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Pourquoi voter aux élections partielles du SÉUO ?

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9 novembre 2020

Crédit visuel : Nisrine Nail – Directrice artistique

Par Miléna Frachebois – Cheffe du pupitre Actualités

Les élections partielles du Syndicat étudiant de l’Université d’Ottawa (SÉUO) se déroulent du 9 au 11 novembre prochains. Les étudiant.e.s de l’Université d’Ottawa (U d’O) auront l’occasion d’élire les futur.e.s représentant.e.s du SÉUO, qui siégeront au sein de son comité exécutif, ou de son conseil d’administration. 

Après avoir sondé mon entourage uottavien concernant le mandat d’un syndicat étudiant, la phrase que j’ai la plus entendue pour le décrire est qu’ « ils nous représentent ». Mais entre désintérêt et manque d’informations, il est difficile de se renseigner.

Ignorer car ignorant.e

Chaque année, nous recevons de nombreux courriels universitaires en rapport avec nos clubs, nos programmes, nos facultés, et notre syndicat étudiant. Ces courriels sont très fréquents, pas toujours lus, et encore moins compris. Et certains d’entre eux sont cruciaux pour notre parcours universitaire.

Celui concernant les élections de la SÉUO en est un parmi tant d’autres. Si nous sommes toujours informé.e.s des élections à venir, le taux de participation est toujours bien plus faible qu’il ne devrait l’être. Le référendum du Syndicat d’avril 2019 affichait notamment un taux de 16 %. Cela représente seulement 5 374 étudiant.e.s, sur les 33 485 éligibles à l’Université. 

J’ai aussi été choquée de la non-réactivité des étudiant.e.s face au scandale de la Fédération des étudiant.e.s de l’Université d’Ottawa (FÉUO), notre ancien syndicat, en 2018. Une partie de ce manque d’intérêt réside dans notre ignorance face à l’importance d’un syndicat étudiant. Mais pourquoi sommes-nous ignorant.e.s ? Je pense que plusieurs facteurs entrent en jeu. En premier lieu, je crois que le SÉUO ne vante pas assez ses mérites. Si nous ignorons les élections, c’est parce que nous ne savons pas à quoi elles servent, à quoi correspondent les postes qui sont à pourvoir, et plus généralement, à quoi sert un syndicat étudiant. Selon moi, il serait plus intéressant de promouvoir activement les services offerts que de partager des publications futiles sur les animaux des membres du syndicat.

Il serait également judicieux de rendre plus accessibles les informations concernant nos cotisations. À quoi servent-elles ? Que financent-elles ? Cela me semble insensé de me poser encore ce genre de questions, surtout après trois ans à l’Université d’Ottawa.

Pour un environnement meilleur

Selon le site web du SÉUO, le Syndicat fournit des services aux étudiant.e.s, et défend leurs intérêts. Concrètement, il gère la Banque alimentaire, le Service de raccompagnement, le Centre de la fierté, ou encore le Centre de ressources des fxmmes. Les personnes élues au SÉUO représentent la communauté étudiante de premier cycle, et travaillent en étroite collaboration avec l’U d’O.

Le Syndicat défend les intérêts étudiants en travaillant, entre autres, sur l’assurance du bilinguisme, le principe d’équité, la lutte contre la discrimination, et la défense des droits étudiants. Dans cette ligne directrice favorisant l’inclusion, le président de la SÉUO Babacar Faye avait demandé au recteur de mettre en place des  solutions pour lutter contre les actes discriminatoires et racistes qui prennent place au sein de la communauté uottavienne. Il faisait notamment référence à l’évo­ca­tion du « mot en n » survenu dans un cours d’arts en septembre dernier.

Au-delà des mots, le mandat des membres du syndicat est de défendre activement les intérêts des étudiants, et de se battre pour que les principes fondamentaux de tou.te.s soient respectés sur le campus, afin de créer un meilleur environnement universitaire pour tou.te.s les étudiant.e.s.

Ne pas reproduire le passé

La FÉUO, alors censée représenter les étudiant.e.s et défendre leurs droits, s’était illustrée par ses activités douteuses. Pris la main dans le sac, certain.e.s membres de ce-dit syndicat avaient dépensé sans compter l’argent de nos cotisations annuelles dans des produits servant leurs propres intérêts personnels. Salon de coif­fure mont­réa­lais, succur­sale Audi, et boutique Louis Vuit­ton, voilà à quoi avaient servi nos cotisations. 

Il me semble qu’en payant vos frais de scolarité, vous n’avez pas signé pour payer des sacs Louis Vuitton, ou des restaurants aux personnes qui sont là pour protéger et défendre vos droits. Elle est donc là l’importance de voter : éviter de reproduire des erreurs pareilles. Vous êtes mandaté.e.s à choisir ceux et celles qui vous représenteront. Indirectement, ne pas voter, c’est laisser les autres choisir à votre place. Dans ce cas, vous ne pouvez vous lamenter d’être mal représenté.e.s. 

Les récents incidents à l’U d’O et le contexte mondial particulier dans lequel nous nous trouvons actuellement font encore plus ressentir ce besoin d’un syndicat étudiant choisi avec attention par la communauté étudiante. Nous avons besoin de personnes adéquates et qualifiées pour nous représenter, et ce plus que jamais ; de personnes qui sauront s’adapter aux situations uniques en privilégiant nos intérêts, coûte que coûte. 

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