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Réunion du SÉUO : entre hasard et liberté d’expression

Chaymaa Dinouri
7 août 2023

Crédit visuel : Marina Touré – Co-rédactrice en cheffe

Article rédigé par Chaymaa Dinouri – Journaliste 

Les membres du Conseil d’administration (CA) du Syndicat étudiant de l’Université d’Ottawa (SÉUO) se sont rencontrés le 23 juillet dernier afin de discuter de plusieurs sujets en relation à la vie étudiante. Entre autres, ces dernier.ère.s ont débattu sur la liberté d’expression des administrateur.ices.s, une conversation qui avait débuté lors de la rencontre précédente du CA. Quelles ont été les décisions prises lors de cette rencontre ?

Liberté d’expression au sein du SÉUO

La réunion du CA a débuté par un commentaire de la présidente du CA, Delphine Robitaille, au sujet des discussions récentes ayant eu lieu sur les réseaux sociaux en lien avec différents membres de l’équipe. Robitaille a insisté : « Ceci n’est pas un club, pas une association, et nous ne pouvons pas agir comme si cela l’était. La position de directeur.ice à une définition légale et des obligations légales. » La présidente espérait pouvoir garder une ambiance professionnelle au sein de l’équipe. 

Ryan Chang, étudiant en sciences politiques, a poursuivi avec une déclaration portant sur l’importance de la motion concernant la liberté d’expression. Dans cet esprit, Chang a présenté la pétition qu’il a lui-même écrite à cet effet. Cette dernière a été signée par plus de 100 étudiant.e.s de différentes facultés. Il a invité le CA à adopter cette proposition dans le but d’améliorer la transparence du SÉUO. 

La motion « J » donnerait le droit aux membres et aux administrateur.ice.s d’opposer ouvertement les décisions du SÉUO « sans nécessairement saper ces décisions ou nuire au syndicat lui-même ». Ils.elles seraient également autorisés à s’adresser librement à la presse « à condition que ces directeurs le fassent honnêtement, en étant conscients de leurs engagements en matière de confidentialité, et sans prétendre parler institutionnellement au nom du SÉUO ». Selon Hannah Wiedrick, représentante des étudiant.e.s de la Faculté des arts, l’objectif de la motion est de « faire du SÉUO un endroit meilleur ». 

La pendule bascule

« Toute presse n’est pas une bonne presse », a déclaré la présidente du conseil concernant la motion « J » sur la liberté d’expression. Cela n’était pas l’avis de Max Christie, qui insiste sur le fait que le SÉUO doit défendre les droits des étudiant.e.s. Pour le représentant des étudiant.e.s de sciences sociales au CA, cette motion n’est qu’un début de discussion. « On devrait être capable de critiquer nos idées mutuellement », a-t-il déclaré. 

Un nouvel élément s’est vu ajouter au débat ; James Adair, représentant des étudiant.e.s en sciences sociales, a soulevé la publication Instagram partagée par Christie quelques jours avant. « C’est ridicule », a continué Adair. Selon lui, cela a créé un malentendu et a engendré une idée négative de la situation. 

Maisy Elspeth, Commissaire à la revendication, a poursuivi le débat en affirmant être en accord avec les arguments cités précédemment. Elspeth a ensuite proposé une substitution à cette motion, qui a été adoptée par la suite. Après la prise de décision, Chang a confié que le débat était intense. Fiona Broughton, Commissaire aux opérations, a enchaîné en affirmant qu’en tant que représentant.e.s des étudiant.e.s, les directeur.ice.s devraient être responsables et prendre en compte les conseils légaux. 

D’après Chang, l’avis des étudiant.e.s sur la question est représenté par les 100 étudiant.e.s qui ont signé la pétition. Ceux.celles-ci demandent de la transparence, et selon Chang, l’avis réel des directeur.ice.s pour lesquels ils.elles ont eux.elles-mêmes voté. Selon certain.e.s directeur.rice.s, les étudiant.e.s avaient une mauvaise impression du SÉUO. 

Après une heure de débat, ils.elles sont arrivé.e.s à « un compromis », comme l’a décrit Chang. Les membres du SÉUO ont d’ici lors le droit de « s’exprimer publiquement et librement sur les affaires du  syndicat », tout en étant « conscients de leur devoir d’agir honnêtement et de bonne foi conformément à l’article 148(a) de la Loi canadienne sur les organisations à but non lucratif ».

Pile ou face

Le débat sur la motion « A » concernait la nomination de directeur.ice.s intérimaires et de conseiller.ère.s du CA. Comme l’explique la présidente du conseil, la motion était nécessaire puisque le nombre de directeur.ice.s qui représentent la population d’étudiant.e.s dans chaque faculté avait dépassé la limite. La décision aurait été normalement prise selon l’ancienneté, souligne-t-elle. Dans le cas de l’École de gestion Telfer, cependant, les deux directeur.ice.s ont passé la même durée au sein du SÉUO. Robitaille a expliqué que la procédure, selon la constitution, pour décider qui garde son poste est un pile ou face.

Christie a pris la parole pour expliquer qu’une des deux personnes pourrait mal le prendre si la décision était prise différemment. D’autres directeur.ice.s ont remarqué que cette méthode pourrait ne pas être juste si le CA ne passait pas par une autre procédure. « Je ne trouve pas que tirer à pile ou face est une méthode démocratique de décider les choses », a affirmé Armaan Singh, représentant des étudiant.e.s en sciences sociales au CA. 

Broughton est intervenu pour soulever que « si nous débattons encore sur le fait que nous devons tirer à pile ou face, cela prouve que nous avons besoin de plus de temps pour étudier la question ». Le débat s’est poursuivi, avant d’être finalement approuvé. Christie a ensuite passé une pièce d’un dollar à la présidente. Le pile ou face est tombé en faveur de Justin Dalphy en tant que représentant de l’École de gestion Telfer. 

Au bout de plus de six heures, la rencontre a été ajournée. Les détails des motions  pourront être retrouvés dans le rapport de la réunion.



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