Élections générales du SEUO – Entrevue avec Armaan Singh pour le poste de Président.e
Crédit visuel : Courtoisie – Armaan Singh
Entrevue réalisée par Camille Cottais – Cheffe du pupitre Actualités
La période de campagne des élections générales du Syndicat étudiant de l’Université d’Ottawa (SÉUO) est en cours depuis le 27 février et prendra fin le 7 mars prochain. Candidat pour le poste de Président.e, Armaan Singh présente ses motivations pour occuper ce rôle et dévoile les mesures qu’il souhaiterait mettre en place lors de son potentiel futur mandat.
La Rotonde (LR) : Pouvez-vous commencer par vous présenter ?
Armaan Singh (AS) : Je m’appelle Armaan Singh, mes pronoms sont ils/le, je suis en troisième année en sciences politiques avec une mineure en histoire. Je suis un leader étudiant progressiste et actuellement le Commissaire à la revendication de notre Syndicat étudiant, et votre candidat à la présidence du Syndicat.
LR : En quoi consiste le poste de Président.e ?
AS : Le Président du Syndicat est chargé de veiller à ce que le mandat du SÉUO et de son exécutif soit exécuté avec efficacité. En tant que Président, je serais chargé d’assurer la gouvernance responsable du Syndicat et de guider les relations du Syndicat avec l’Université, mais aussi avec nos différents niveaux de gouvernement et avec les organisations externes.
Le.la Président.e est également chargé d’être le porte-parole officiel du Syndicat étudiant et a le droit de regard sur les communications qu’il envoie à ses membres et à la presse. De plus, il veille à ce que les exécutifs travaillent en collaboration.
LR : Pourquoi avez-vous décidé de vous présenter à ce poste ?
AS : La raison pour laquelle j’ai choisi de me présenter à la présidence est que l’année dernière, en tant que Commissaire à la revendication, j’ai pu constater à quel point il est difficile d’être un.e étudiant.e. Nos institutions se sont révélées antagonistes aux besoins des étudiant.e.s, et je crois fermement qu’il est du devoir de notre Syndicat de faire pression et de défendre les intérêts du corps étudiant auprès de notre Université mais aussi auprès des niveaux de gouvernement qui prennent des décisions importantes et qui ont un impact profond sur les étudiant.e.s.
Je suis moi-même un étudiant radical et progressiste, qui croit en un plaidoyer féroce et agressif, et c’est exactement le genre de Syndicat que je dirigerai en collaboration avec l’équipe exécutive.
J’ai pu contribuer à diverses victoires du Syndicat étudiant, comme l’arrêt de l’augmentation des frais de scolarité, l’engagement de l’Université à se désengager des énergies fossiles, et bien d’autres qui ont contribué à améliorer les conditions matérielles des étudiant.e.s.
En plus de cela, je veux pousser notre Syndicat à prendre des mesures plus décisives et progressistes. J’ai pu apporter de nombreux changements en son sein pour rendre nos prises de positions politiques beaucoup plus progressistes, mais nous devons faire suivre ces déclarations d’actions, et c’est ce que je vais m’engager à faire.
LR : Selon vous, quelles sont les qualités d’un.e bon.ne Président ?
AS : Je pense que les qualités qui distinguent un bon Président d’un Président médiocre sont d’être un leader qui est non seulement capable d’unir les étudiant.e.s, mais qui n’a pas non plus peur de prendre des mesures intrépides et des décisions décisives au nom de l’intérêt des étudiant.e.s.
Pour que le Syndicat travaille dans l’intérêt des étudiant.e.s, nous avons besoin d’un Président qui mène des actions de revendication agressives et qui comprend l’importance des principes de responsabilité et de transparence. Je crois fermement que je serais en mesure d’embrasser ces qualités et d’être un tel président.
LR : Quelles sont les causes qui vous tiennent le plus à cœur ?
AS : Il y a de nombreuses questions et causes qui me tiennent à cœur. Pour commencer, je pense que nos fonds doivent être utilisés de manière responsable et transparente par l’Université, afin de s’assurer qu’elle n’utilise pas notre argent pour investir dans des entreprises qui aggravent la crise climatique ou qui participent à des violations des droits humains.
L’accessibilité financière, l’antiracisme, l’anticolonialisme, l’accessibilité et la justice environnementale sont autant de causes qui me tiennent à cœur, ainsi qu’à de nombreux étudiant.e.s. C’est pourquoi je souhaite soutenir l’activisme étudiant en fournissant aux activistes davantage de ressources et de fonds pour mener leurs combats.
Comme je l’ai mentionné précédemment, je suis également passionné par la promotion de politiques progressistes auprès de nos gouvernements. Je crois fermement que notre gouvernement provincial devrait abandonner ses politiques d’austérité et plutôt investir davantage dans le secteur postsecondaire et dans l’aide financière aux étudiant.e.s, mais aussi dans les politiques de logement comme la stabilisation des loyers, les subventions aux loyers et les taxes sur les logements vacants.
De plus, je crois que tous les niveaux de gouvernement devraient donner la priorité à l’expansion des transports publics et à la transition vers la gratuité des transports pour tou.te.s. Parmi mes autres priorités, il y a la lutte pour des politiques qui sont en accord avec les nouvelles positions que j’ai introduites au Syndicat concernant les soins de santé, l’équité de genre et même la réforme électorale.
LR : Quelles stratégies emploierez-vous pour faire valoir les intérêts des étudiant.e.s ?
AS : Je suis un leader étudiant qui aspire à un changement radical. Durant mon expérience en tant que Commissaire à la revendication, j’ai beaucoup appris sur la façon de faire pression sur notre institution pour obtenir des changements, non seulement grâce à mon mandat mais aussi grâce à mes homologues des différents syndicats étudiants du pays.
Je ne pense pas que notre Syndicat devrait se préoccuper de maintenir des relations cordiales avec l’Université juste pour le plaisir de la cordialité. Je veillerai à ce que notre Syndicat demande des comptes à l’Université et exerce des pressions afin d’obtenir de grandes victoires pour le mouvement étudiant.
En même temps, il est important de s’assurer que notre Syndicat continue d’avoir des occasions de se présenter à la table de décision des différents bureaux de l’Université et que notre revendication soit active plutôt que purement symbolique. Parfois, des décisions difficiles doivent être prises en ce qui concerne les actions que nous menons contre et avec l’Université, et je vois l’importance de maintenir des liens diplomatiques forts et respectueux afin de servir au mieux les étudiant.e.s.
Souvent, ces décisions stratégiques visant à maintenir des relations solides permettent au mouvement étudiant de remporter des victoires, même lorsque les chances de victoire semblent minces, comme lorsque le Syndicat a réussi à obtenir un comité composé à 50 % d’étudiants pour la surveillance de la nouvelle politique sur les droits des étudiant.e.s et la conduite responsable. C’est finalement grâce à la combinaison de notre engagement de bonne foi avec l’Université et de notre capacité à mobiliser et unir les étudiant.e.s sur la question que nous avons pu faire plier l’Université à nos demandes.
Toutefois, cela ne signifie pas que nous ne devons pas dire la vérité au pouvoir et demander des comptes à l’Université lorsqu’elle agit contre l’intérêt des étudiant.e.s. Je veillerai à ce que l’approche adoptée par le Syndicat soit propice à un changement positif pour les étudiant.e.s, sans pour autant renoncer à nos principes clés de défense des intérêts, de responsabilité et d’un Syndicat étudiant plus radical, qui n’a pas peur d’être plus franc sur diverses questions.
LR : Comment comptez-vous garantir la transparence des finances du SÉUO ?
AS : La transparence financière est très importante pour notre Syndicat. Je m’engage à travailler avec le.la Commissaire aux opérations pour veiller à ce que nous mettions régulièrement nos documents financiers à la disposition de nos membres, mais aussi pour trouver des moyens de rendre l’information facile à comprendre et facilement accessible aux étudiant.e.s.
Je veillerai également à ce que l’exécutif prenne des décisions financières responsables et efficaces, car nos finances sont primordiales. Les étudiant.e.s paient leurs cotisations au Syndicat, il est donc important que nous maximisions nos capacités avec les fonds qui nous sont confiés.
LR : Avez-vous un message final à faire passer aux étudiant.e.s ?
AS : Comme message final, je voudrais encourager tout le monde à participer à notre processus politique et à voter aux élections de notre Syndicat, mais aussi à continuer à participer en s’engageant auprès de l’exécutif et des autres représentant.e.s élu.e.s et à participer à nos Assemblées générales.
Si vous pensez que notre Syndicat doit s’appuyer sur notre revendication et élargir notre rôle dans l’amélioration des conditions des étudiant.e.s en adoptant une politique progressiste, votez pour moi à la présidence, car j’ai et je continuerai à me consacrer et à me dévouer au mouvement étudiant. Je suis déterminé à apporter des changements positifs et progressistes pour nous tou.te.s.
J’aimerais également que nos membres votent en faveur du référendum à la cotisation de revendication étudiante, car cela profitera grandement à tou.te.s les étudiant.e.s en permettant au Syndicat d’être mieux équipé pour ses capacités de revendication et en officialisant notre adhésion à la Coalition provinciale des syndicats étudiants, ce qui nous permettra de faire pression plus efficacement sur le gouvernement provincial.