Crédit visuel : Nicholas Monette – Directeur artistique
Article rédigé par Dawson Couture – Chef du pupitre Sports et bien-être
Pour la quatrième rencontre consécutive avec les Ravens de Carleton, les Gee-Gees ont remporté le fameux Match Panda samedi dernier. Avec une foule de 23 000 partisan.e.s à la Place TD, les spectateur.ice.s ont galvanisé le Gris et Grenat, qui ont fini par l’emporter 37-7 contre leurs rivaux traditionnels. Les Gee-Gees se retrouvent maintenant en deuxième position dans la division, avec une fiche de cinq victoires et une défaite.
Nicholas Gendron a atteint le record de la quatrième meilleure performance de tous les temps pour un receveur écarté des Gee-Gees lors d’un même match. Originaire de la région d’Ottawa-Gatineau, ce dernier raconte l’exaltation qu’il a ressentie lorsque les partisan.e.s de l’Université d’Ottawa (U d’O) se sont précipité.e.s sur le terrain en fin de rencontre : « C’est un match très important avec beaucoup d’histoire. J’ai des membres de ma famille et des ami.e.s dans les estrades ; être capable de remporter la victoire a énormément d’importance pour moi ».
Momentum, passion et courage
Au fur et à mesure que les partisan.e.s remplissaient la Place TD, Carleton de l’Ouest et Ottawa de l’Est, l’anticipation dans le stade ne cessait de croître. Avant le match, l’entraîneur-chef des Gee-Gees, Marcel Bellefeuille, avait décrit la rencontre « comme un match de championnat », en raison de la quantité de distractions auxquelles les athlètes et le personnel devaient faire face. L’objectif, selon lui, était que ses joueurs s’isolent sur le terrain et maintiennent leur concentration.
Carleton a cependant été le premier à frapper, donnant une avance de 7-0 à son équipe dans le premier quart. Bellefeuille a admis après le match que ses hommes avaient commencé « avec un peu de trac », et les Ravens ont réussi à faire des passes profondes à travers la défense de l’U d’O.
Il s’est avéré que tout ce dont les Gee-Gees avaient besoin était un gros jeu pour faire démarrer leur attaque et ainsi galvaniser la foule. Cela s’est matérialisé à la fin du premier quart par une passe de 81 verges du quart-arrière Ben Maracle à Gendron, qui a évité un joueur avant de courir jusqu’à la zone des buts. « Quand j’ai attrapé le ballon et que la foule a éclaté, c’était un moment très spécial pour moi », s’exclame Gendron.
Après avoir marqué un botté, les Gee-Gees se sont rendus à la mi-temps avec un léger avantage. Le porteur de ballon, J-P Cimankinda, explique qu’à la pause, l’équipe a passé en revue les erreurs de la première demie et a prévu les corriger en deuxième. Bellefeuille confirme que les joueurs ont eu l’occasion de revoir le plan de match pour mieux l’exécuter en deuxième mi-temps.
Le reste de la partie a été assez unilatéral en faveur des Gee-Gees, qui par des passes opportunes ont submergé la défense de Carleton et ont tiré profit des erreurs et des pertes de concentration de leurs adversaires. Après un touché de Willy-Pierre Dimbongi au troisième quart, Cimankinda a mis le match hors de portée, avec deux touchés en fin de rencontre. L’entraîneur-chef des Ravens, Corey Grant, a déclaré après le match que « lorsque vous jouez contre une très bonne équipe de football, vous faites des erreurs et vous les laissez gagner du momentum, c’est le résultat qui est attendu ».
L’offensive vole la vedette
« Nous ne réagissons pas à l’adversité, nous y répondons. » Ce sont les mots que l’entraîneur-chef Bellefeuille avait à l’esprit en réaction à la façon dont son équipe a réagi à l’épreuve. La ligne offensive des Gee-Gees a cumulé un total de 572 verges, presque 300 de plus que leurs adversaires.
Près de la moitié des verges totales des Gee-Gees ont été gagnées par Gendron, qui a participé à son deuxième Match Panda devant ses ami.e.s et sa famille. Alors que le receveur a réussi 170 verges par la passe la saison dernière, il a atteint 211 verges en un seul match samedi, le quatrième plus haut total pour un Gee-Gee en un seul match. « Je ne peux pas le décrire, c’est extraordinaire. Toute la saison, je savais que je pouvais l’exécuter, il fallait juste être patient et attendre le bon moment », s’exclame l’ancien du Cégep de l’Outaouais.
La personne qui lui acheminait ces passes était Maracle, qui a complété 20 de ses 23 tentatives durant le match. D’après Bellefeuille, sa performance a grandement facilité la tâche des receveurs. « Je ne peux pas en dire assez sur la façon dont il a joué, comment il a lancé le ballon et sa capacité d’exécuter lors de moments décisifs », déclare l’entraîneur-chef des Gee-Gees.
Une partie du plan de match était d’utiliser Cimankinda pour faire avancer le ballon autant que possible, une stratégie qui a porté fruit. Le porteur du ballon a inscrit un total de 166 verges de course. Bellefeuille a apprécié sa capacité, dans la deuxième mi-temps, à « épuiser les défenses adverses », ce qui a mené à ses deux touchés en fin de rencontre.
Un match comme les autres ?
Avec la victoire des Gee-Gees, l’U d’O a amélioré sa fiche de tous les temps dans le Match Panda à 36 victoires et 17 défaites. Bien que les spectateur.ice.s aient certainement aidé à galvaniser les joueurs, selon Maracle, il s’agissait « juste d’un autre match ».
Pour les spectateur.ice.s, ce n’était toutefois pas un match ordinaire. La police d’Ottawa a émis une politique « zéro tolérance » à l’occasion des festivités de cette année en réaction aux « émeutes » dans le quartier Côte-de-Sable lors des célébrations l’an dernier. Le renforcement de la présence policière a abouti à sept arrestations pour ivresse publique et méfait, ainsi que 88 billets pour des récipients d’alcool ouverts en public.
Maracle et les Gee-Gees étaient néanmoins concentrés sur la conclusion de la saison avec deux autres victoires contre les Lions de York le 15 octobre et les Mustangs de Western, en première place, à la Place TD le 22 octobre. « Nous devons continuer à faire ce que nous faisons, ne pas faire d’erreurs, être efficaces et contrôler le ballon », affirme Maracle. Le quart-arrière a déclaré que la clé serait de continuer à utiliser tous les joueurs de l’équipe, comme ils l’ont fait contre les Ravens.