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Sénat 2021 : les promesses de Jacques Frémont

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21 janvier 2021

Crédit visuel : Nisrine Nail – Directrice artistique

Article rédigé par Thelma Grundisch – Journaliste

Qui dit nouvelle année, dit nouvelles résolutions pour l’Université d’Ottawa (U d’O). Le 18 janvier dernier, lors de la première réunion du Sénat de 2021, le recteur et vice-chancelier Jacques Frémont a énoncé les nouveaux objectifs de la communauté uottavienne. Il promet notamment un campus anti-raciste, et dédié au bien-être de tou.te.s les étudiant.e.s.

Le recteur a tout d’abord félicité les étudiant.e.s et enseignant.e.s pour leur efficacité tout au long de ce semestre exceptionnel. Il a donc tenu à rappeler l’importance que l’U d’O accorde à la santé de sa communauté, en annonçant officiellement la signature de la Charte de L’Okanagan, donc les signataires s’engagent à faire du bien-être de chacun.e une priorité dans leurs établissements, en faisant la promotion durant leurs activités.  

Lutte contre le racisme

Frémont a débuté cette première réunion en abordant la lutte contre le racisme à l’U d’O, et en reconnaissant l’oppression et le traumatisme que certain.e.s membres de la communauté subissent au quotidien. Il en a profité pour définir 2021 comme l’année du changement et de l’action. Malgré les protestations contre le mise en place d’un Comité d’action pour un campus antiraciste, annoncée lors de la dernière réunion du Sénat, Frémont a soutenu son intention de prendre des mesures concrètes qui se matérialiseront à travers cinq initiatives.

Il désire, dans un premier temps, appuyer les membres racisé.e.s de la communauté universitaire avec un programme de mentorat, de nouvelles ressources pour la santé mentale, et de meilleures bourses et aides financières. Le recteur veut également augmenter et accélérer l’embauche de professeur.e.s noir.e.s et racisé.e.s dès mai 2021, et réviser certains programmes pour développer de nouvelles pratiques offrant un curriculum plus inclusif et diversifié. Il souhaite aussi appuyer la mise en place d’activités de formation contre le racisme et l’oppression destinées à la communauté universitaire. Enfin, il aspire à créer des programmes d’appui aux chercheur.euse.s racisé.e.s, afin de diversifier la communauté de recherche uottavienne. 

Le recteur a assuré que ces mesures seront traitées en priorité cette année, et devraient être effectives dès la rentrée de septembre. Il a souligné que ces actions seront faites de façon « transparente et imputable », à travers des groupes de travail ponctuels qui seront mis sur pied dans différentes facultés très prochainement, dont il sera possible de suivre les avancements à partir d’un site web qui regroupera toutes les opérations en cours. Frémont a conclu son rapport en rappelant que : « le chemin va être long et ardu, et nous sommes appelé.e.s à un changement culturel profond » de là à ce que l’U d’O devienne un modèle pour la société.

Questionnements

La professeure titulaire à la Faculté des sciences de la santé Christine Dallaire a soulevé certaines inquiétudes à propos de la censure que certain.e.s professeur.e.s s’infligeraient, de peur de recevoir des plaintes lorsqu’ils.elles adressent des sujets sensibles dans leurs cours. Elle a estimé que, depuis l’incident à caractère raciste d’octobre dernier, les enseignant.e.s ont peur d’avoir perdu l’appui de l’Université ; Frémont a répondu qu’il comprenait le traumatisme des professeur.e.s, et a réaffirmé son soutien au corps enseignant. Pour lui, il s’agit surtout de revoir les façons d’enseigner pour être plus sensibles à certains sujets, mais il a assuré que la censure n’avait pas sa place dans les salles de cours de l’U d’O.

Raymond Leblanc, vice-doyen par intérim aux programmes d’études de premier cycle, a par ailleurs demandé si l’administration était en possession des chiffres du personnel et des étudiants racisé.e.s de la communauté universitaire. Le recteur a répondu que ce n’était pas le cas pour le moment, mais que son équipe y travaillait actuellement.

Enseignement virtuel 

La provost et vice-rectrice aux affaires acadé­miques, Jill Scott, a tenu à remercier le corps professoral pour la préparation de ce nouveau semestre en ligne. Elle a rappelé que, suite aux requêtes et à la pétition du Syndicat Étudiant de l’Université d’Ottawa (SÉUO), de nouvelles mesures ont été prises pour les mois à venir.

Les professeur.e.s ont été fortement encouragé.e.s à enregistrer les cours, à réduire la charge de travailet à respecter les temps impartis afin de faciliter l’apprentissage virtuel. Scott a par ailleurs annoncé que l’U d’O fournissait toujours plus de ressources pour appuyer la transformation des cours. L’emphase a été mise, selon elle, sur les équipements et infrastructures physiques dans l’objectif de présenter un mode d’enseignement hybride pour la rentrée de septembre 2021, si les conditions le permettent.

Enfin, la vice-provost aux affaires acadé­miques, Aline Germain Ruther­ford, a proposé aux membres du Sénat une nouvelle définition pour le symbole de notation EIN, jusque là équivalent à un échec. Après avoir été retravaillée plusieurs fois par l’administration en collaboration avec le SÉUO, celle-ci ne semble toujours pas être suffisamment claire et sera donc retravaillée prochainement pour en établir plus précisément les contours.

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