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​​uOSatisfACTION, bienvenue au bureau des plaintes de l’Université d’Ottawa

Eya Ben Nejm
18 novembre 2022

Crédit visuel : Jacob Hotte – Photographe

Article rédigé par Eya Ben Nejm – Journaliste 

Depuis son lancement en 2018, uOSatisfACTION a recensé 7 000 commentaires de la part de la communauté étudiante. Il s’agit d‘une plateforme de l’Université d’Ottawa (U d’O) qui a pour but de permettre aux étudiant.e.s d’exprimer leurs inquiétudes au sujet d’un.e professeur.e ou d’un service spécifique. Comment cet outil permet-il de résoudre les problèmes rencontrés par les étudiant.e.s ?

La plateforme permet aux étudiant.e.s de s’exprimer de manière anonyme ou nominative par rapport à une plainte. Alain St-Amant, directeur de uOSatisfACTION et professeur de chimie et sciences biomoléculaires à la Faculté des sciences de l’U d’O, affirme recevoir des plaintes et des appréciations de la part des étudiant.e.s sur tout ce qui touche à l’Université.

Intermédiaire entre les étudiant.e.s et le bon service

uOSatisfACTION reçoit les rétroactions des étudiant.e.s dans le dessein de leur offrir une meilleure expérience. St-Amant explique qu’ils.elles ne savent pas nécessairement vers quel service se tourner lorsqu’un problème survient. Au moment où la plainte ou l’inquiétude est reçue, uOSatisfACTION tente ainsi de transmettre l’information au service concerné, énonce-t-il. Dépendamment du problème, la plateforme transfère l’information au vice-doyen ou à la vice-doyen.ne de la faculté, à l’administration de premier cycle ou encore à celle des études supérieures, poursuit St-Amant.

Dès l’apparition d’un problème, certain.e.s étudiant.e.s se tournent vers uOSatisfACTION. Pourtant, quelques plaintes pourraient se régler en interne avant de communiquer avec la plateforme, affirme Amélie Mercier, étudiante en deuxième année en théâtre avec une mineure en biologie. Elle déclare qu’avant de se diriger vers un tel outil, elle privilégie la discussion avec les professeur.e.s, estimant que la « communication est l’élément de base de la société ». L’échange avec les professeur.e.s est également encouragé par St-Amant, qui précise quant à lui qu’il s’agit d’une approche au cas par cas, selon les réponses des enseignant.e.s.

S’il est préférable, selon Mercier, d’essayer de discuter avec les professeur.e.s avant de déposer une allégation, les élèves ne savent parfois pas vers quel service se tourner, nuance St-Amant. Dans ces situations, uOSatisfACTION agit alors comme un intermédiaire.

Pas d’obligation, que des propositions

La rentrée d’automne 2022 a introduit le retour obligatoire en présentiel, laissant le libre choix aux professeur.e.s d’enregistrer leurs cours. Au début de l’année, la majorité des plaintes portaient sur la demande pour des cours hybrides ou en faveur de l’enregistrement des cours, informe St-Amant. Cela rejoint l’expérience de Mercier, qui raconte qu’après avoir manqué trois cours de théâtre en raison du coronavirus, elle aurait aimé que le.la professeur.e l’ajoute sur une plateforme de vidéoconférence pour qu’elle puisse participer aux cours. Seul.e son.sa professeur.e de biologie lui a offert une accommodation, en lui permettant de participer aux cours virtuellement.

uOSatisfACTION émet des suggestions aux professeur.e.s, mais il n’est pas possible de les obliger à enregistrer leurs cours, déclare St-Amant. Il explique que les plaintes récurrentes sur un.e professeur.e sont transmises au vice-doyen.n.e de la faculté pour régler le conflit, mais que le.la professeur.e a le droit de refuser. Il n’est pas possible de renvoyer un.e professeur.e ou de l’obliger à changer sa manière de travailler s’il.elle ne le souhaite pas, ajoute-t-il. Le directeur pense néanmoins que la plateforme a « réussi à ouvrir les yeux » aux enseignant.e.s, en introduisant une forme de flexibilité.

L’identité de l’étudiant.e protégée

Lors d’une plainte, chacun.e a le droit de se présenter anonymement. Les étudiant.e.s divulguent leur nom à uOSatisfACTION, mais peuvent préciser leur volonté de rester anonyme lors de la transmission de la plainte au service ou professeur.e concerné.e. St-Amant précise toutefois que l’action de uOSatisfACTION ne s’arrête pas au simple transfert des demandes et des plaintes. L’équipe vérifie chacune d’entre elles afin d’éliminer toute indication qui permettrait de révéler l’identité lors de l’incident, telle que par exemple, le fait de s’asseoir à la première rangée, illustre-t-il.

Selon les cas, l’anonymat n’est cependant pas toujours la meilleure solution. Les courriels anonymes qui manquent de détails ne permettent pas de régler le problème aisément, car ils sont souvent « trop vagues pour faire un suivi », précise St-Amant. Il prend l’exemple d’un.e étudiant.e en quatrième année qui ne pensait pas graduer, car il lui manquait un cours. La diffusion de son nom a alors permis au directeur d’observer son profil académique dans la base de données pour répondre à ses craintes.

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