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Sports et bien-être

De Gee-Gees aux BlackJacks ; le parcours d’une vie

Rédaction
14 février 2021

Crédit visuel : Montage – Valérie Soares – Photographe ; Photographe – Contribution

Article rédigé par Marguerite Friend – Cheffe du pupitre Sports et bien-être

Si le basketball était moins populaire dans leur jeunesse qu’il ne l’est aujourd’hui, Fabienne Blizzard-Perrin et James Derouin ont développé leur passion pour ce sport au fil des années. Les deux ancien.ne.s de l’Université d’Ottawa (U d’O) se sont donné.e.s une mission : celle de transmettre et partager leur amour de cette activité physique aux plus jeunes.

L’équipe professionnelle des BlackJacks d’Ottawa a récemment recruté Blizzard-Perrin comme entraîneuse-adjointe, et Derouin comme directeur de la stratégie du basketball et de l’analytique. Les deux expert.e.s offrent un retour sur leur chemin de vie, et expliquent ce qui les a conduits à occuper cette position dans le monde du sport. 

Début d’une passion

C’est dès l’école secondaire qu’est né l’amour de Blizzard-Perrin pour le sport. Originaire de la ville de Sorel au Québec, l’athlète abandonne à treize ans le patinage artistique pour le basketball. C’est avec l’aide de son entraîneur de l’époque que l’aspirante joueuse professionnelle termine parmi les cinq meilleures joueuses des finissantes du secondaire de son année au Québec. Une erreur administrative l’ayant empêchée d’accéder à l’Université McGill, elle a finalement rejoint les Gee-Gees, séduite de l’anonymat dont elle bénéficierait en Ontario.

Le parcours de Derouin a commencé avec le hockey jusqu’à ses 14 ans, avant de se tourner vers le basketball. Il affirme s’être accroché immédiatement à ce sport qu’il trouvait « tellement différent et rafraîchissant ». Il avoue avoir néanmoins remarqué que le public était moins présent lors des rencontres de cette nouvelle pratique, car ce n’est qu’à partir des années 1990 que la culture du basketball s’est développée. 

Histoire de vocation

Alors qu’il jouait pour l’équipe de basketball masculine de l’U d’O, Derouin se souvient avoir eu des soucis avec ses entraîneur.euse.s, principalement car il posait toujours trop de questions. Son intérêt montant pour l’analyse du jeu l’a alors amené à se questionner sur sa volonté de s’orienter vers l’entraînement plutôt que le jeu. C’est pour cette raison qu’il est lui-même devenu entraîneur-adjoint, jusqu’à prendre, en 2010, la tête de l’équipe.

Il considère son approche envers ses joueurs comme concentrée sur l’humain. Il souhaite avant tout créer des liens entre eux et avec eux, et travaille à faire de l’expérience des membres de son équipe quelque chose d’inspirant. Selon lui, les sports apprennent fondamentalement des leçons. « Tu te rappelles des histoires de voyage et des histoires drôles, plus que des réussites et des défaites », souligne-t-il. 

Blizzard-Perrin, de son côté, qualifie la communauté ontarienne d’extraordinaire. À la fin de ses études, elle a été engagée comme entraîneuse-adjointe auprès de l’équipe de basketball féminine des Gee-Gees, jusqu’à en devenir l’entraîneuse-chef en 1998. Elle s’est ensuite retirée cette même année, alors qu’elle attendait son premier enfant. 

Occuper un poste d’entraîneuse auprès des plus jeunes dans sa communauté a été une alternative plus compatible avec sa nouvelle réalité. Celle-ci souhaite avant tout développer une approche personnelle avec son équipe, et travaille à connaître ses joueur.euse.s, à en apprendre sur eux.elles, et sur ce qu’ils.elles aiment. 

Choix des BlackJacks

Blizzard-Perrin considère son engagement auprès de l’équipe professionnelle d’Ottawa comme moins prenant que celui d’un poste avec les Gee-Gees, étant donné que la saison de jeu, qui se déroulera entre mai et août prochain, est bien plus courte. De plus, elle admet que ses enfants étant désormais à l’université, elle peut se permettre d’investir plus de temps dans cet emploi, en plus d’un poste qu’elle occupe déjà dans l’informatique. 

Mais l’entraîneuse-adjoint admet que le professionnel implique un tout autre niveau et explique que si elle a accepté cette position, c’est avant tout car elle partage la même vision du rôle d’entraîneur.euse que ses nouveaux.elles collègues. L’aspect humain est, selon elle, essentiel dans ce travail et les interactions quotidiennes qui en découlent. « Nous devons montrer [aux joueurs] à quoi ressemblent de bonnes personnes pour qu’ils deviennent de bons joueurs professionnel.le.s », lui a partagé l’entraîneur-chef des BlackJacks, Charles Dubé-Brais. 

De son côté, Derouin considère que l’équipe ottavienne a beaucoup de potentiel. Si son emploi principal reste celui d’entraîneur-chef pour l’équipe de basketball masculine de l’U d’O, il voit ce poste comme une opportunité d’apprentissage. Sa position de conseiller stratégique au sein de l’équipe lui permettra notamment de s’éloigner de la prise de décision au profit de l’observation, afin de conseiller au mieux les entraîneur.euse.s des BlackJacks. 

Derouin et Blizzard-Perrin se disent impatient.e.s de recruter une équipe forte qu’il.elles pourront aider et suivre tout au long de la saison. L’équipe vérifie encore comment l’entraînement de recrutement aura lieu dans un contexte de pandémie, mais les deux professionnel.le.s se disent très motivé.e.s.

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