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Bilan des trois ans du train léger : entre perturbations et évolutions

Eya Ben Nejm
31 janvier 2023

Crédit visuel : Archives

Article rédigé par Eya Ben Nejm – Journaliste

Le début du mois de janvier s’est amorcé par de nouveaux problèmes techniques de la compagnie de transports OC Transpo, qui ne cessent de complexifier le déplacement des étudiant.e.s de l’Université d’Ottawa (U d’O). Depuis sa création, le train a connu quelques phases difficiles, dont des pannes et des retards à répétition, qui peuvent créer une forme de réticence chez les utilisateur.ice.s.

Depuis le 14 septembre 2019, la Ville d’Ottawa a mis en place un nouveau moyen de transport, le train léger, qui a pour but de faciliter les déplacements des habitant.e.s ottavien.ne.s. Il se compose de deux lignes : la Ligne de la Confédération, qui se rend de Blair et Tunney’s Pasture, et la Ligne Trillium, en travaux depuis mai 2020. La Ligne 1 passe par l’U d’O, ce qui aide les étudiant.e.s de la rive du Québec et de l’Ontario à joindre facilement l’Université. Pourtant, depuis son installation, le train connaît quelques obstacles : les pannes et les retards arrivent souvent et dernièrement, les précipitations de neiges ont perturbé la ligne du train, paralysant le fonctionnement de celui-ci.

Frustration des usager.e.s

Pour la plupart des étudiant.e.s, les transports en commun constituent la seule option pour se déplacer. C’est le cas de Nicolas Becerril, étudiant en deuxième année en ingénierie mécanique à l’U d’O, pour qui le train léger est le seul moyen de se rendre à ses cours. D’autres étudiant.e.s ont la possibilité de trouver des alternatives, comme Cedrick Brutus, étudiant en deuxième année en Génie civil et technologie de l’information. Lors des périodes d’examens, il « préfère utiliser la voiture d’un ami, au cas où une panne arrive ».

Dans une entrevue avec La Rotonde, les relations médias de la Ville d’Ottawa déclarent que les problèmes rencontrés par la Ligne 1 ont eu un impact sur le service de transports en commun. La représentante de la Ville souligne en effet que ces derniers ont « nui à la fiabilité du réseau et ont causé de la frustration chez nos usagers ». Pour améliorer la situation, la Ville d’Ottawa promet de rendre le service plus pratique en corrigeant les erreurs.

Néanmoins, les problèmes survenus persuadent Brutus à vouloir investir dans une voiture pour se déplacer à l’Université, plutôt que de prendre le train ou le bus dans l’avenir. Les pannes ou les retards engendrent un sentiment de réticence envers les moyens de transport. Mark Sutcliffe, nouveau maire d’Ottawa, porte son attention sur la question : lors du téléjournal Ottawa-Gatineau, celui-ci a exprimé sa peine concernant les difficultés rencontrées par OC Transpo.

De nouvelles initiatives pour contrer le problème

Les relations médias de la Ville d’Ottawa assurent que seront mises en place différentes décisions pour améliorer la qualité du transport et ainsi garantir « le confort de[s] clients ». Le service s’est aussi perfectionné comparativement à l’ouverture, explique la Ville d’Ottawa. Selon celle-ci, « nous avons atteint un niveau de rendement record de 99 pour cent pour la prestation des services pour la majeure partie de 2022 ».

Les difficultés connues en 2019 ne sont plus les mêmes qu’aujourd’hui. La représentante prend l’exemple des problèmes techniques tels que les défaillances de portes et de bobines d’induction, qui ne font plus partie des « causes principales d’interruption de service ». Elle explique ce changement par la mise à jour de logiciels et le développement de « nouveaux régimes d’inspection proactifs ». D’autre part, la technologie du OC Transpo a permis de bonifier la « qualité de roulement [et la réduction de] vibrations » grâce aux modifications apportées à l’infrastructure du réseau et la surveillance à distance des aiguilles, énonce-t-elle.

Lors de périodes importantes, Brucus rappelle que les retards en raison du train ne sont pas un justificatif valide pour l’Université. OC Transpo promet de rendre le transport en commun plus accessible et d’autoriser les client.es à partager les cartes Prestos. Brucus déclare aussi ne pas regarder les informations mises par OC Transpo pour prévenir les retards. Dans cette perspective, les relations médias de la Ville d’Ottawa informent sur l’objectif de mettre l’accent sur le renseignement du service à la clientèle sur un «éventail de canaux ». Ainsi, la représentante assure continuer à travailler en étroite collaboration avec la commission du transport en commun et le nouveau sous-comité du train léger pour assurer un bon service aux client.e.s.

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