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Article rédigé par Eya Ben Nejm – Journaliste 

Le 2 novembre dernier, les résultats des élections partielles et du référendum du Syndicat étudiant de l’Université d’Ottawa (SÉUO) ont été officiellement publiés. Ratisbonne Mukadi Kazadi et Hannah Wiedrick se sont entretenu.e.s avec La Rotonde pour expliquer leurs différents projets. Le candidat au Sénat Max Christie, qui concourait face à Sofiya Sapeha, discute quant à lui de ses inquiétudes durant la campagne. Ils.elles donnent tous trois leurs avis sur le résultat du référendum.

Ratisbonne Mukadi Kazadi a été élu nouveau commissaire à l’équité, Hannah Wiedrick membre du Conseil d’administration du SÉUO pour la Faculté des arts, et Sofiya Sapeha membre du Sénat. En ce qui concerne les deux questions du référendum, le prélèvement pour les clubs a échoué et le second sur les services de soins de santé en virtuel est passé.

Diverses propositions pour les étudiant.e.s

Les trois candidat.e.s sont impliqué.e.s dans la vie étudiante. Wiedrick, qui est également la présidente de l’Association des étudiant.e.s en études classiques et des religions, exprime avoir proposé des idées aux membres du Syndicat, et se considère très active. D’après elle, son poste lui permettra d’avoir plus de « facilité à faire entendre ses projets aux étudiant.e.s » dans l’intérêt de proposer « une vie meilleure » à la communauté. Quant à Mukadi Kazadi, il est président de l’Association des étudiant.e.s congolais.e.s de l’U d’O.

En tant que représentant.e. de la communauté, chaque candidat.e. pense incarner le bon profil pour répondre aux attentes des étudiant.e.s. Étant handicapée et malade chronique, Wiedrick déclare vouloir rendre l’Université plus accessible. L’inquiétude de Christie sur « la participation extrêmement faible aux élections et à l’organisation des Syndicats » l’a poussé à se présenter, exprime-t-il. Mukadi Kazadi considère faire partie des communautés marginalisées, étant à la fois étudiant francophone, international et noir.

Ces facteurs poussent par exemple Wiedrick à vouloir rendre les toilettes publiques de l’U d’O plus accessibles. Elle prône aussi un projet sur les cours hybrides, et la défense de l’usage de la langue française dans les cours donnés en français. Mukadi Kazadi déclare porter attention aux politiques de l’Université et du Syndicat pour protéger contre les formes de discriminations. Il souhaite promouvoir l’équité en consultant les étudiant.e.s marginalisé.e.s, en écoutant leurs expériences et leurs propositions. Christie visait quant à lui un autre type de changement, son but étant de « réformer le fonctionnement du SÉUO et de faire participer à la politique étudiante les groupes qui en sont exclus ».

Un référendum décevant

Les réactions des candidat.e.s diffèrent face aux résultats du référendum, mais ils.elles partagent leur déception concernant l’échec de la question sur la cotisation de trois dollars pour les clubs. Christie déclare être « déchiré par les résultats des différents référendums ». Il juge que cette proposition sur les clubs était pertinente, mais n’a pas confiance dans la gestion financière du comité des clubs du SÉUO.

Mukadi Kazadi affirme ne pas avoir été choqué des résultats. Les étudiant.e.s ne comprennent pas, selon lui, l’apport des clubs sur le campus. D’après lui, la gestion des fonds déjà disponibles laisse à désirer. Il témoigne que l’Association des étudiant.e.s congolais.e.s, dont il est le président, a eu l’approbation pour le financement, mais n’a pourtant rien reçu de la part du Syndicat. Il raconte avoir ainsi été dans l’obligation d’annuler les évènements prévus.

Le référendum sur les services de soins de santé virtuels est passé à 51,2 %. Les étudiant.e.s payeront donc 13 dollars supplémentaires pour pouvoir bénéficier de consultations virtuelles avec des praticien.ne.s. Wiedrick, Christie et Mukadi Kazadi observent ce résultat comme une bonne opportunité qui aidera, selon eux, les étudiant.e.s ayant besoin de consulter virtuellement, mais déplorent l’important manque d’informations sur le sujet. Néanmoins, la réussite des résultats du référendum reflètent les priorités des étudiant.e.s, concluent Wiedrick et Mukadi Kazadi.