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Élections partielles, donc investissement partiel ?

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8 octobre 2021

Crédit visuel : Nisrine Nail – Directrice artistique

Article rédigé par Johan Savoy – Journaliste

Les élections partielles du Syndicat étudiant de l’Université d’Ottawa (SÉUO) se tiendront du 12 au 14 octobre 2021. Huit postes vacants sont à combler, pour lesquels seul.e.s trois candidat.e.s se présentent, alors même que ces élections constituent une très bonne occasion de s’investir au sein de l’Université.

Selon le site web du SÉUO, différents postes sont à pourvoir pour ces élections. Cinq postes de représentant.e.s de Facultés sont à combler au sein du Conseil d’administration et concernent la Faculté d’éducation, la Faculté de droit  section Common Law, la Faculté des arts et enfin la Faculté de génie où deux postes sont laissés vacants.

Deux postes sont également à pourvoir au Sénat de l’Université dans le but de représenter les Facultés d’éducation et des sciences de la santé. Enfin, un poste de commissaire à l’équité est vacant au sein du comité exécutif.

Ces élections partielles se présenteront en format virtuel en raison du contexte de pandémie, et les étudiant.e.s auront la possibilité de voter du mardi 12 octobre à 0h01 jusqu’au jeudi 14 octobre à 23h59. L’accès au vote se fera par le biais d’un lien Simply voting qui sera transmis à la population étudiante par courriel. Les résultats officieux seront quant à eux dévoilés dans la journée du vendredi 15 octobre.

Une réelle occasion de s’investir

Aussi diversifiés que soient ces différents postes vacants, ils permettent tous à leur manière de s’impliquer réellement dans la vie étudiante et de prendre part à des débats sur des enjeux de première importance, selon Lia Bosquet, Commissaire aux affaires francophones au sein du Comité exécutif.

Bosquet explique ainsi que le rôle de commissaire à l’équité permet par exemple de travailler sur des projets concernant les étudiant.e.s marginalisé.e.s. Elle ajoute qu’il offre également la possibilité de proposer des projets et d’émettre des avis officiels concernant les divers événements qui peuvent survenir.

Elle continue en expliquant que les postes au Conseil d’administration permettent aux titulaires de choisir les comités sur lesquels ils.elles veulent s’investir. Elle précise que le rôle en soi consiste à voter les motions et les amendements, à superviser le travail de l’exécutif et à prendre part au développement des différents projets.

Chloé Bergeron, étudiante de cinquième année et candidate pour représenter la Faculté de génie au sein du conseil d’administration, mentionne pour sa part que décrocher un poste au Conseil d’administration lui permettrait, en plus de représenter sa faculté, de s’investir dans les comités explorant les causes qui lui tiennent vraiment à cœur comme, entre autres, la francophonie.

Des candidat.e.s peu nombreux.ses

Cependant, à l’approche du scrutin, le nombre de prétendant.e.s ayant fait valider leur dossier de candidature fait quelque peu défaut puisque pour un total de huit postes vacants, seulement trois personnes se sont déclarées candidates, chacune pour un poste différent. Ainsi, aucune d’entre elles ne sera opposée à un.e adversaire.

Bosquet constate qu’il y a un « véritable problème » en matière de démocratie étudiante puisque très peu de personnes se présentent aux élections, ce qui engendre un déficit de concurrence directe, et ce, depuis plusieurs années.

Selon elle, ce phénomène est causé par un manque d’information des étudiant.e.s vis-à-vis de ces instances, mais aussi par le fait que les postes ne sont pas très accessibles. Elle explique qu’en ce qui concerne le poste de commissaire à l’équité, il s’agit d’un emploi à temps plein qui nécessite pour les étudiant.e.s canadien.ne.s de basculer sur un format d’étude à temps partiel. Elle ajoute, en revanche, que les étudiant.e.s internationaux.ales ont quant à eux.elles la possibilité d’étudier à temps plein tout en occupant le poste, mais que cela demeure extrêmement exigeant.

Sana Almansour est ainsi la seule candidate à sa succession concernant le poste de commissaire à l’équité. C’est également le cas de Chloé Bergeron qui est l’unique prétendante pour représenter la Faculté de génie au conseil d’administration malgré deux postes vacants.

D’après elle, il s’agit plutôt d’un problème de contexte. Elle explique que le transfert de la vie étudiante vers un mode virtuel a engendré une forte baisse de la mobilisation dans les différents domaines d’implication, et que par conséquent, l’investissement des étudiant.e.s de première et deuxième année ayant seulement connu la vie étudiante en ligne a fortement diminué.

Le syndicat précise par ailleurs que si les postes restent vacants après les élections, le Board se réserve le pouvoir de nommer des membres exécutifs intérimaires qui occuperont alors le poste jusqu’aux prochaines élections générales.

Des manquements linguistiques dans l’organisation

Invités à questionner la candidate au poste de commissaire à l’équité, les deux journaux du campus se sont vus confier la tâche d’organiser un forum virtuel dans le but de permettre à Almansour d’exposer son point de vue quant aux enjeux concernés par son comité. Ce forum virtuel devait initialement adopter un format permettant à la candidate de répondre à une question sur deux dans chaque langue, de manière à respecter une certaine équité dans le cadre du bilinguisme.

La Rotonde a cependant décidé de se retirer de l’événement suite à de nouveaux manquements dans le respect de l’égalité linguistique de la part des autres acteur.ice.s concerné.e.s. Une situation malencontreuse qui fait suite au rapport récemment publié par l’université sur ce même sujet.

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