Crédit visuel : Nisrine Nail – Directrice artistique
Article rédigé par l’équipe de La Rotonde
Le Mois de la Francophonie, fêté en mars à travers le monde entier, a pour but de célébrer la vitalité et la richesse de la langue française. Afin de vous aider à célébrer en grand, l’équipe de La Rotonde vous présente quelques recommandations de livres et de films issus des communautés francophones de la planète.
Thelma Grundisch – Directrice générale
En ce Mois de la Francophonie, je vous propose de découvrir ou redécouvrir La vérité sur l’affaire Harry Québert de Joël Dicker, un écrivain suisse dont ce roman a lancé la carrière. L’histoire n’est pas des plus joyeuse, mais je peux garantir qu’elle est prenante et une fois que vous aurez commencé ce livre, il sera impossible de s’arrêter.
Aïcha Ducharme-LeBlanc – Co-rédactrice en chef
L’un des livres qui m’a le plus marqué est Ces enfants de ma vie de la célèbre romancière canadienne-française, Gabrielle Roy. Je l’aime principalement en raison des portraits empreints d’humanité et de tendresse que Roy dresse des élèves auxquel.le.s elle a enseigné dans la campagne manitobaine dans les années 1930. De même, je lis la série La vie compliquée de Léa Olivier de l’auteure québécoise Catherine Girard-Audet depuis que j’ai douze ans ; la série me rend très nostalgique et elle tiendra toujours une place spéciale dans mon cœur.
Miléna Frachebois – Co-rédactrice en chef
Ce n’est pas un « livre de plage » que je vais vous proposer. Plutôt, j’aimerais vous partager un de mes auteur.e.s préféré.e.s, souvent jugé trop scolaire par mes ami.e.s, mais qui en vaut vraiment la peine. Connaissez-vous Albert Camus ? En plus d’être un écrivain incroyable, il a marqué l’histoire politique. Ses combats et ses idées, en tant que résistant, philosophe, journaliste, militant, se transmettent dans ses livres, comme dans La Peste, à travers lequel il critique l’occupation allemande. Il n’écrit rien dans le vide et, en plus, il le fait d’une belle façon. (Bonus : c’est hyper stylé d’inclure certaines de ses citations dans un devoir universitaire !)
Mathilde Bertrand – Secrétaire de rédaction
Un livre que je suggère presque toujours est Les Trois Mousquetaires d’Alexandre Dumas. C’est un classique qui peut sembler cliché, mais l’histoire est réellement captivante, et pour ceux et celles qui s’intéressent à l’histoire, l’arrière-plan historique, malgré certaines inexactitudes, est intéressant et fascinant. Il y a également un second tome moins connu intitulé Vingt Ans après. Plusieurs adaptations cinématographiques existent si jamais vous n’avez pas envie de le lire.
Camille Cottais – Cheffe du pupitre Actualités
En attendant Bojangles est le premier roman d’Olivier Bourdeaut, un écrivain originaire de ma ville natale, Nantes, en France. J’ai dû le lire à la fin de mon secondaire, et c’est vite devenu mon livre préféré. Le livre aborde des thèmes très sombres – la folie, la maladie mentale, le suicide – avec légèreté et humour. Les personnages sont tellement originaux et absurdes qu’on se croirait dans un livre de Boris Vian. Je vous recommande définitivement ce court livre, qui m’a fait autant rire que pleurer. Pour les non lecteur.ice.s, le livre a également été adapté au cinéma en janvier dernier.
Marie-Ève Duguay – Cheffe du pupitre Arts et Culture
Le roman Autopsie d’une femme plate de l’auteure québécoise Marie-Renée Lavoie est sans doute l’un de mes coups de cœur. C’est possiblement le livre le plus drôle que j’ai lu. La prémisse de l’histoire n’est peut-être pas la plus originale, mais l’exécution est presque parfaite. Je le recommande à tou.te.s ceux et celles qui cherchent à rire, ou qui voudraient simplement découvrir quelques expressions canadiennes-françaises farfelues.
Johan Savoy – Chef du pupitre Sports et bien-être
J’ai découvert, en arrivant au Canada, les écrits de Monique Proulx et j’ai particulièrement apprécié son recueil de nouvelles intitulé Les Aurores montréales. Cette œuvre décrit à merveille la diversité de Montréal en narrant, une nouvelle à la fois, des histoires se produisant à travers les différents quartiers de la ville. L’ensemble du recueil dresse ainsi un portrait général très saisissant en utilisant l’histoire des personnages pour donner une sensation de vécu aux lecteur.ice.s. Paru en 1997, cet ouvrage est très certainement d’actualité, encore aujourd’hui, ce qui lui donne une dimension supplémentaire.
Dawson Couture – Journaliste
Si j’avais un livre en français à suggérer, ce serait certainement Le Petit Prince d’Antoine de Saint-Exupéry. Pour le meilleur ou pour le pire, il n’était pas sur notre liste de lecture à l’école primaire ou secondaire en Ontario. Je dis pour le meilleur parce que je sais que ce conte n’aurait pas eu le même impact lors de mon enfance. Comme toute autre personne qui cherche une raison d’exister, je pense que le message de Saint-Exupéry sur la responsabilité envers autrui comme fondement du sens est essentiel. Il me rappelle aussi de considérer l’influence corruptrice de l’âge et de la culture adultes.
Malek Ben Amar – Journaliste
Pourquoi est-ce si dur de décrire les livres qu’on aime beaucoup et qui nous marquent le plus ? J’ai pris un bouquin entre les mains, et nous avons cheminé ensemble vers un autre univers. À L’homme-joie, le chef-d’œuvre de Christian Bobin, j’appartiens et j’appartiendrai. Cet écrivain et poète français nous offre dans ce livre des textes reflétant différents portraits. Chacun de ces derniers nous rappelle l’importance de savourer la vie, profiter du moment présent, contempler, aimer et ressentir. Les lettres manuscrites à la main, au cœur du livre, donnent plus d’authenticité à cette fiction pleine de lumière et d’espoir. Cette lecture, particulièrement, reste ma préférée de toutes. À lire et à relire !
Stella Chayer Demers – Journaliste
La vie devant soi de Roman Gary est un roman qui m’a profondément touché. Il a été publié et a gagné le prix Goncourt en 1975, mais son âge ne le discrédite pas pour autant. C’est l’un des rares livres que je me suis permis de relire. Le protagoniste de l’histoire est un jeune garçon attachant dont les réflexions ont beaucoup résonné en moi. À lire absolument si on est à la recherche d’émotion et de tendresse.
Nisrine Nail – Direction artistique
Bon, tout le monde recommande des livres, alors laissez-moi vous recommander un des meilleurs films que j’ai regardé dans ma courte vie : Monsieur Lazhar. Monsieur Lazhar est une « dramédie » québécoise sortie en 2011. Une histoire touchante d’un professeur algérien qui a immigré au Québec après avoir perdu sa famille dans un incendie ciblé. Ce film est une adaptation de la pièce Bashir Lazhar d’Evelyne de la Chenelière. Malgré les thèmes sombres de ce film, l’humour y est présent, rajoutant une couche d’humanité et de profonde empathie. À voir absolument en ce Mois de la Francophonie.
Ashley Mahan – Cheffe Web
Le roman qui a produit beaucoup d’émotions en moi est Les Soleils des indépendances de l’Ivoirien Ahmadou Kourouma. C’est un roman qui a été écrit après la fin de la colonisation en Afrique noire. Cette œuvre m’a fait voir et ressentir une Afrique livrée à son propre sort.
Dereck Bassa – Photographe
Une pièce de théâtre que j’ai lue et appréciée est Incendies par l’auteur libano-québécois Wajdi Mouawad. Incendies est l’histoire de Jeanne et Simon, deux jumeaux qui, suite au décès de leur mère, embarquent sur une quête au Moyen-Orient pour réaliser son testament. Les jumeaux apprennent l’histoire cachée de leur mère et une série de secrets qui remettent en question leurs propres identités. Pour les amateur.rice.s de film comme ma collègue Nisrine, Incendies a été adapté en film par Denis Villeneuve en 2010. Aussi émouvant que la pièce de théâtre, le film réussit à représenter les thèmes de haine, de pardon et de passage de l’enfance à la maturité.