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Arts et culture

Rendez-vous de la francophonie : plus qu’un rendez-vous, mais une tradition

Elsa Niyongabo
27 février 2022

Crédit visuel : Courtoisie – Rendez-vous de la francophonie 

Article rédigé par Elsa Niyongabo – Contributrice 

Cette année encore, du 1er au 31 mars, les Rendez-vous de la francophonie (RVF) présentent, dans le cadre de leur 24ème édition, l’idée de célébrer et de rassembler la francophonie pancanadienne. Depuis leurs débuts, les RVF apportent un lot de nouveautés et des thématiques originales. Quelle est la signification de ces rendez-vous?  

Ajà Besler est la directrice générale de la Fondation Dialogue, organisme qui pilote les RVF. Celle-ci explique qu’auparavant, la francophonie n’était célébrée que le 20 mars, dans le cadre de la Journée de la francophonie. Une semaine de la francophonie a ensuite été mise en place, mais, soutient Besler, les célébrations n’étaient tout de même pas suffisantes. Ainsi sont nés les RVF, qui eux, durent au-delà d’un mois. D’après Besler, plus les célébrations sont longues, plus les individus, les écoles et les organismes peuvent se joindre aux festivités. 

D’après l’humoriste Neev, qui est également l’un des porte-parole, les célébrations et les activités qu’offrent les RVF ne devraient pas être considérées comme des « événements ». Il estime plutôt que ces célébrations devraient être «normales». 

Francophones et francophiles à l’appel 

« Les francophones en milieu minoritaire vivent le plus souvent des moments de combats, de revendications, de mobilisation », mentionne Besler. La directrice générale souligne qu’il est donc important de prendre du temps pour reconnaître la richesse de la culture francophone partout au Canada.

Ainsi, les RVF se veulent un événement collaboratif. Chaque année, la Fondation Dialogue choisit un thème inclusif et représentatif de toutes les communautés francophones du pays. Pour l’édition de cette année, «les traditions» est le thème choisi. 

« Que vous soyez proches de la langue ou juste curieux.euses, le français est une belle langue qui est riche et qui amène son lot de texture et de finesse », évoque Neev. Le porte-parole des RVF  explique que, puisqu’il provient de parents immigrant.e.s qui ont apporté leur bagage et leur culture, «les traditions [le] définissent un peu». Le thème des RVF de cette année est donc au cœur de sa personne. 

Les RVF permettent donc, entre autres, de visiter une francophonie plus grande que la francophonie ottavienne. Les RVF constituent effectivement une « démonstration de la pluralité et de la vitalité des communautés francophones canadiennes », indique Besler. 

Activités pour les communautés

D’après la directrice générale et le porte-parole, la beauté des RVF réside dans leurs festivités. Une fois de plus cette année, les RVF donnent la chance de participer à une panoplie d’événements à travers tout le Canada qui seront organisés par divers organismes et écoles francophones des quatre coins du pays. 

Besler et Neev mentionnent d’ailleurs le concours Délicieuses traditions,lors duquel « enfants, étudiant.e.s, fonctionnaires, personnes du nord au Sud […] se réunissent pour partager et prendre plaisir à parler, chanter, apprendre une richesse commune : la langue » 

En plus du concours, plusieurs dizaines d’activités seront proposées entre le 1er et le 31 mars dans la capitale nationale et dans les autres provinces et territoires du Canada. Celles-ci toucheront à plusieurs thèmes et sujets, dont l’éducation, le sport ainsi que l’art et la culture. Par exemple, selon le site web des RVF, une série de cinq ateliers sur les réseaux sociaux aura lieu tout au long du mois. Un atelier sur l’organisation inclusive sera aussi animé le 16 mars prochain. Le tout sera présenté en français, et certaines activités seront aussi animées de manière bilingue

Le festival Célébrons notre francophonie aura également lieu du 21 au 23 mars et « inclura des ateliers, des conférences, des démonstrations, des repas et des spectacles ». Les RVF seront finalement clôturés par le festival Quand ça nous chante qui, toujours d’après le site web des RVF, « [met] en vedette le talent des musicien.ne.s et chanteur.euse.s dans les écoles secondaires francophones de l’Ontario ». 

Neev partage que grâce aux RVF, il a pu découvrir des communautés francophones originaires des coins éloignés du Canada, où il est parfois plus difficile de devenir ou de rester francophone. Il partage que les RVF sont l’occasion idéale de voir et d’apprendre à connaître les personnes qui tiennent le français à bout de bras.

 

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