Crédit visuel : Université d’Ottawa – Courtoisie

Article rédigé par Johan Savoy – Chef de Pupitre Sports et bien-être

L’Université d’Ottawa (U d’O) annonçait le 4 mars dernier avoir obtenu le classement Or du Sustainability Tracking, Assessment and Rating System (STARS), un label « validant les réussites de l’établissement en matière d’écologie ». Fruit d’une collaboration entre la communauté étudiante, l’administration et le Bureau du développement durable, cette récompense vient ainsi paver la route pour les projets environnementaux à venir.

Comme l’explique Jonathan Rausseo, gestionnaire du développement durable à l’U d’O, le classement STARS permet de mesurer les différents aspects en matière de durabilité sur un campus. Il précise que celui-ci comprend l’environnement, la société, les opérations et la gouvernance, et permet ainsi d’avoir une vision plus globale sur l’approche de l’établissement, plutôt que de simplement s’intéresser aux édifices par exemple.

Une véritable performance

« Pour le Syndicat, la certification Or est excitante », s’exclame Sonia Vinogradova, coordonnatrice du Centre de développement durable au Syndicat étudiant de l’U d’O (SÉUO). Appréciant l’amélioration de la certification Argent obtenue lors de l’évaluation de 2018, celle-ci affirme que grâce aux actions réalisées et à la participation étudiante, « l’U d’O est en train de devenir un campus écologique admirable ».

Rausseo explique que le classement Or représente la deuxième position après Platine. Il assure que cet objectif n’a pas été facile à atteindre, d’autant plus que les grandes universités, comme l’U d’O, comportent des populations et des opérations plus importantes que d’autres campus plus modestes, ce qui augmente par le même fait l’ampleur des évaluations.

Si l’obtention du classement Or vient récompenser les efforts collaboratifs à propos des différents critères évalués, il représente également une belle victoire pour l’engagement sur le campus, d’après Vinogradova. Elle explique que cette catégorie compte pour 10 % de l’évaluation et joue donc un rôle important dans la considération des pratiques de durabilité d’une université.

Des critères diversifiés

L’évaluation se divise en quatre grandes catégories, selon Rausseo. La première fait référence au domaine académique, comprenant l’apprentissage et la recherche. Comme il l’explique, il est ici question de voir, entre autres, « si l’établissement fait de la recherche en développement durable, le montant du budget alloué comparé aux autres domaines de recherches et le nombre de cours reliés à la durabilité proposés par l’université ».

Le domaine des opérations représente la deuxième grande catégorie évaluée et se réfère aux actions menées physiquement sur le campus. Elle s’intéresse par exemple « à l’eau, à l’énergie, au transport et à la nourriture, en comparant ce qui est fait sur le campus à des normes et des exigences durables », poursuit-il.

La troisième catégorie évalue ce qui est mis en place par la communauté, continue Rausseo, celle-ci comprenant notamment l’investissement étudiant. Vinogradova explique ainsi que le travail du Centre de développement durable du SÉUO consiste à établir des projets d’audits, comme pour la gestion des déchets par exemple, à effectuer des demandes de financement pour instaurer la durabilité des clubs ou encore à entreprendre des opérations de nettoyage dans les parcs. Elle apprécie d’ailleurs l’amélioration du score d’engagement sur le campus, qui a évolué de 1,79 point, soit de 13 %, depuis 2018.

La dernière catégorie concerne finalement la gouvernance et se penche sur les politiques menées au sein de l’établissement, complète Rausseo. Le Comité de développement durable de l’U d’O, présidé par le vice-recteur associé Immeubles, Marc-Antoine Joly, avait ainsi « contribué à la rédaction du premier rapport sur la durabilité du campus visant à obtenir le classement Or » et « aide actuellement des facultés à produire leur propre plan de durabilité ».

Des projets pour l’avenir

L’obtention du classement Or du STARS représente un deuxième accomplissement en matière de protection de l’environnement à l’U d’O pour 2022, après l’annonce du désinvestissement des énergies fossiles en février dernier. Toutefois, le SÉUO et l’U d’O disposent de plusieurs projets pour le restant de l’année, en vue de poursuivre les efforts. Le Syndicat étudiant achèvera ainsi cet exercice académique avec entre autres une manifestation sur le climat et un examen de durabilité de sa banque alimentaire, annonce Vinogradova.

Rausseo évoque de son côté la poursuite de l’exécution du plan de développement durable avec un accent mis sur le climat, le traitement des déchets et l’apprentissage expérientiel. « Nous avons des objectifs planifiés pour les années 2030 et 2040, et l’idée est d’avancer tranquillement jusqu’à les atteindre », affirme-t-il.

En matière d’énergie, le prochain grand projet de l’U d’O est le campus Lees, conclut Rausseo. L’objectif sera, selon lui, de décrocher une certification Platine pour les aspects environnementaux de l’édifice ; une distinction qui ferait de ce bâtiment le plus vert de la Ville d’Ottawa.