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Arts et culture

Gatineau en scène avec Sofia Duhaime 

Marie-Ève Duguay
11 mars 2022

Crédit visuel :  Courtoisie – Sofia Duhaime 

Entrevue réalisée par Marie-Ève Duguay – Cheffe du pupitre Arts et culture

Sofia Duhaime, âgée de 19 ans, est une auteure-compositrice-interprète de la région de Gatineau. Définissant son style comme étant un mélange de musique rock, de musique folk et de musique francophone, elle attire un public largement diversifié. Dans le cadre du lancement de sa première chanson « Miraculeux », Duhaime se confie à La Rotonde sur son cheminement jusqu’à présent. 

La Rotonde (LR) : Vous avez lancé, le 4 mars dernier, votre toute première chanson. Comment s’est déroulée l’expérience de création ? 

Sofia Duhaime (SD) : Cette chanson est très spéciale : je l’ai écrite il y a environ trois ans déjà. Je me suis inspirée de la vie de  party, de la vie de fête, pour écrire la chanson. Je connais des gens qui ont pris de mauvaises décisions en menant ce style de vie, et j’ai toujours eu peur que le pire se passe c’est justement ce qui arrive dans la chanson.

« Miraculeux » m’a permis de gagner le concours Secondaire en spectacle, un programme parascolaire qui permet aux étudiant.e.s du secondaire de se déployer sur scène. Je me suis ensuite rendue au Rendez-vous Panquébécois, qui rassemble les lauréat.e.s des finales régionales du programme. Ces opportunités ont confirmé que j’avais du talent et que je n’étais pas si pire que ça ! Mes proches ont également vraiment aimé la chanson.

Deux ou trois ans plus tard, j’ai finalement eu le courage d’enregistrer la chanson pour de vrai et de la lancer un peu partout.

LR :  Vous avez participé à Star Académie en 2021. Qu’est-ce que cela représente pour vous ? 

SD : Je ne voulais pas trop me donner d’espoir pour Star Académie. C’est un gros concours, et je ne l’avais pas vraiment pris au sérieux, du moins jusqu’au moment où le tout devienne réalité.

Étant donné que je n’étais pas trop anxieuse au départ, j’ai vraiment eu la chance d’observer le milieu et d’en apprendre plus lors de l’expérience. J’ai vraiment apprécié l’opportunité de rencontrer d’autres artistes francophones ; nous sommes devenu.e.s de bon.ne.s ami.e.s très rapidement !

Malgré tout, étant donné le fait que Star Académie soit une grande organisation, le stress était tout de même un facteur important à prendre en compte. Je ne suis pas le genre d’artiste qui cherche à parcourir cette voie professionnelle ; je suis plutôt tentée de faire mes propres spectacles et mes propres enregistrements, et ainsi d’avoir plus de liberté artistique que j’en aurais au sein d’une grosse production.

LR : Pourquoi faites-vous le choix d’écrire vos chansons en français ? 

SD : Le français est ma langue maternelle. Ayant grandi avec des artistes comme Pierre Lapointe, qui écrit de la chanson et de la poésie en français, il est beaucoup plus facile pour moi de commencer à écrire et à créer dans cette langue.

J’ai cependant décidé de faire mon cégep en anglais, au Heritage College, pour améliorer mes compétences à ce niveau. Ces temps-ci, la vie entière semble faite en anglais, et le monde de la musique est très anglophone. Je commence d’ailleurs tout juste à écrire en anglais.

LR : Quelles sont les plus grandes difficultés que vous vivez en tant qu’artiste émergente ?

SD : Il y en a plusieurs ! Performer, chanter et écrire, tout cela se fait naturellement pour moi depuis l’âge de trois ans. Par contre, la partie que j’aime le moins et qui me pose le plus de difficultés, c’est d’apprendre à se gérer soi-même, sans grande équipe de gestion.

C’est un milieu qui n’est pas nécessairement juste, et il est difficile de se publiciser au sein de l’industrie. Celle-ci se base d’ailleurs sur la reconnaissance ; il est plus facile d’obtenir des entrevues, par exemple, si les gens reconnaissent ton nom. Il faut donc savoir se vendre, et ce n’est pas toujours facile.

LR : Avez-vous d’autres projets en cours ? 

SD : J’ai le plan d’enregistrer mon premier album extended play, un EP, de quatre ou cinq chansons, dont deux en anglais. Je vise à enregistrer le tout ce printemps afin de pouvoir le lancer vers la fin de l’été ou au début du mois de septembre.

Après deux ans de pandémie, j’ai également quelques spectacles planifiés pour l’été. J’en ai un à Montréal, un à Québec, quelques-uns à Gatineau et un à Ottawa. Je pourrai en profiter pour faire un peu de promotion et ramasser des fonds pour financer mon EP. C’est ce que j’ai de planifié pour l’instant !

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