Crédit visuel : Dereck Bassa – Photographe

Article rédigé par Dawson Couture – Journaliste

Suite à la clôture de la période de nomination le 24 mars dernier, l’Université d’Ottawa (U d’O) a entamé le processus de sélection d’un.e nouveau.elle chancelier.ère. Un comité de sélection a été mis sur pied pour nommer, avec l’approbation du Sénat et du Bureau des gouverneurs, un.e candidat.e. Il.elle prendra la relève du chancelier actuel à la fin de son mandat, le 8 novembre 2022.

Anne Bauer est cheffe de cabinet du Bureau de la secrétaire générale et appuie présentement le travail du comité de sélection. Elle indique que selon le plan de travail actuel, une approbation du.de la successeur.e par le Bureau des gouverneurs est prévue à la fin juin 2022. 

Le rôle du chancelier

Calin Rovinescu, ancien président et chef de la direction d’Air Canada, occupe le poste de chancelier de l’U d’O depuis 2015. D’après lui, le rôle de chancelier.ère s’apparente au gouverneur.e général.e du pays : le poste est d’une nature plutôt symbolique mais reste néanmoins crucial pour le maintien des traditions de l’institution.

En tant que chef titulaire de l’Université, Bauer souligne que le.la chancelier.ère de l’U d’O s’occupe de présider la cérémonie de la collation des grades, de décerner les diplômes et de représenter l’Université lors d’événements d’importance. Rovinescu ajoute qu’il.elle a le devoir de représenter les valeurs de l’Université, d’appuyer son programme d’investissement, de rencontrer les principaux.ales bienfaiteur.ice.s et donateur.ice.s ainsi que de s’engager auprès des étudiant.e.s.

Il.elle est aussi membre honorifique du Bureau des gouverneurs et membre d’office du Sénat. Rovinescu soutient que le.la chancelier.ère devrait néanmoins s’aligner pleinement avec la direction de l’Université et ne pas s’immiscer. « Nous ne pouvons pas permettre à la politique, interne ou externe, de détourner notre mission de garantir l’accès à l’enseignement supérieur », précise-t-il.

Un processus de sélection minutieux

Bauer explique que le processus de sélection d’un.e nouveau.elle chancelier.ère débute par une annonce et un appel aux candidat.e.s. Avec ses collègues, ils.elles ont fait la promotion du poste via le site web de l’U d’O, uoZone, la Gazette, des courriels à la communauté universitaire et des communiqués de presse.

Le comité de sélection est ensuite chargé de scruter les candidatures et de présenter sa recommandation au Bureau des gouverneurs. Le comité est composé de 11 individus, dont quatre membres du Bureau des gouverneurs, la présidente de celui-ci, quatre membres du Sénat, le recteur et une personne diplômée de l’Université.

Même si les réunions se déroulent à huis clos, Bauer certifie que la communauté de l’U d’O sera consultée tout au long du chemin. Selon elle, l’implication des étudiant.e.s en particulier fait « partie intégrante du processus ». Elle invite les membres du corps étudiant à faire part de leurs commentaires. Deux étudiant.e.s, membres du Sénat, siègent d’ailleurs sur le comité de sélection.

La consultation avec la communauté est d’autant plus essentielle selon la cheffe de cabinet puisque le.la chancelier.ère « doit être en mesure de comprendre les besoins de tou.te.s les membres de la communauté universitaire ». Cela explique pourquoi Rovinescu décrit la « possibilité d’établir des liens plus personnels avec les étudiant.e.s, les professeur.e.s et la communauté d’Ottawa » comme étant le meilleur aspect de son mandat.

En plus d’être attentif.ve aux préoccupations de la communauté à l’U d’O, le comité de sélection s’attend à ce que le.la successeur.e de Rovinescu soit également bilingue, fasse preuve de leadership, soit de nature diplomate, généreuse et chaleureuse, et apporte un certain prestige à l’Université.

Une réflexion sur un mandat mouvementé

De 2015 à 2022, l’U d’O a assisté à de grands changements sur et à l’extérieur du campus. Rovinescu raconte avoir beaucoup apprécié être témoin de la construction du nouveau complexe STEM et de sa transformation en STIAM, avec une reconnaissance pour l’importance des arts. Il ajoute que les Débats du chancelier étaient des événements stimulants à organiser.

Bauer a eu l’occasion de travailler au Bureau du secrétaire pour l’entièreté du mandat de Rovinescu. Elle partage que la chose pour laquelle son équipe et elle sont le plus reconnaissant.e.s est sa capacité d’écoute et son implication à l’U d’O.

La clôture de son mandat arrive aussi à l’extrémité vraisemblable de la pandémie. Comme mot de fin, le chancelier suggère donc que « nous devons être plus conscient.e.s que jamais de la rapidité avec laquelle nos vies peuvent changer et de la manière dont nous pouvons influencer ce changement ». En tant qu’immigrant au Canada, Rovinescu est convaincu que les étudiant.e.s peuvent tous et toutes devenir des vecteur.rice.s de changement dans leur domaine d’expertise.

Ce dernier implore les équipes administratives et académiques à être ambitieuses dans les années à venir. En raison de son emplacement, de son bilinguisme et de son pédigrée de recherche, Rovinescu affirme qu’il n’y a aucune raison empêchant l’U d’O de figurer parmi les meilleures universités au monde.

Bien qu’il n’y ait pas encore d’indications quant à la personne qui lui succédera, son nom sera inscrit à tout jamais dans les annales de l’U d’O, aux côté d’autres Canadien.ne.s renommé.e.s.