aucune excuse ne sera permise, et je ferai de mon mieux pour corriger mes erreurs et aller de l’avant.

LR : Avez-vous un message final à faire passer aux étudiant.e.s ?

DVM : S’il vous plaît, envoyez un message s’il y a quelque chose qui vous dérange. Je veux que vous me fassiez part de vos problèmes ainsi que de vos inquiétudes. N’hésitez pas à me contacter, je suis très sociable et j’aime discuter ouvertement avec les autres.

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