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Sports et bien-être

Le panier bio : une nouvelle façon de consommer biologique et local

Eya Ben Nejm
13 mars 2023

Crédit visuel : Marie-Ève Duguay – Rédactrice en chef 

Article rédigé par Eya Ben Nejm – Journaliste

Manger biologique est souvent considéré comme un mode de vie dispendieux. Se nourrir de produits locaux peut sembler être une tâche compliquée par manque de temps et d’argent. Pourtant, le programme panier bio de la Ferme aux pleines saveurs offre un service biologique et local ne nécessitant aucun déplacement aux consommateur.ice.s, y compris les étudiant.e.s de l’Université d’Ottawa (U d’O).

Selon les données affichées par le journal québécois Le Soleil numérique, manger biologique a un impact bénéfique sur la santé des consommateur.ice.s. L’appel à favoriser l’alimentation de fruits et légumes biologiques ne date pas d’hier. Effectivement, le risque que comportent les pesticides dans les aliments synthétiques pourrait avoir des répercussions sur le corps humain.

S’alimenter sainement n’est néanmoins pas accessible pour une grande partie des étudiant.e.s. L’inflation actuelle ne fait qu’exacerber le problème. C’est dans cette optique que l’U d’O propose une alternative pour promouvoir l’alimentation saine chez la population étudiante. Depuis quelques années, l’U d’O collabore en effet avec la Ferme aux pleines saveurs afin d’offrir un programme de panier bio.

Une alternative économique et bénéfique

Le panier bio est un programme d’abonnement de produits frais, disponibles et de saison, explique la copropriétaire de la ferme, Chantale Vaillancourt. La composition du panier reste assez semblable durant l’hiver, précise-t-elle. À l’arrivée de la saison automne-été, il y a un choix entre deux grandeurs de paniers.

Pour permettre à chacun.e de manger ce qu’iel souhaite, la ferme a mis en place une boîte à échange qui permet de modifier un maximum de deux produits du panier, souligne la copropriétaire. Cette limite de deux produits est imposée en raison de l’importance de faire découvrir aux papilles gustatives de nouveaux fruits et légumes qui se trouvent moins dans les épiceries, renchérit Vaillancourt. À ce panier s’ajoutent des idées de recettes pour aider les consomateur.ices à en connaître davantage sur le produit et à en savoir plus sur la cuisson.

Lors de la saison hivernale, le total pour septs livraisons hebdomadaire est de 271,45 $, ce qui revient à environ 28 dollars la semaine, tandis que le taux bihebdomadaire (quatre livraisons) est de 166,45 $, soit environ 41 dollars toutes les deux semaines. Vaillancourt tient à rappeler, toutefois, qu’il est plus économique d’utiliser le programme du panier bio que d’acheter « à la carte dans les épiceries ».

Tristan Lemery, étudiant en troisième année en histoire et science politique, constate que l’achat de produits biologiques dans les grandes surfaces demande un budget important. De la même façon, Yasmin Adania Veiga, étudiante de première année en science politique et en administration publique, raconte qu’elle n’achète les aliments biologiques et locaux que si leur prix est semblable à celui des aux autres aliments. Elle juge que les aliments biologiques trop chers ne correspondent pas à son budget d’étudiante.

D’un point de vue régional, il est important de soutenir financièrement les agriculteur.ice.s locaux.les, expliquent Lemery et Vaillancourt. L’argent récupéré sert à appuyer les familles et les commerces locaux du village, raconte la copropriétaire. Lemery se montre critique envers les firmes multinationales, car les revenus générés ne permettent au contraire pas le développement des régions rurales.

Un moyen « écolo » et santé d’expérimenter son alimentation

Selon Lemery, le biologique et le local vont de pair. Il trouve toutefois que les produits locaux sont souvent inaccessibles. Se déplacer à la campagne est compliqué sans voiture, ajoute-t-il. Les personnes n’ont également pas toujours beaucoup de temps pour faire leurs courses, souligne Vaillancourt.

La copropriétaire met de l’avant cet argument pour justifier leur système de livraison. Selon elle, il rend « la vie plus facile ». Cette efficacité a aussi des vertus écologiques, sous-entend-elle. Consommer des fruits et des légumes locaux produit en effet moins de gaz à effet de serre en raison de moyens de transport plus limités, explique Lemery. Selon Vaillancourt, les livraisons réduisent les déplacements, puisque les étudiant.e.s n’ont pas à prendre un moyen de locomotion, mis à part marcher, pour récupérer leur colis au Centre universitaire.

Si les produits locaux sont une alternative écologique, ils sont aussi meilleurs pour la santé, avancent Lemery et Veiga, en ce que leur consommation réduit les chances d’avoir des problèmes de santé. Lemery ajoute qu’il est important « d’habituer son corps à manger les bonnes choses ».

Cela dit, il encourage les personnes dont les moyens permettent d’acheter plus local de le faire afin de graduellement rendre les prix plus abordables. Cette proposition pourrait permettre un jour à Veiga et à d’autres étudiant.e.s de consommer des aliments biologiques et locaux sereinement, sans devoir se lancer dans une étude comparative du prix des produits.

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