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Arts et culture

Le retour des spectacles : coup de circuit pour Tristan Guay

Culture
22 mars 2022

Crédit visuel : Courtoisie – Marc-Antoine Moisan

Critique rédigée par Audrey Sigouin – Contributrice 

Les mesures sanitaires s’assouplissent finalement ; c’est le retour tant attendu des spectacles en tout genre qui raniment le cœur des gens de la région. Je me suis donc retrouvée, le 18 mars dernier, au Chelsea Pub, petit bar réputé pour son ambiance chaleureuse et sa salle de spectacle. C’est là que s’est déroulé le premier spectacle de l’année de Tristan Guay, auteur-compositeur-interprète originaire de l’Outaouais.

C’est quelques minutes avant l’heure que je rejoins ma table désignée. Si le début du spectacle prend quelques minutes de retard, cette attente me permet de me familiariser avec ce lieu inconnu. C’est avec plaisir que je constate l’atmosphère très chaleureuse qui se dégage dans la pièce. Entre branches d’arbres au plafond et petites lumières éclairant faiblement la pièce, le pub est très accueillant. 

Les gens semblent heureux, les rires fusent, et je suis en bonne compagnie ; les prémices d’une bonne soirée s’annoncent. Emmanuelle Querry s’avance avec confiance vers son clavier pour ouvrir la soirée. C’est une première partie réussie pour l’invitée de Guay, qui arrive à briser la glace et à électriser le public pour le prochain numéro.

Performance captivante

Guay embarque à son tour sur scène, accompagné de ses trois musiciens. Après une introduction énergisée – nous pouvons constater que les artistes sont heureux d’être de retour sur scène – ils lancent les premières notes qui marqueront le ton de la soirée. 

Le ton rock n’ roll du morceau crée un grand contraste avec la partie précédente du spectacle, celle-ci ayant été plus douce. Les sons des guitares et de la batterie nous frappent, et pas à peu près ! Les oreilles me sillent tellement la musique est forte, mais il faut s’y attendre, dans une petite pièce comme celle-là. Les décibels beaucoup trop élevés sont d’ailleurs, je dirais, le seul bémol notable du spectacle. Le tout aurait eu le même impact avec, disons, un débit un peu moins fort. Nous aurions pu éviter les acouphènes que plusieurs spectateur.ice.s ont, comme moi, probablement ressentis pendant des heures après le spectacle !

Guay enchaîne les chansons, toujours en nous préparant, entre chacune d’entre elles, à ce qui nous attend au prochain numéro. Au plaisir de tou.te.s présent.e.s, il s’essaye, entre deux morceaux de rock, au reggae.

Son animation, qui est d’ailleurs très plaisante, nous laisse savoir qu’une de ses compositions, qui s’intitule « Anthropologue » et qui paraîtra sur son prochain EP, raconte la mélodie d’un cœur brisé. La composition commence avec douceur, puis arrive soudainement l’explosion de couleurs musicales propres au style de Guay.

Les musiciens enchaînent avec une chanson du répertoire du groupe montréalais Karkwa, au grand bonheur de plusieurs spectateur.ice.s. Guay  interprète aussi une chanson portant sur les féminicides des dernières années et sur la santé mentale. C’est une performance très importante, mais qui, grâce au morceau suivant, ne vient pourtant pas alourdir la soirée. Le prochain numéro fait effectivement bien rire ; son thème d’aventures d’un soir semble évoquer plusieurs souvenirs comiques – ou non – chez de nombreux.ses membres du public.

Rétrospective

Dans l’ensemble, ce spectacle fut très divertissant et si rafraîchissant après plusieurs mois d’hiver et de pandémie. Il faut dire que le charisme et la joie de Guay se sont rapidement transmis dans la foule. Tout le monde dansait et tapait des mains, cette légèreté se mariant avec le printemps à nos portes. 

Pour les intéressé.e.s, l’album EP de Guay sortira prochainement. L’artiste sera de retour sur scène dès le 26 mars à Québec, au Ninkasi Bar & Bistro.

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