Crédit visuel : Jürgen Hoth — Photographe
Article rédigé par Lily Mai Carbonneau — Cheffe du pupitre Sports et bien-être
Ce dimanche 24 septembre, l’équipe féminine de soccer a affronté une de ses plus grandes rivales, soit les Gaëls. L’Université Queen’s avait un record parfait après six matchs, tout en ne concédant qu’un seul but. Suite à une joute qui a tenu.e.s l’auditoire hors d’haleine tout au long de l’affrontement, le pointage final est nul : c’est 0-0.
Plusieurs facteurs étaient tombés en faveur des Gee-Gees : trois victoires consécutives pour débuter la saison, la rencontre à domicile, la fatigue des Gaëls après avoir disputé un match la veille, ainsi que la semaine de repos de l’équipe de l’Université d’Ottawa (U d’O). Cassandra Provost avait aussi commencé la saison du bon pied. La meilleure joueuse et buteuse du pays la saison dernière a réalisé un triplé lors du dernier match contre l’Université Toronto Metropolitan. Les Gee-Gees ont également pu recruter l’attaquante « dynamique » Jenna Matsukubo et membre de la première équipe d’étoiles des Sports universitaires de l’Ontario (SUO), qui avait joué les trois dernières saisons avec les Gaëls.
Malgré tous ces éléments, les Gee-Gees n’ont pas réussi à marquer dans le filet des adversaires. Elles ont su tout de même rendre le jeu aux Gaëls, ne les laissant pas marquer non plus. Cette égalité n’enlève rien à la partie formidable qu’elles ont menée, comme la foule à été tenue à bout de souffle jusqu’à la dernière minute.
Un début fort en intensité
Les premières secondes de la partie ont été marquées par une attaque agressive de la part des Gee-Gees. Elles ont su faire avancer la balle du côté des compétitrices et ont pu enchaîner les passes dans la zone offensive. En effet, les options données étaient diverses, les passes étaient directes et les interceptions étaient solides. Leur jeu leur a permis de tirer au but à trois reprises. La gardienne rivale avait l’œil aux aguets et ses réflexes étaient rapides, si bien qu’aucun tir n’a atteint le filet.
L’équipe de Kingston était une adversaire de taille, surtout avec les joueuses en attaque qui étaient vives et habiles, déjouant adroitement les Gee-Gees. « Elles avaient des attaquantes très dangereuses, surtout parmi leurs nouvelles recrues, et des joueuses très rapides dans les ailes », témoigne Katie Brzozowski, une demie et nouvelle recrue du Gris et Grenat. Les Gaëls auraient réussi un but spectaculaire si elles n’avaient pas commis un hors-jeu.
Le sentiment de compétition était palpable, notamment grâce aux bousculades qui s’adonnaient sous les yeux des spectateur.ice.s. Alors que la mi-temps approchait, l’épuisement des joueuses était évident et elles étaient beaucoup moins explosives qu’au départ. Le soulagement a rempli leurs visages lorsque la pause a été annoncée.
Une dénouement laissant sur la faim
La deuxième partie du jeu s’est entamée avec une attaque particulièrement énergique de la part de Queen’s. Vers la fin de la période, les attaquantes se sont faufilées deux fois entre les défenses de l’U d’O, ratant de peu des points grâce aux talents de la gardienne. « Notre gardienne n’est pas souvent sollicitée dans les parties, mais elle a bien bloqué quelques tirs d’une manière irréprochable », complimente Steve Johnson, l’entraîneur-chef de l’équipe féminine de soccer de l’U d’O.
Malgré toutes les attaques, les joueuses de l’U d’O ont su tenir le coup, repoussant le ballon de l’autre côté du terrain. Même si leur défense exerçait une pression adéquate, les dégagés des Gee-Gees se sont souvent retrouvés en-dehors du terrain ou entre les pieds de leurs adversaires.
Quant aux attaquantes en grenat, elles ont réussi des échappées prometteuses, mais elles se sont percutées à la défense des opposantes, qui était souvent opaque et imperturbable. Malgré tout, l’équipe de l’U d’O a eu plusieurs opportunités de marquer, qui se sont estompées par les compétences de la gardienne adverse, la dextérité des défenses de Queen’s et du tir tardif des attaquantes des Gee-Gees. Certaines joueuses ne semblent pas à l’aise de frapper avec leur jambe faible, rendant les opportunités de marquer plus difficiles à saisir.
Dans ces circonstances, les Gee-Gees ont su tirer trois fois au but, qui leur a été chaque fois refusé par les capacités de la gardienne. La tension était tangible, autant dans le terrain avec les coups de coudes, que dans les gradins avec les soupirs et des exclamations crispés. C’est avec des mâchoires serrées, des souffles coupés et des buts vides que la partie s’est terminée. Aucune exclamation ou applaudissement ne s’est dégagé des estrades, comme si les spectateur.ice.s s’attendaient à plus.
De sa perspective, Johnson a déclaré être satisfait des dernières 45 minutes de la partie et du pointage final. « Ceci n’est que notre quatrième partie de la saison, [Queen’s] en sont à leur huitième, ce qui leur a permis de s’ancrer un peu plus. Toutefois, nous étions frais et j’ai aimé la manière dont nous avons constamment essayé de marquer des points », a-t-il confié.
Les Gee-Gees auront la chance de maintenir leur série de matchs sans défaite cette fin de semaine lorsqu’elles affronteront l’Université Trent et le Collège militaire royal l’un après l’autre.