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Arts et culture

Une table ronde historique pour le 75e de l’ACELF

Dawson Couture
29 janvier 2022

Crédit visuel : Courtoisie – UOttawa

Article rédigé par Dawson Couture — Journaliste

Mardi le 18 janvier, l’Association canadienne d’éducation de langue française (ACELF) a tenu une table ronde pour célébrer son 75e anniversaire. À cette occasion, la candidate au doctorat en histoire à l’Université d’Ottawa (U d’O), Danika Gourgon a pu dévoiler son exposition intitulée « L’ACELF, 75 ans à la promotion de l’éducation en français (1947-2022) » devant un éventail de panélistes distingué.e.s et du public.

Nathalie Bélanger, professeure titulaire à la Faculté d’éducation et titulaire d’une Chaire en recherche en éducation et francophonie à l’U d’O, a été invitée par le Centre de recherche en civilisation canadienne-française (CRCCF) à présider la discussion plus tôt cette semaine. En dépit de ses fortes relations avec l’association francophone au cours des années, elle admet avoir appris énormément sur le lègue considérable de l’ACELF, qui est encore très présent aujourd’hui.

Une table ronde diversifiée

La table ronde a réuni sous un même toit virtuel plusieurs savant.e.s académiques. Le Président de l’ACELF, Marcel Larocque, y était, ainsi que la professeure titulaire à la Faculté des sciences de l’éducation et vice-doyenne à la recherche, aux études supérieures et à l’international de l’Université Laval, Annie Pilote. La professeure émérite du Département des programmes d’études, de l’enseignement et de l’apprentissage de l’Université de Toronto, Diane Gérin-Lajoie, et Gourgon, étaient également présentes.

Lors des deux tours de table, ainsi que d’une période de questions et réponses, les panélistes ont pu rendre hommage à cette association qu’ils.elles jugent avoir tant contribué à la francophonie au Canada. Ils.elles ont discuté d’une variété de sujets, y compris la résilience et l’adaptabilité de l’ACELF au cours de son histoire. Les diverses activités qu’elle a entreprises pour améliorer la situation des enseignant.e.s et des élèves francophones en milieu minoritaire ont également été un sujet de conversation.

Pour conclure la réunion, Gourgon a présenté la version virtuelle de son exposition affichée au CRCCF. L’exposition au CRCCF est divisée en quatorze sections qui mettent chacune en valeur une composante de l’histoire de l’organisme. En partenariat avec l’ACELF, l’U d’O et le CRCCF, l’objectif de l’exposition était de communiquer le rôle de l’ACELF dans le « développement d’une conception de l’éducation de langue française comme outil de construction identitaire, d’émancipation sociale et de progrès culturel », indique Gourgon.

L’ACELF, « une association au long court »

 Les panélistes ont rappelé à l’auditoire que, depuis son inauguration en 1947, le monde associatif a eu un rôle incontournable dans la promotion et la défense de la langue française en milieu éducatif au Canada. Comme le souligne Gourgon, en tant que réseau d’expertise-conseil pour le personnel éducatif, l’ACELF s’est placée au centre du processus de construction identitaire franco-canadien en rassemblant ses communautés par le biais de l’éducation.

Le thème de la souplesse est survenu à plusieurs reprises lors de la table ronde. Les panélistes affirment notamment l’ACELF est l’une des seules institutions de langue française à avoir pu naviguer les diverses transformations socioculturelles de la dernière décennie. Cela a été possible, selon Bélanger, grâce à l’adaptation de son mandat en guise des grands débats et des divers besoins au sein de la francophonie canadienne. 

Néanmoins, la contribution principale de l’ACELF évoquée lors de la réunion a été son engagement continu à la concertation. En raison de l’énorme diversité dans la francophonie au Canada, Gérin-Lajoie suggère que l’éducation francophone a requis une structure de collaboration nationale. Cela a permis non seulement d’approcher les paliers gouvernementaux sous une seule voix, mais aussi de prendre conscience des réalités et des préoccupations distinctes des communautés francophones.

Son rôle était d’autant plus crucial pour des communautés marginalisées, comme c’est le cas pour les Franco-Ontarien.ne.s. « En éducation, le monde associatif est essentiel en milieu minoritaire », confirme Bélanger.

L’ACELF et le futur du français

Pour Bélanger, le grand souci de l’ACELF, soit celui d’essayer de mobiliser une nouvelle génération de jeunes chercheur.euse.s dans le domaine de l’histoire de l’éducation francophone, a été mis en évidence lors de la table ronde. Le don d’une partie importante de son fonds d’archive, dépouillé par Gourgon, à l’U d’O en fait preuve.

Gourgon espère que les visiteur.euse.s vont tirer de leur tournée physique ou virtuelle « la contribution historique et contemporaine de l’ACELF au développement et à la promotion de la culture et de la langue française au Canada ». Elle espère surtout que sa contribution à rassembler les communautés francophones du pays dans la sphère de l’éducation en français va rayonner.

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