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Jessica Tchad BDG
Actualités

Entrevue avec Jessica Tchida : Un nouveau visage au Bureau des gouverneurs

Marina Toure
22 octobre 2022

Crédit visuel : Jessica Tchida – Courtoisie 

Entrevue réalisée par Marina Touré — Cheffe du pupitre Actualités

Jessica Tchida est une étudiante de cinquième année dans le programme de psychologie à l’Université d’Ottawa (U d’O) qui siège depuis mai 2022 au Bureau des gouverneurs (BDG) en tant que membre représentant la communauté étudiante. Elle répond aux questions de La Rotonde à propos de son rôle et de la politique étudiante, tout en donnant son avis sur l’engagement communautaire.

La Rotonde (LR) : Qu’est-ce que le Bureau des gouverneurs et quel est votre rôle au sein de celui-ci ?

Jessica Tchida (JT) : Le BDG est composé de 30 membres : des professeur.e.s, des employé.e.s de l’Université, ainsi que de trois étudiant.e.s. À ce groupe s’ajoutent des membres externes, dont des consultant.e.s, ou des membres d’autres associations provinciales. Mon rôle en tant que membre est de prendre des décisions financières et générales liées aux affaires de l’U d’O sur le long terme.

LR : Quelles sont vos autres expériences en politique étudiante ?

JT : J’ai commencé par être vice-présidente (VP) finances au sein de l’Association des étudiant.e.s en psychologie durant le semestre d’automne 2020. J’en suis ensuite devenue la présidente en 2021, tout en gardant le rôle de VP finances. J’ai aussi travaillé avec la Faculté des sciences sociales sur l’engagement des étudiant.e.s, ainsi qu’avec le Syndicat étudiant de l’U d’O (SÉUO) pour comprendre les enjeux auxquels font face les étudiant.e.s.

LR : À quoi ressemble le processus d’élection ?

JT : Afin de se présenter au BDG, il faut être un.e étudiant.e à temps plein au premier cycle. J’ai soumis ma candidature fin février 2020 et la période de campagne a duré une semaine. Durant celle-ci, j’ai présenté ma plateforme sur mon compte Instagram, ainsi que mes promesses. Les élections se sont ensuite tenues en ligne. Un courriel a été envoyé à tou.te.s les étudiant.e.s de premier cycle, qui pouvaient alors voter sur la plateforme Simply Voting.

LR : Pourquoi avez-vous choisi de vous présenter et d’exercer ce rôle ?

JT : J’ai voulu me présenter parce qu’à l’époque, je considérais que j’avais beaucoup d’expérience sur le campus et de connaissances sur la perspective étudiante. J’ai également voulu rejoindre le BDG pour être capable de prendre des décisions sur le long terme. J’étais aussi très intéressée par le côté financier du Bureau ; ayant développé un fort intérêt dans mon rôle en tant que VP finances dans mon association étudiante, je voulais continuer dans cette sphère.

LR : Pourquoi pensez-vous que les étudiant.e.s ne s’impliquent pas davantage en politique étudiante ? 

JT : Honnêtement, je pense que le fait que nous ayons été en ligne ces deux dernières années a changé la perspective des étudiant.e.s. La majorité d’entre elles et eux ne connaissent pas le rôle du BDG, ni les types de décisions que les membres prennent. Si les étudiant.e.s ne sont pas au courant et ne comprennent pas ce qui se passe dans la gouvernance, ils.elles ne se présenteront pas.

LR : Qu’est-ce qui pourrait encourager les étudiants à s’impliquer ?

JT : Pour moi, il faut commencer par trouver quelque chose qui vous intéresse à l’Université. Cela peut être n’importe quoi, le Centre de durabilité par exemple, ou le Centre de ressources des femmes. Ensuite, il faut juste s’impliquer. Il y a toutes sortes d’engagements politiques qu’on peut prendre, ça peut être du côté du Syndicat étudiant ou du côté universitaire, comme au BDG.

LR : Pouvez-vous nous parler de la francophonie au BDG ? Est-ce obligatoire d’être bilingue pour en être membre ?

JT : Non, ce n’est pas une obligation d’être bilingue. Nous recevons près de 75 % de nos documents dans les deux langues, et la plupart du temps les discussions se font aussi dans les deux langues. Pour ma part, je suis bilingue, mais plusieurs membres du Bureau ne le sont pas, ils.elles sont encouragé.e.s à prendre des cours de langue gratuits offerts par l’Institut des langues officielles et du bilinguisme (ILOB).

LR : Pensez-vous vous impliquer en politique une fois l’université terminée ?

JT : Non, je n’y ai jamais pensé. Ma grand-mère pense peut-être différemment. Je suis vraiment passionnée par la vie étudiante, l’Université, la communauté. C’est ça qui me plait, plus que l’aspect politique en lui-même. Je trouve ça incroyable de voir les étudiant.e.s s’engager dans la vie à l’Université et c’est ce que j’aime dans ce que je fais.

LR : Comment les étudiant.e.s peuvent-ils.elles vous contacter ou avoir accès aux réunions et aux informations au BDG ?

JT : Les réunions du BDG sont publiques. Il est possible, en se rendant sur le site web, de trouver un lien vers les réunions avec les dates. L’agenda du jour est aussi mis sur le site en avance, afin que les étudiant.e.s sachent de quoi nous allons discuter. En plus de cela, vous pouvez me contacter par courriel, ou sur Instagram, si vous avez des questions ou des problèmes dont vous aimeriez discuter ou que vous voudriez mettre en avant au BDG.

LR : Qu’est-ce qui vous pousse à rester engagée à l’Université ?

JT : Je suis passionné par les gens, et j’aime travailler avec elles et eux pour la communauté. C’est ce qui me pousse à rester impliquée. Je suis aussi très concernée par les questions de santé mentale, de francophonie et d’accessibilité. J’ai entendu et vu plusieurs plaintes à ce sujet et je voulais représenter cette perspective afin de m’assurer que des solutions sont mises en place sur le long terme.

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